Y'a Des Risques Qui Se Réalisent (tome 3)

Chapitre 1.

Quelques mois sont passé depuis la mort de Lilou qui nous a tous profondément touché. Yanis n'est plus que l'ombre de lui même et moi... Moi heureusement que j'ai Oli pour tenir le coup. J'ai perdu la meilleure amie que je n'ai jamais eu de toute ma vie.

Comme je le disais, beaucoup de choses on changé depuis ce jour. Le groupe se disloque petit à petit, Flo et Oli travail tant bien que mal leur deuxième album, moi je continue mes études d'ingénieur du son, Yanis cherche du travail, Luc et Denchu bosse ensemble... C'est devenu chacun sa vie et je trouve ça triste.

L'enterrement de Lilou à été atroce pour tout le monde. Yanis à fait un discours absolument déchirant dont je ne me suis toujours pas remise. Je suis triste de voir ce que notre groupe est devenu car ce n'est pas ce que Lilou aurai voulu, j'en suis certaine.

-Romane? me dit Oli en me sortant de mes pensées.

-Oui? répondis-je.

-Tu viens j'ai préparé le film et j'ai même fait du pop corner au caramel juste pour toi, me dit-il fièrement.

-Tu es adorable tu le sais ça? répondis-je en lui souriant.

Je me lève du canapé, l'embrasse et vais m'installer dans la chambre. Oli me rejoins quelque minutes plus tard, un sourire rassurant sur le visage. Il s'installe, m'embrasse et met le film en marche. Je me pose alors sur son épaule ou je m'endors doucement très peu de temps après le début du film.

Le lendemain matin, après une nuit assez agitée, je me lève et me prépare pour sortir faire un petit tour. Lorsque je m'apprête à partir, j'entends la voix d'Oli m'appeler.

-Je sors chéri, je ne serai pas longue c'est promis, lui dis-je avant de sortir.

Je marche tranquillement dans la ville et tourne dans une petite rue, celle qui mène au cimetière. Je pousse le portail grinçant du vaste cimetière et entre. Je déanbule dans les allées éclairée par un magnifique soleil d'été. Une fois dans la huitième ranger, je m'arrête pour prendre une grande inspiration et ma dirige vers la sixième tombe. Je m'arrête juste devant et les larmes me montent aux yeux lorsque je lis:

Lilou Covilaste
1996-2016

Ça fait bientôt 3 mois maintenant mais rien à faire, je ne m'habitue pas à voir son nom inscrit sur cette pierre tombale. Je retire les quelques fleurs fanées et arrose les autres. Je passe environ 20 minutes là bas avant de prendre la route de chez moi.

Avant de rentrer je décide d'aller voir mon père chez lui, alors je monte jusqu'à chez lui et sonne à la porte.

-Salut papa, dis-je forcément souriante.

-Entre chérie, me répond-il avec son magnifique accent argentin.

Je m'installe avec lui pour discuter autour d'un café. On parle de Quentin mon frère, de Oli, de Lilou... Je passe un moment délicieux avec lui et j'en profite du mieux que je peux avant de repartir chez moi cette fois si.

Je monte les escaliers, une baguette et des croissants à la main et entre dans l'appartement. Je pose tout sur la table du salon et me dirige vers la chambre. Oli dort encore. Je m'approche doucement et m'assois sur le lit, juste à côté de lui pour l'embrasser. Il ouvre un peu les yeux et s'étire en souriant.

-Je vais préparer le petit déjeuner prend le temps de te réveiller, lui dis-je d'une voix basse et rassurante.

Je l'embrasse à nouveau et sort de la chambre. J'installe le petit déjeuner avec tout ce qu'il faut quand J'entends ses pas dans le couloir. Il s'avance vers moi, les yeux fatigués, encore en caleçon et me tire vers lui par la taille pour me prendre dans ses bras.

-T'as vu j'ai acheté des croissants, lui dis-je en souriant.

-Tu es parfaite toi, je vais peut-être te garder un peu encore, dit-il en souriant.

Je l'embrasse et on s'installe à table, l'un en face de l'autre. Il me regarde fixement dans un long silence qui me trouble quelques peu.

-Qu'est ce qu'il y a? demandai-je inquiète.

-Tu étais où ce matin? me demande t-il naturellement.

-Nul part en particulier, répondis-je en baissant les yeux.

Un long silence s'installe de nouveau et je ne relève pas les yeux vers Oli jusqu'à ce qu'il reprenne la parole.

-J'imagine que mes roses étaient fanées depuis le temps que je les ai mise, dit il.

Je relève le regard et sourit bêtement. Oli me fait un clin d'oeil et continu de manger comme si il n'arrivais rien dit. Je savais qu'il allait comprendre mais pas aussi vite.