III

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Tout était noir, j'avais mal au crâne, plutôt partout à vrai dire, je laissais mes paupières fermées cherchant à me rappeler les évènements récents.
Pourquoi je souffrais tant ?
Je fouillais dans mes souvenirs, essayant de me remémorer juste un passage.
À présent, tout me revenais doucement, bride de souvenirs par bride de souvenirs, la sortie de l'école, les filles, la raclée qu'elles m'avaient mit même si je n'avais pas forcement cherché à me défendre. L'heure qui tournait sans qu'elles s'arrêtent.
Je me souviens de tous , ces cris d'acharnement, la douleur causée par les coups qui ne s'arrêtaient plus, l'espoir qu'une personne réagisse, l'espoir qu'une personne voit la méchanceté et la débilité de la race humaine.
Rabaisser, brutaliser, harceler pour se sentir supérieur ? pour se valoriser? Il y a vraiment une satisfaction à cela ? Un quelconque plaisir de faire ça ? Je ne comprenais pas et je ne comprendrai jamais.
Je décidais d'ouvrir une à une mes deux paupières encore alourdies par le sommeil que j'avais effectué.
J'attendais que ma vue ne soit plus trouble pour regarder mes mains.
<< - Ah ouais c'est vraiment moche... >> dis-je à haute voix, elles étaient violettes et tordues, mes ongles étaient en sang . Je ressentais une douleur indescriptible, comme si une voiture m'avait roulé sur la main. Ne parlons même pas de mes côtes, j'avais quelques problèmes de respiration, peut etre une côte fragilisée ou cassée ? Bref passons...
Je regardais autour de moi, je ne connaissais pas cet endroit, il me semblait que cela ressemblait à une chambre. Garçon ? Fille ? La chambre était simple et neutre, ne laissant apparaître aucunes traces de féminité ou de masculinité. Elle était très légèrement décorée, ni de photos, ni de posters juste un piano qui sortait du commun dans cette chambre. Le bureau semblait être bien rangé comme le reste de la chambre. Il n'y avait que la poubelle placée à côté du bureau, qui débordait de papiers griffonés et roulés en boule. Je ne cherchai pas plus après tout ce n'était pas ma chambre et cela ne me regardai point .
Mon regard resta fixé sur la fenêtre qui était à côté du lit où j'avais sûrement dormi un long moment.
La luminosité était assez basse, il devait être pas très tôt environ sept ou huit heures vu le soleil qui disparaissait peu à peu pour laisser sa place à cette douce et chère lune.
À travers la porte entre ouverte de cette chambre on pouvait apercevoir une grande pièce.
L'endroit où je me trouvais semblait être un appartement ? Je n'en savais trop rien. Et franchement qu'importe ?
La décoration de l'appart était plus douce et chaleureuse que la chambre.
Un sentiment de bien être et de calme y régnait. Je décidais, malgré la douleur et la difficulté de bouger, de me lever de ce lit pour découvrir plus amplement cet endroit inconnu.
J'arrivai alors dans une pièce de vie regroupant la salle à manger, la cuisine et le salon. Je cherchai le propriétaire en vain, personne. J'étais dans un lieu qui m'étais absolument inconnu où il n'y avait aucun propriétaire présent en ce moment même et je ne savais même pas comment j'avais atterris ici. Histoire singulière.
Je cherchai mon portable pendant près de dix minutes, pour enfin le retrouver sur la table basse de la pièce . Je regardai l'heure : vingt heures... bientôt de l'heure de manger et je n'étais pas rentrée chez moi, de toute façon il n'y a personne pour me réprimander certes mais il faillait que j'aille faire mes courses comme tous les jeudi soirs car mes placards étaient sûrement vides en ce moment même.
J'avais pris mon émancipation, sûrement une des meilleures choses que j'avais fait dans ma vie. Non pas que mes parents soient les pires mais j'avais juste besoin de me sentir libre. D'être responsable.
J'allai laisser un mot de remerciement pour ce sauveur inconnu quand la porte d'entrée grinça.
J'avais légèrement sursauté, la peur de voir qui m'avais ramené ici m'envahissait. Mon coeur sauta un battement, mon rythme cardiaque augmentait. J'entendais ce battement guère régulier dans ma tête, il résonnait même bourdonnait sans cesse, ma tête me faisait de plus en plus mal.
La personne sembla enlever ses chaussures, elle soupira comme si c'était un soulagement de rentrer chez elle. Je connaissais ce sentiment.
J'avais baissé la tête et j'attendais tremblotante que mon sauveur m'aperçoit. Les battements de mon coeur allaient de plus en plus vite, l'attente était insupportable, ma tête allait explosé d'un instant à l'autre, j'étais à deux doigts de m'évanouir quand l'inconnu me remarqua.
<< - Ah tu es réveillé ! >>
Cette voix m'était familière. Un soulagement dans ma poitrine, un léger soufflement se fit entendre de ma part.
Je levai la tête et aperçu mon sauveur, le même que l'autre jour, Lee Jihoon.
Apparement c'était son truc de me sauver ou alors cela l'amusait, aucunes idées.
<< - S-Salut... >> dis-je timidement, mes joues étaient sûrement rouges, en tout cas je ressentais cette chaleur sur mes pommettes.
Tu fais pitié ma pauvre tu n'arrives même plus à parler...
<< - Où sommes nous ? Reprenais-je
- Chez moi. >> me réponda-t-il
Question conne, réponse conne.
<< - Pourquoi tu m'as amené chez toi ?
- Je sortais des cours quand j'ai vu cet attroupement vers la sortie, j'ai voulu voir ce qui ce passait , c'est à ce moment là que je t'ai vu par terre, évanouie pendant que des filles te tapaient dessus. Je les ai donc averti que si elles continuaient j'allai me charger d'elles.
- Et c'est avec ton 1m20 les bras en l'air que tu vas y arriver ? >> Dis-je amusée par la situation.
Il ne me parlait plus, seulement me regardait. Il semblait quelque peu vexé par ma dernière réplique. Je me dirigeai vers lui jusqu'à que ma bouche atteigne sa petite oreille et lui murmurai :
<< - C'est bon ne me boude pas, je suis reconnaissante de ce que tu as fait pour moi. >>
Nos visages étaient à proximité, son souffle chaud se laissait ressentir dans mon cou, le regard de l'un dans l'autre, ce court instant d'échange sans paroles ni mouvements parut durer une éternité, quelques frissons parcoururent mon corps, je me retirai trop gênée par la situation.
Lui légèrement rosé, tourna son regard ailleurs qu'en ma direction.
Je me dirigeai vers la porte d'entrée pour partir de chez lui. Je n'allai pas l'embêter plus, il avait déjà fait beaucoup pour moi.
<< - ATTEND ! Tu vas où comme ça ?
- Bah logiquement chez moi.
- Tu dois rester ici tes blessures sont graves, tu arrives à peine à marcher puis tu dois te reposer !
- Je suis une grande fille je peux me débrouiller toute seule pour me soigner. Puis pourquoi tu t'occupes de moi ? Je te fais pitié ?
- Non, je veux juste te protéger...>>

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Voilà voilà le chapitre 3 ! 1115 mots j'en suis contente ! J'ai fait un grand chapitre car le prochain sera plus court ahah ~
Donnez vos avis ! ^^

Without you, I'm nothing Où les histoires vivent. Découvrez maintenant