Les 1ers cours de Jeanne et sa cabane

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Le lendemain, -un mardi 8 juillet- Jeanne mit une robe fleurie. Puis, elle descendit les escaliers guidée par l'odeur de pain grillé.
La salle était quasi vide, ce qui était normal, vu l'heure qu'affichait sa montre: 6h35
Sandrina, elle, n'était pas du matin. Pour son petit déjeuner, Jeanne prit 3 croissants, du jus d'orange, et une pomme. Un repas -à peu près- équilibré. Lorsque Sandrina arriva dans la grande salle, Jeanne était prête depuis longtemps et lisait dans son dortoir.
À 8h25, Jeanne retourna dans la grande salle ainsi que toutes les classes, sauf celle mixte qui commençait à 9h30. Elle y croisa un bon nombre d'élèves de sa classe, dont une qui lui adressa timidement la parole:
"Bonjour, je m'appelle Maïa Drio. Je ne connais personne ici. Je peux venir avec toi?" Bien entendu, Jeanne acquiesça et elles firent le chemin ensemble. Dans la salle, une dame aux cheveux bruns teintés légèrement en rouge, au visage rieur et au chapeau jaune canari sur la tête s'approcha de la classe des Deerty, autrement dit, celle de Jeanne. Elle les fit monter au premier étage et entrer dans une salle étroite. Le mur était tapissé de notes et de clés d'ut. Lorsqu'il furent tous à l'intérieur, elle se présenta:
"Bienvenue à Monsto, je serais votre professeur de chant durant toute l'année. Je m'appelle Chantal Cépéeuva. Maintenant, nous allons apprendre le chant de Monsto:
"Baguettes, vampires, elfes et loups
Sortilèges, transformation, pouvoirs, potions
Immortels, trophées, surnaturels
Magie, tarzis. Vive le spaldi!
On est fier de notre nature! Fier de Monsto!"
Elle chanta cela d' un air solennel, comique aussi. Le chant était assez aigu. Puis elle les fit répéter après elle:
-Baguettes, vampires, elfes et loups (voix de la professeure)
-Baguettes, vampires, elfes et loups (voix pas du tout justes des élèves)
-Non, non,non! Vous chantez faux! C'est atroce! grimaça Chantal Cépéeuva. On reprend. Et ne chantez pas dans le grave!
-Baguettes, vampires, elfes et loups (voix un peu plus juste qu'avant)
-C'est déjà mieux mais ce n'est pas encore ça!
Ils répétèrent ainsi jusqu'à ce que tout le chant soit correct.
Lorsque l'heure fut fini, ils avaient à peine terminé le chant et leur prof s'essuyait le front.
Tandis qu'ils allaient vers la grande salle pour leur 2ème cours, Jeanne s'approcha de Maïa et lui dit: "T'imagines si c'était une CPE , Mme Cépéeuva? On l'aurait sûrement appelé Mme Le CPE va bien. (Le Cépéeuva bien)", dit-elle avant de s'esclaffer toute seule. Puis elle s'arrêta, regarda son amie qui l'observait bizarrement et ses traits s'affaissèrent soudainement. "Qu'est-ce qu'il y a?" questionna Jeanne en la voyant triste. "Je sais pas ce que c'est qu'un CPE" répondit Maïa en reniflant. Là, Jeanne ne put s'empêcher de rire devant la mine attristée de Maïa. "Mais c'est pas grave!" lui dit-elle. Tandis que Jeanne expliquait à Maïa ce qu'était le CPE, (vu que la fille avait toujours vécu dans le monde des surnaturels) les fillettes descendirent en bas des escaliers où ils retrouvèrent leur classe et une professeur, brune, les cheveux longs, le visage fin mais sévère, et les bras croisés sur sa poitrine.
"Mesdemoiselles, j'accepte pour une fois votre retard, mais veillez à ce que cela ne se reproduise plus." leur dit-elle d'un ton sévère.
Les jeunes filles, honteuses, baissèrent la tête. Puis, ils montèrent jusqu'au dernier étage; le 5ème. Habituée à monter beaucoup de marches, la professeure ne laissait voir aucun signe d'essoufflement tandis que certains élèves étaient en extrême difficulté face aux marches, qui étaient grandes, dures et imposantes. Quand ils arrivèrent devant la porte, un garçon, appelé Grégory Dumas, chuta en arrière et dévala une bonne trentaine de marches. Il mit du temps à se relever, non pas qu'il fut blessé, mais par épuisement. Lorsque tout le monde fut rentré, ils avaient déjà perdu 10 minutes.
"Il faudrait sérieusement que vous pensiez à vous mettre au sport", furent les premiers mots qu'elle leur adressa. Puis elle se présenta. Elle s'appelait Dominique Bouchard. "Nous avons perdu beaucoup de temps, tâchez d'être plus rapide la prochaine fois. Je vais vous expliquer ce que l'on va faire. Comme pour les premiers cours, monsieur Maudray veut vous faire mieux découvrir l'école grâce aux matières, chacun de vous va donc dessiner quelque chose, fictif ou réel, avec les techniques que vous voulez, qui pourrez être le symbole de Monsto. Vous avez 3 séances​ pour faire ça. Comme chaque année, le plus beau dessin sera gardé durant toute l'année comme étendard pour notre école."
Dès que le top fût donné, tous les élèves se ruèrent sur les toiles posées sur les chevalets. En se précipitant sur une, Jeanne fût poussée en avant et tomba sur sa toile qui bascula en avant et se troua. Mme Bouchard entra dans une colère folle: "Non seulement vous arrivez en retard mais en plus vous me cassez mes toiles" s'emporta-t-elle. "Vous serez privé des​ deux prochains cours et ne pourrez donc pas faire notre étandard. Allez vous asseoir dans le coin, là-bas sans faire de bruit." s'écria-t-elle Puis, d'un coup de baguette magique, elle répara la toile, remonta le chevalet et la toile se remit sur le chevalet. Jeanne maugréait; Madame Bouchard l'avait puni pour une injustice, et, en plus, la toile était réparée. Pour Jeanne, le cours d'arts dura une éternité, tandis que les autres n'avaient pas vu le temps passer. Lorsqu'ils eurent fini le cours, ils descendirent les escaliers pour aller en récréation et une surveillante aux cheveux gris et longs et au sourire sympathique les accueilla pour les emmener en dehors de l'école. "Vous pouvez aller jusqu'au barrières" expliqua-t-elle au 5 classes réunies. Jeanne partit avec Maïa et Sandrina pour créer un "camp" entre elle. Une espèce de cabane dans les arbres où elles seules avaient le droit d'entrer. Les trois filles choisirent un gros chêne au troncs et aux branches épaisses. Elles voulaient faire une cabane en bois, mais, ne sachant pas comment s'en procurer sans abattre des arbres, Jeanne leur exposa une idée qu'elle venait subitement d'avoir:
"Les filles! Pourquoi on ne se sert pas de nos pouvoirs? Et au fur et à mesure que l'on en apprendra plus, nous améliorerons notre cabane."
Maïa et Sandrina, ravies de cette idée, approuvèrent vivement. Alors, Jeanne tendis la main vers l'arbre, et, d'un geste d'invitation lui murmura: Approche-toi.
Le chêne se courba légèrement et une de ses grosses branches se baissa jusqu'aux​ pieds de Jeanne. Celle-ci y grimpa et proposa à ses amies de venir la rejoindre. Elles vinrent, mais l'arbre remonta précipitamment, manquant de faire tomber Jeanne.
"Pourquoi tu ne veux pas qu'elles montent?" demanda Jeanne à l'arbre. L'arbre lui répondit par la pensée.
"-Qu'est-ce qu'il se passe? Pourquoi on peut pas monter? demanda Sandrina.
-C'est rien, juste que l'arbre a un peu peur des humains, à cause des bûcherons, répondit Jeanne.
-Pourquoi il a pas peur de toi alors? redemanda-t-elle.
-Parce que moi, chuis Dame Nature, patate!" rétorqua Jeanne.
Puis, avec les encouragements de celle-ci, l'arbre descendit aux pieds de Sandrina et Maïa. Les longues feuilles cachaient la vue de ceux qui voudraient savoir ce qu'il se passait. Les filles s'installèrent​, et, juste à ce moment-là​, la sonnerie retentit, annonçant la fin de la récréation​.

Pouvoirs et Immortels [Terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant