Cher Jungkook,
Je suis effrayé à l'idée d'écrire cette lettre, je ne sais meme pas par ou commencer...
Bonjour?
Oui, c'est vrai, j'espère que tu as passé une bonne journée, et que tu vas bien, aussi.
Tu ne m'as pas répondu depuis bien longtemps.
Je ne t'en veux pas, ce ne sera plus long,désormais.
Je crois que je vais avoir du mal à me passer de ces lettres...
Elles me donnent l'impression que le lien est toujours la, que tu es toujours la.
Je sais que c'est qu'une illusion mais tu me connais, j'aime rêver, et je t'aime toi aussi, alors tu es en quelque sorte mon rêve,mon illusion.
Je n'ai pas eu à me creuser la tête pour me rappeler du dernier souvenir, il m'a suffit de descendre de chez moi pour que je replonge en plein dedans:
Donc aujourd'hui je suis passé devant le resto en bas de chez moi, et instantanément j'ai revu notre ultime engueulade.
Ce que tu m'avais dit, je m'en souviens encore parfaitement.
Tu m'avais dit:"Tae, s'il te plait, regarde moi dans les yeux et dit moi que je n'attend pas pour rien."
Je n'avais rien répondu.
Tu étais parti.
Une première fois.
Mais tu étais revenu le soir même, à force que je t'appelle et t'harceles de message, et on avait re essayé.
Je ne sais pas si moi, j'en aurais eu le courage.
C'est impressionnant la maturité que tu as pour ton age. Je crois que c'est une des choses qui me plaît le plus chez toi.
Mais enfin, je m'egare. Quand ce souvenir du restaurant m'est revenu, je me suis trouvé lamentable.
Tu étais à bout de nerf, et quand je n'ai pas répondu,tu n'étais même pas choqué.
Et c'est ce qui m'a brisé le coeur. Tu étais habitué à cette situation, comment as tu pu être habitué à ça?! Comment ai-je pu être égoïste à ce point?
Le pire c'est que je ne sais même pas pourquoi je n'ai pas répondu.
Je n'aurais pas du hésiter.
Je suis lache. Lache et minable.
Mais cette fois encore tu m'avais pardonné. Je pense que c'est parce que tu croyais encore un peu en moi à cette époque la. Ou que tu voulais encore croire en moi.
Tu m'avais même offert une énième fois ton corps, peut être parce que parler était trop dur, et que tu voulais me montrer une fois de plus ton amour de cette manière.
Je me souviens de tout la aussi.
De tes caresses, tes lèvres sur les miennes, ton odeur qui envahissait mes draps pendant plusieurs jours, et que j'avais tant de mal à faire partir ensuite.
Je revois parfaitement ton expression lorsque je te donnais du plaisir, comment pourrais-je l'oublier?
Tu étais doux, toujours d'une immense gentillesse.
J'en ai profité. Tu étais ce qui me manquait: la passion, l'imprévisible, l'amour.
Mais je ne pouvais pas tout lâcher comme ça.
J'avais tellement peur. Autant qu'un gosse, c'est pathétique."Je ne suis pas une pute."
M'avais tu dis le lendemain, lorsque, après son appel, j'avais été obliger de te demander de partir, alors que nous étions encore blottis sous mes draps.
Tu avais cet air blessé sur le visage, que je voyais de plus en plus. Blessé et fatigué.
Je t'ai changé, j'en ai conscience. Je t'ai fais perdre un précieux temps, j'ai gaspillé ta jeunesse et souillé ton innocence.
Tu avais ensuite ramassé tes affaires et était parti te rhabiller dans la salle de bain.
Quand tu étais revenu, je n'avais pas bougé du lit, mon regard devait être vide, mon âme l'était en tout cas.
Je savais que c'était la fois de trop, que tu n'allais plus pouvoir supporter tout ça.
Je m'en veux, j'aimerai que tu ne m'ai jamais rencontré.
Tu aurais pu profiter pleinement de la vie, sans m'attendre inlassablement.
Et quand je m'excusais de te faire du mal, tu arrivais encore à me justifier.
Tu me disais "c'est pas grave, elle n'a rien demandé, tu l'aimes aussi au fond."
Si c'est grave, et tu le savais.
Juste ton trop grand coeur avait encore parler à ta place.
Je ne veux pas que tu crois que si je n'ai pas eu le courage de te suivre, c'est parce que je ne t'assumais pas.
Au contraire, j'avais envie de te montrer à tout le monde comme un trophée! Mon trophée, mais je ne m'assumais pas moi même!
Ensuite tu avais ouvert ma porte d'entrée, j'avais tenté de parler mais tu avais été plus rapide, ton "aurevoir", prononcé sur un ton sec et triste, avait sonné comme un adieu, et c'est ce qu'il était, n'est ce pas?
Tu as eu raison. Ce mot, tu aurais du me le dire il y a bien longtemps.
Je t'ai fais languir, promis des choses que je savais dans un coin de ma tête infaisable, et pourtant je te les ai dites.
Parce que ces projets que je t'exposais, j'en rêvais tu sais.
Ma vie avec toi, loin de tout, avec personne pour juger, je sais que le bonheur ce trouve la.
Et maintenant, c'est trop tard!
Pourquoi j'ai toujours l'impression d'être décalé? De rater le coche en permanence?
Ya quelque chose qui tourne pas rond chez moi, j'suis un mec merde!
Je devrais pas avoir peur du danger comme ça, de l'inconnu.
Toi tu étais tout l'inverse de moi: imprévisible,indomptable, toujours souriant et pourtant si perdu au fond.
Tu m'as toujours répété que tu ne voulais pas être seulement le symbole de quelque chose de nouveau et d'un peu fou.
Tu en avais marre de ne représenter que ça pour les gens.
Et tu avais marre que moi je ne me bouge pas, que je sois toujours si peureux et ennuyant.
Enfin.
Voilà ce que la simple vue du restaurant m'a amené à revivre.
Je crois qu'en fait, que je regarde n'importe où, je pense à toi.
A des petits moments, bons ou mauvais qu'on a passé ensemble.
C'était pas magnifique, je ne vais pas dire que je n'ai pas été énervé moi aussi parfois. Je ne sais même pas combien de temps ça aurait duré,si j'avais osé!
Mais j'aurai au moins essayé.
Toi tu essayes tout, tout le temps.
Tu m'as essayé moi, et au lieu de passer à autre chose comme tu le fais souvent, sous le coup d'une impulsion, tu m'as laissé plusieurs chances, parce que je t'ai fais tombé amoureux de moi.
Malgré tout, je ne peux pas regretter ça. Je ne peux pas nous regretter, Jungkook!
Tu as été la plus grande et la plus belle surprise de ma vie.
Angoissante,euphorique,entêtante... Voilà comment je décrirais ce qu'on a vécu.
Le lendemain j'ai reçu un message.
Tu me demandais de te rejoindre devant ta fac à 15 heures, l'heure où tu finissais, parce qu'il fallait qu'on parle.
J'ai pleuré en lisant ce message, je savais déjà ce qui allait se passer, mais je ne pouvais pas y croire."Il faut que tu me laisses partir."
C'est toi même qui me l'a dit ce jour la.
Et après tu as dit qu'il fallait que je tourne la page, que je profite de ma fiancée, que je construise la vie paisible que j'ai toujours voulu avoir.
Quand je t'ai demandé ce que toi tu allais faire, en pleurant, ta réponse m'avais bouleversé.
Contrairement à moi tu étais calme, et déterminé. Tu avais passé un doigt sous mon oeil, juste la ou une larme avait commencé à couler, et tu l'avais essuyé, doucement, avant de simplement me caresser la joue."Moi, je vais finir mes études, chercher un emploi, et, qui sait, peut être trouver quelqu'un avec qui me poser?"
Tu avais légèrement ri après ça, en enlevant la main de mon visage pour la passer dans tes cheveux, comme gêné d'oser imaginé un tel avenir.
Après tu avais seulement dit une phrase:"C'est ce que je retiendrai de toi,Tae, il faut que je me stabilise. Je ne peux plus courir à droite à gauche comme un enfant,il me faut une situation stable,normal. Et je ne peux pas l'avoir avec toi. Moi je ne fais que bouleverser ta vie rangée et cadrée. Je ne veux plus être ce genre de personne, je ne l'ai jamais voulu. Merci de m'en avoir fait prendre conscience."
Je n'avais rien dit, trop déboussolé et concentré à essayer de comprendre ce que tes mots signifiaient.
Et voilà, tu m'avais fixé, de tes magnifiques yeux noirs, brillants à cause de l'émotion mais sans jamais pleurer, et délicatement tu avais posé tes lèvres sur les miennes.
Juste quelques secondes, tu sais que j'aurais voulu que cet instant ne s'arrête jamais.
Je savais ce qu'il signifiait,c'était un adieu,c'était la dernière fois que je pourrais goûter à tes lèvres, que je pourrais être si proche de toi.
Et en effet juste après ça, tu étais parti.
Je n'avais même pas bougé.
A l'image du pauvre type que j'ai toujours été, je t'avais encore une fois laissé partir.
Sauf que cette fois c'était pour de bon.
J'ai pensé à quelque chose récemment:
Les gens parlent toujours de combien les premières fois sont importantes.
La première rencontre, première visite chez les parents de l'un ou l'autre, première fois ensemble... Mais qui se soucie des dernières fois?
Pourquoi personne ne parle d'a quel point elles sont importantes, bien plus importantes que les premières et tellement plus douloureuses?
La valeur des dernières fois est inestimable, et c'est sûrement parce que, à l'inverse des premières, on ne sait jamais quand elles arrivent.
Bon.
Je crois qu'on y est, le dernier souvenir...
Cette engueulade au restaurant, suivi du lendemain matin étaient les derniers souvenirs avant la fin. Avant que tu ne m'annonces que tu ne pouvais plus.
Que tu ne voulais plus endurer tout ça.
Alors c'est ici que notre histoire s'achève, et cette fois pour de bon.
Je ne te recontacterais plus, je te le promet.
Tu sais ces lettres m'ont permis de faire le point, moi aussi.
J'ai beaucoup pleuré en les écrivant, mais beaucoup ris aussi.
Revivre tous ces moments qu'on a vécu ensemble m'a permis de, une bonne fois pour toute, les faire passer dans la catégorie de souvenirs. Et ils resteront inoubliables, parce que, de toute façon tu es inoubliable. Même si je le voulais je ne pourrais pas t'oublier, même dans 30ans.
Comme je ne sais pas si moi, on peut me qualifier de la même manière, je t'ai écris ces lettres pour que tu n'oublies jamais.
Voilà leur but.
Grâce à elles, notre histoire est en quelque sorte éternelle?
J'espère qu'un jour, plus que de la nostalgie amère, tu puisses sourire en les lisant.
J'ai peur d'arriver au bout, d' écrire le dernier mot.. Mes mains en tremblent.
Mais tu mérites que je te laisse et que je te rende ta liberté.
Alors, Jungkook, j'espere du fond du coeur que ta vie sera heureuse, que tu rencontrera quelqu'un d'aussi extraordinaire que toi et qui te rendra heureux. Sache que jamais je ne t'oublierai.
Et je voudrais finir en te disant merci, sincèrement.
Merci de m'avoir appris ce qu'est le véritable amour, et surtout,merci de m'avoir appris à vivre.Taehyung.
VOUS LISEZ
En souvenir de nous (OS)
Fiksi PenggemarTaehyung écrit des lettres à Jungkook, une lettre par souvenir passés ensemble. Du commencement jusqu'a la fin. Et justement, cette fin, elle est la: dans cette lettre.