Chapitre 2

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* Tyler *


Aujourd'hui, c'est lundi. Une nouvelle année commence. Je gare ma moto sur le parking du campus. Tout à l'air plus neuf cette année. Amusé, je regarde le défilé des premières années, ils semblent tous si jeunes, si motivés que ça pourrait faire peur. Inspirant profondément et j'enlève mon casque et les réactions habituelles commence, comme toujours, les filles se retournent pour me regarder. Des sourires de ma part ou simplement un clin d'œil et le tour est joué. J'aime jouer avec mon physique, autant en profiter le temps que c'est possible. Il faut dire que je ne passe pas inaperçu. Un mètre quatre-vingt-douze, de larges épaules. Mon t-shirt blanc me colle à la peau et laisse transparaître mes tatouages. J'en ai un qui va de mon pectoral gauche à mon poignet, c'est un genre de tribal Maori. Mes cheveux sont assez courts et de couleur noir. Ils font ressortir mes yeux gris clairs presque blancs. Sac sur l'épaule, casque à la main, je marche en direction du bâtiment principal. À l'intérieur, quand je vois la foule devant les différents stands, j'ai juste envie de faire demi-tour et retourner me coucher. Ils ont tous décidés de venir en même temps ou quoi ? Je me pose contre la porte, prends mes écouteurs dans la poche de mon Jeans et m'évade le temps de quelques instants. Je sais, je pourrais directement aller chercher mon horaire vu que je redouble ma deuxième année mais j'aime me faire remarquer et être vu. Certains disent que je suis égocentrique et c'est sûrement vrai. Toute personne de vingt-quatre ans l'est un minimum, s'il est bien dans sa peau. Enfin, c'est juste mon point de vue. Les musiques se bousculent dans les oreilles, au bout d'une trentaine de minute, des centaines de regards vers moi, et les imbéciles pensent que je ne les vois pas ! Je prends mon sac que j'avais posé à mes pieds et vais chercher mon horaire, je passe devant un nombre incalculable d'étudiant mais je m'en balance.

Quand j'arrive à mi-chemin, une rousse dont je ne me souviens pas le nom s'approche. Elle est plutôt jolie, qui sait, je l'ai peut-être baissé avant la rentrée. Mais peu importe, elle commence à me parler, je vois ses lèvres bouger mais, je ne l'entends pas et le pire, c'est qu'elle ne grille pas que j'écoute de la musique. Je la regarde attentivement, enlève un écouteur et lui dis brièvement :

- Tu as fini ton monologue ? Je n'ai pas que ça à faire et tu parles dans le vide.

Sur ces quelques mots, je tourne les talons la laissant planter là, attrape mon horaire au passage et me dirige vers le gymnase tout en arrêtant ma musique. Il me faut cinq bonnes minutes pour y aller. Arrivé à la salle, je vois les gars se charrier entre eux.

- Mais regardez qui arrive, c'est notre ancien capitaine s'écrie un des gars.

Je vois rouge quand je l'entends insister sur le mot « ancien ». Et oui, comme j'ai redoublé, je n'ai plus la place du capitaine et dans un sens c'est mieux ainsi. C'est mieux un gars comme eux que moi.

- Et oui, qu'est-ce que vous voulez les gars, à force de baiser, j'ai raté mon année. Cette fois, je ferai les choses différemment. J'ai retenu ma leçon ! Je me suis fait avoir une fois mais surement pas une deuxième.

Ils se marrent tous, c'était le but recherché. Le coach arrive une fois que je suis posé dans les gradins. Ça y est, on va encore avoir droit à son discours interminable sur les règles pendant le cours et durant nos futurs déplacements. Ensuite, il enchaîne avec les tournois. Une fois terminé, c'est la partie que je préfère, le recrutement. Sur la cinquantaine de nouveaux présents, seulement les dix meilleurs seront pris pour faire partie de l'équipe.

On adore ça, les voir se battre pour avoir une chance d'obtenir une des places. Que la compêt' commence.

Le coach leur demande de former des groupes de cinq. Merde, ils ont l'air con ceux-là. Il leur faut une heure pour former dix groupes. Plus je les regarde, plus je me demande si j'étais comme ça il y a deux ans. Chaque année, les plus anciens quittent l'équipe et des nouveaux arrivent. Si tout se passe bien, l'an prochain sera ma dernière année ici.

A jamais avec toi.  (En Réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant