CHAPITRE 2

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    Cela fait maintenant 1h que nous roulons, la gare est à trois heures de la maison que nous avons loué. Nous écoutons tranquillement une vieille radio locale lorsqu'un bruit étrange se fait entendre.

- C'était quoi ça ? dit Carlotta qui vient de me donner un coup brusque dans le bras.

- Oh ! T'inquiète ça doit sûrement être le vent ! dit Petrouchka en regardant la fenêtre aussi calme qu'à son habitude.

Nous continuons d'avancer sur une route maintenant sombre et brumeuse. Si j'étais seule j'aurais probablement eu peur mais là je me sens en sécurité.
Le calme s'est réinstallé lorsque le bruit se fait entendre à nouveau mais plus fort et en boucle, tel des bruit de pas se rapprochant. Carlotta qui est à présent en train de me broyer littéralement la main semble paniquée, je tente donc de la rassurer :

- C'est le vent t'inquiète ! Aucune ombre mystérieuse ne traversera la route !

Et je n'aurais pas du dire ça car sans prévenir une forme humaine traversa la route, les pneus crissent sous l' imprévisible mouvement de volant d'Ernest.

- C'était pas le vent, c'était pas le vent !! dit Carlotta à présent complètement hystérique.

Et pour couronner le tout, le bruit recommence mais maintenant il me parait familier, mais non ça ne peut pas être cela ! Mais mes soupçons se confirme, nous venons de tomber en panne.

-Nooonn ! commençe Carlotta, on va se faire tuer par un fou qui s'est échappé d'un hôpital psychiatrique et on ne retrouvera jamais nos corps. Dites à mes parents que je les aimais!

- Mais non ma chérie, dit Jane sur un ton rassurant, c'est juste une petite panne nous allons arranger tout ça et nous aurons reprit la route dans moins d'une heure. Restez dans la voiture nous allons voir ça.

Sur ces mots, ils sortent de la voiture pour inspecter le moteur.

- C'est fini on va mourir c'est la fin ! Je vous aimes mes amies, je ne vous oublierai jamais ! reprend Carlotta.

- Roh ! Mais arrête, ne vous inquiètez pas vous avez entendu Jane, tout va bien se passer ! rajoute Petrouchka en regardant Carlotta et Mauricette, qui avaient toutes les deux les yeux grands ouverts.

- Mais oui vous inquiétez pas! dis-je, Tout va bien se passaAAAAHHHH !!

Une femme vient de surgir de nulle part et est appuyée contre la fenêtre.

- Je peux peut être vous aider, dit-elle sur un ton détaché presque effrayant, si vous êtes tombés en panne, mon frère et moi possédons un motel juste derrière les arbres. Et ça tombe bien nous avions justement 1 chambre de libre.

Vu comment elle m'effraie cela ne m'étonne pas que son motel ait une chambre de libre, il doit sûrement être complément vide ! Nous échangeons un regard inquiet lorsque Ernest et Jane reviennent.

- Je viens d'entendre ce que vous disiez et nous sommes intéressés, car vu l'état du moteur nous ne nous en sortirons pas sans l'aide d'une dépanneuse.

Je n'en reviens pas nous sommes à présent devant un vieux motel miteux de bord de route, portant nos valise bien trop lourdes. C'est le parfait scénario du film d'horreur ! Il ne manque plus que l'orage ! Oh non pourquoi à chaque fois que je dis quelque chose il faut que ça se passe ?! Une pluie diluvienne accompagnée d'éclairs zèbrent à présent dans le ciel. Nous nous précipitons à l'intérieur d'un hall d'entrée très sombre, uniquement éclairé par des candélabres. D'immense toiles d'araignées sont un peu partout, cela ce voit que personne n'est venu depuis un bon bout de temps. Au milieu de la pièce trône un vieux comptoir mais personne ne s'y tient derrière.

- Aristide, Aristide ?! appelle la jeune femme, cela doit sûrement être son frère.

Mais personne ne vient, jusqu'à se qu'un jeune homme assez bizarre et ne se tenant pas droit arrive. Il n'est ni grand ni petit et est habillé comme s'il sortait d'un vieux film, il pourrait complètement jouer dans la famille Addams !

- Je vous présente Aristide, mon frère, dit la jeune femme en le montrant de la main, oh ! Mais au fait je ne me suis pas présentée, je m'appelle Lilith.

- Enchanté, moi je suis Ernest et voici ma femme Jane, notre petite fille Mauricette et ses amies Carlotta Petrouchka et Zizipette.

- Si vous le voulez bien Aristide va vous montrer votre chambre pendant que je vous préparerais quelque chose à manger, vous devez sûrement être affamés.

Et on l'est, depuis tout à l'heure mon ventre ne s'arrêtait pas de gargouiller je n'avais pas manger depuis le sandwich de ce midi. Nous suivons donc Aristide jusqu'à la chambre, c'est une chambre à l'image du motel vielle et crasseuse. Il y a 4 lits superposés ainsi qu'un lit double, mais pour une fois personne ne se battrait pour savoir qui dormirait en haut car personnellement j'aurais encore préféré dormir dans la voiture ! Aristide nous apporta ensuite un plateau remplis de nourriture et nous souhaita bonne nuit. Il est vraiment étrange il ne paraît pas méchant mais j'ai l'impression que lui et sa soeur sorte toujours de nulle part.

- C'est pas vrai ! C'est un cauchemar !Moi qui pensais que nous allions passer de superbes vacances mais tout est raté! dit Mauricette triste.

- Mais non, ma chérie tout va bien se passer et demain à la première heure nous appellerons un dépanneur, rétorque Jane calmement.

Après avoir mangé, nous sommes tous allés nous coucher. Je m'endors​ très rapidement mais dans la nuit, un bruit étrange me réveille...

LIÉES À JAMAISOù les histoires vivent. Découvrez maintenant