Papa, le temps passe et nous nous sommes la a le regarder filer. Tu sais ça me fait mal de me dire qu'un jour tu vas partir, que du haut de tes 84 ans tu ne verras sans doute jamais tes petits enfants.Et que comme moi, ils ne connaîtront jamais leur grands-parents. Alors certes, la vie n'a pas toujours été facile avec toi, tu m'as souvent crier dessus, mais en même temps j'ai fais de belles conneries. Tu me diras que j'étais jeune, con, et bon qu'à ça, mais non, j'étais juste jeune, perdu, à la recherche d'un père qui n'existerait pas parce que tu ne changerais pas. Mais voilà, le fait est que tu prend de l'âge papa, et chaque fois que tu tombe malade, ou que tu te sens fatigué, je me dis ça y es le temps le rattrape et la vie lui rappelle qui mène la danse. Alors oui tu fais le fort devant maman et moi, mais je vois bien tes mains trembler, ton corps atteint par Parkinson, je t'entend la nuit parfois crier, abattu par ces cauchemars qui reviennent sans cesse. Remords de certaines erreurs commises par le passé? Ou simplement esprit torturé par toutes ces choses que tu as vu dans ta jeunesse de résistant algérien?
Papa, j'ai peur du futur sans toi, parce que même si notre relation est bancale, tu restes mon modèle. Parce que tu es le premier homme de ma vie, parce que tu es le premier héros que j'ai connu, et parce que tu seras le dernier homme homme a défendre ton fils, tu resteras le seul père que j'aimerais, même si un jour celui qui est de mon sang viendra me réclamer.
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Lettre à mon père.
No FicciónTout ce que je n'ai pas pu dire à mon père, que je ne lui dirais jamais. Parce que chez nous on ne dit pas ce genre de chose, et on ne les laissent pas apparaître sous quelques formes que se soit. On me dit souvent de lui dire tout ça en face, mais...