Le pouvoir du dragon

Les deux chemins

Le lendemain de l'aventure de la main lumineuse, Galilée et Mahala partirent d'un bon pas pour aller sauver Fatum. C'était un jour bien sombre et pluvieux.

C'est alors que les filles entendirent des chevaux approcher rapidement. Galilée juga préférable de se cacher dans la cime d'un arbre, au cas où les cavaliers étaient des ennemis. Elle aida Mahala à monter dans un arbre car elle n'avait jamais grimpé dans cet être de bois avant. Elle monta dans l'arbre à temps, les cavaliers venant tout juste d'arriver. Malheureusement, ceux-ci s'arrêtèrent pour se consulter. Galilée, curieuse, promena son regard sur les chevaliers pour découvrir qu'il s'agissait des cinq meilleurs cavaliers de son père le roi.

- Nous n'avons presque plus de nourriture, je crois qu'il faudrait que l'on retourne au château, geignait le premier homme.

- Les mains vide?! s'écria son voisin. Sa Majesté nous écorchera vifs si nous osions revenir au palais sans avoir rempli notre mission qui est, dois-je vous le rappeler, de retrouver la princesse,

- Mais au moins, on a une piste, non? fit alors un troisième homme. Nous avons retrouvé l'arc de la princesse dans la caverne du dragon qui l'avait enlevée.

-Nous aurions dû prendre de la viande de dragon, maugréa le premier.

Les derniers mots du troisième chevalier avaient fait sursauter Galilée. Elle avait carrément oublié son arc dans la tanière du dragon avant de partir! Il fallait absolument qu'elle le reprenne. Mais comment? Elle ne voulais absolument pas se faire retrouver. Les gardes allaient sûrement l'obliger à revenir au palais! C'est alors qu'un craquement se fit entendre. C'était la branche de Galilée qui était entrain de céder sous son poids.

- Qui est la!? s'exclama l'un des chevaliers pendant que ses compagnons retiraient leurs épée de leurs fourreau.

C'est à ces mots que la branche cassa et que Galilée tomba au sol sous les yeux des chevaliers. Ils la regardèrent, étonnés, pendant quelques secondes, jusqu'à se que l'un d'entre eux décida d'aller voir si la princesse n'était pas blessée. Elle recula face à lui.

- C'est moi, Daniel! l'interpella l'homme. Tu ne me reconnais pas?

- Oui, mais...

Elle ne pu pas finir sa phrase, il était déjà en train de l'examiner. Il découvrit alors la blessure de la jeune fille.

- Elle est blessé! constata-t-il.

Tous se précipitèrent sur elle pour lui porter secours. Galilée essaya en vain de les éloigner, mais ils ne prenaient pas compte de ses protestations. Daniel l'interrogea.

- Le dragon t'a t-il fait du mal?

- Non! Il était trop gentil pour ça!

- Qui t'a fait ça?

- Laisses-moi! Je me porte à merveille! Lâchez moi!

- Non! Si on ne guérit pas tout de suite ta blessure, tu vas périr!

C'est alors que tous les chevaliers décidèrent de l'apporter immédiatement au château. Elle ne voulait pas y aller, elle voulait sauver  son amour. Finalement, elle choisis dans son esprit le chemin de l'amour. C'est alors qu'elle fit un mouvement brusque, faisant lâcher prise le chevalier qui lui tenait le bras gauche pour ensuite partir à courir le plus vite possible. Seul Daniel s'élança à sa poursuite. Il arriva à la rattraper et l'immobilisa. 

- Pourquoi tu te sauves?

- Je dois délivrer mon ami!

- Je vais envoyer des chevaliers, car il faut absolument que l'on te soigne, Galilée! Je t'ai laissée plusieurs fois aller au village mais je ne peux pas te laisser mourir!

- C'est la prophétie!

L'homme réfléchis alors un peu. Il était au courant de la prophétie et la blessure en faisait partie. Il lâcha alors sa prise.

- Je te laisse aller, mais a une seule condition: que l'on puisse te suive le plus près possible, au cas où il t'arrive malheur. D'accord?

- Très bien, soupira Galilée. Donnez-moi la journée pour que je puisse continuer mon chemin, vous vous mettrez sur ma trace au soir.

Le chevalier lui tendit alors son arc et un sifflet de bois.

- Tiens, je crois que tu avoir besoin de ça...

- À quoi sert le sifflet?

- Si tu a besoin d'aide, siffles de toutes tes forces. Tu verras, je vais te venir en aide en quelques secondes.

"En quelques seconde? Mais comment? Je vais avoir un jour d'avance sur eux! Il n'arriverais jamais à temps!" pensa la jeune fille. Mais elle pris quand même le sifflet sans poser de question. L'homme l'a laissa partir. C'est alors que la jeune Eilirak sortit de sa cachette. Le chevalier était prêt à l'attaquer mais Galilée l'arrêta et lui dit qu'elle n'était là que pour l'aider. Les deux jeunes filles reprirent alors la route. Daniel alla expliquer la situation aux chevalier restés derrière lui et fut soulagé en apprenant qu'ils approuvaient les décisions faites.