Soirée mouvementée.

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Nous venons de finir de souper. Nous avons mangé du spaghetti avec de la sauce rosée. C'était très bon. Pour nous éclairer, il y a avait des grandes chandelles, car il n'y a pas d'électricité.

En ce moment, nous sommes à notre refuge avec les deux nouvelles arrivées. Je leur montre le "numéro du diable". Noémie prend son cellulaire et appelle.
Ça sonne. On entend le téléphone décrocher.

-Allo?? .... Allooooo?!? Y'a quelqu'un? Non? Oui? Non?, dit Noémie.

CLIK. La personne au bout du fil a raccroché. Bizarre. Maintenant, c'est Harmonie qui appelle.

-Allo? Bonjour? Salut?, dit-elle presque en criant.
-Vous... n'auriez pas dû appeler... ici. Chuchota une voix.

C'était une voix grave. Un peu rauque. Elle avait l'air d'avoir de la difficulté à respirer. Celle-ci ne m'inspirait pas confiance.

-Bon, calmez-vous là. C'est sûrement une mauvaise blague. Des jeunes cons qui n'ont rien à faire de leur soirée. Dit Mel pour nous rassurer.

Il est impossible de me rassurer. J'ai vu une main tantôt au toilette. Elle était en sang pleine de grafignes. Je crois de moins en moins que c'était une hallucination. Peut-être que l'histoire de Stéph était vraie. La petite fille a peut-être existée. L'homme était peut-être vrai. J'ai peur, je suis effrayée.

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Il est 7h et il fait noir. J'ai envi de pipi mais je n'ai pas le goût d'y aller. Ces histoires m'ont traumatisée.

-Harmonie? Viens-tu avec moi aux toilettes? , demandai-je.
-Oui mais quelqu'un d'autre doit venir avec moi. Pas question que je t'attende seule dehors.
-Ok, ok. Je vais venir , dit la courageuse Mel.
-Je viens aussi , dit Noé.
-Nous aussi, disent en cœur Ysanne et Lauriane.

Bon, ça sera une activité de groupe je crois. Nous enfilons notre manteau, nos souliers et nous y allons. C'est frisquet dehors.

Alors que nous nous dirigeons en arrière du refuge, j'entends des bruits dans les arbres. Je crois que je ne suis pas la seule car Noé a l'air aussi préoccupée que moi.

Tout à coup, un gros BANG se fait entendre. Ça ressemblait à un coup de fusil. Ou à une hache qui bûche du bois. Je ne suis pas certaine. Ça vient du lac. Oui. Le lac. Apeurées, nous nous dépêchons à aller aux bécosses pour ensuite aller au plus vite à la cabane. C'est comme un cauchemar.

De retour dans le petit chalet. Nous sommes toutes dans nos "lits". Sauf pour Ysanne et Lauriane. Ysanne dort par terre à côté du poêle à bois et Lauriane sur un banc. Harmonie et moi discutons des événements précédents.

-Harmonie, je vais te confier quelque chose. Quand toi et moi on est allée aux toilettes tantôt quand nous sommes arrivés... j'ai vu une main en sang dans la forêt. Je croyais que c'était une hallucination, mais là je n'en suis plus sûre...
-Je ne peux pas te dire que c'est vrai ni que c'est faux. Avec ce que nous avons attendus tantôt... j'ai peur, vraiment.
-Moi aussi. Peut-être sommes-nous seulement fatiguées... Dormons ça nous fera un grand bien.
-Tu as raison, dit Harmonie avec de la peur dans sa voix.

Je descends du lit pour éteindre la chandelle. Pour être sûre d'être en sécurité, je fais une barricade devant la porte, parce qu'il n'y a pas de serrure. Les filles qui dorment par terre mettent la hache près d'elles. Simple précaution.

Je remonte et je me couche. Bien vite, je m'endors.

Quelques minutes plus tard, je me réveille en sursaut. J'entends un "TOC TOC TOC". Quelqu'un cogne à la porte. Je suis la seule à l'avoir entendu parce qu'aucune des filles ne s'est réveillée. TOC TOC. Ça cogne encore. Je réveille Harmonie. Elle et moi réveillons les autres. Maintenant que nous sommes toutes ensemble, il y a plus de courage dans l'air. Mel regarde par la fenêtre puisqu'elle est la seule qui ait assez de courage pour le faire. Elle ricane.

-Je crois qu'on aurait pas dû avoir aussi peur. Ce n'est que Stéphane.

Elle enlève la barricade et ouvre.

-Bonjour mesdemoiselles! Je venais voir si vous étiez correcte.
-Oui tout va bien, dis-je.
-Ok, bonne nuit ! , dit-il souriant.

Puis il sort. Nous sommes seule à nouveau. Allez, au dodo pour vrai cette fois.

Je ne suis pas capable de dormir. Tout le monde dort sauf moi. J'ai trop de choses dans la tête. J'entends des bruits. Des craquements. Des cris. De l'eau agitée. J'ai l'impression de voir des choses dans ma tête aussi. Quelqu'un qui s'étouffe, qui a mal, qui souffre. Puis, un bruit sourd. Un cri étouffé. Et plus rien.

Je me réveille. Ce n'était qu'un rêve. Je prends mon cellulaire pour regarder l'heure. 3h33.

REFUGE de l'horreur.Where stories live. Discover now