Une rencontre inattendue qui prendra un tournant assez inimaginable (PNL)

Partie V

Précédemment dans le chapitre IV :

Moi : Ouais, oublie pas dans quelle merde noire tu m'as mis quand tu m'faisais pas confiance, oublie pas Brahim.

Sur ces derniers mots, une larme coule le long de ma joue. Une seule. Et je raccroche, ne lui laissant pas le temps de me répondre. Je décide de le bloquer sur mon tél.

Maintenant il faut que je vous explique ce qu'il s'est passé avec Brahim, quelques années plus tôt...

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3 ans auparavant...

Je sors de chez moi pour rejoindre Amel, une amie que j'ai rencontrée à mon école de com' et qui habite la ville voisine à la mienne. Elle a mon âge (22 à l'époque) et est maghrébine comme moi. On se voit tous les weekends : shopping, restos, ciné, blablatages, etc... Ma maman s'en est méfiée lorsque je la lui ai présentée. La raison ? Aucune, elle m'a seulement dit « fais attention, je n'en suis pas tranquille ». Je n'y ai pas trop prêté attention.

Vous l'aurez compris, Amel est devenue comme une sœur pour moi car on connaissait la vie de l'autre dans les moindres détails et la confiance régnait entre nous deux. On faisait tout ensemble, inséparables.

Un jour alors que je sortais rejoindre Amel, Brahim s'apprêtait à monter chez moi. Je le croise dans les escaliers :

Brahim : Hbiba j'allais venir là

Moi : Sérieux ? Pourquoi tu m'as pas appelé ? J'vais voir une amie là...

Brahim : Ah merde, bah vas-y j'te dépose

Moi : Vazi

Je m'assois côté conducteur et part rejoindre Amel chez elle, accompagné de Brahim. Arrivés en bas de chez elle, j'ose espérer que Brahim puisse nous déposer en CC, je tente alors le coup :

Moi : Brahim tu peux nous déposer au CC hayshek ? *yeux doux zahma*

Brahim : Oh c'est bon Cam j'suis pas ton uber non plus

Moi : mais stoplé Brahim, sinon j'vais prendre le bus et c'est chiant à cette heure-ci de le prendre. En plus regarde (je lui montre l'arrêt de bus bondé par des mecs)

Brahim soupire et acquiesce de la tête. Amel le salue et monte à l'arrière de façon à ce qui la voit à travers son rétroviseur.

C'est seulement deux semaines plus tard qu'Amel m'avoua avoir eu un coup de cœur pour mon cousin. Je ne pris pas ça au sérieux et pensa que ce n'était qu'une impression qu'elle a eu. Je l'ai rapidement mise en garde :

Moi : Amel, mon cousin il est pas fait pour toi

Amel : Ah bon et pourquoi madame ?

Moi : Tu te doutes bien qu'il bicrave, bah je te le confirme. Et la plupart des mecs comme lui, ils s'en foutent des filles comme nous. Et t'es ma sœur, je préfère donc t'avertir avant que tu ne te brules les doigts et que tu regrettes.

Je ne savais pas qu'à ce moment précis, c'était moi qui me brulais les doigts...

Amel prit mal la façon dont je l'avais averti de tout ça, elle ne voulait qu'une chose : Brahim. Elle pensa même que j'étais jalouse et possessive avec Brahim et que je ne voulais pas qu'il se mette avec elle. C'est à partir de ce jour que ma relation avec Amel se détériora : on ne se voyait plus, lorsque je l'appelais pour prendre de ses nouvelles, madame était froide et prétextait être occupée pour rester au téléphone. Nous étions en été et à cette période, les choses prirent une autre dimension.