Chapitre 2

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- Ce matin au petit-déjeuner il y a du saumon poché ainsi que de la salade à la menthe accompagné de toast ou bien de scones.

- Je n'ai pas très faim, je prendrais juste le thé et les scones.

-Très bien. Comme habituellement votre petit-déjeuner attendra d'être servi dans la salle à...

-Je le prendrai au lit, ce matin.

-Bien, je vous l'apporte dans quelques minutes.

Sébastian s'incline et me laisse seul dans ma chambre pour aller chercher mon repas. Pendant son absence, je ne peux m'empêcher de me remémorer l'horrible rêve que je viens de faire, en sirotant mon thé, j'en frisonne encore il était tellement authentique. Et cette silhouette au début du rêve, cette silhouette qui m'a crié de courir, elle m'est familière, mais je n'arrive pas à mettre un nom dessus, j'ai beau me creusé la tête je n'y arrive pas, qui cette personne peut-elle bien être. Au bout d'un certain temps, j'entends que quelqu'un toque à ma porte, je lui dis d'entrer car il ne peut s'agir que d'une seul est unique personne, Sébastian entre en poussant un chariot. Il s'incline au bout de quelques pas « Voici ce que vous m'avez demandé. », il se rapproche encore de mon lit, il se tourne vers le chariot, y saisit une serviette tellement grande que l'on pourrait l'appeler une nappe et la pose par-dessus les couvertures que j'ai encore sur les jambes ainsi que le plateau sur lequel repose mon repas. 

-Sébastian, c'est un nouveau service à thé, je me trompe? Lui dis-je en montrant la tasse que je tiens.

-Non, vous avez l'œil pour c'est choses-là, bochan.

-Hum... Dis comme ça je ne suis pas sûr que ce soit un compliment.

Un petit sourire en coin apparait sur son visage mais il se contente de s'incliner avant de commencer à m'expliquer le programme toujours aussi chargé de la journée. Je commence donc mon petit déjeuner en l'écoutant. D'abord, je recevrais la visite d'un des dirigeants des usines de mon entreprise dans une contrée éloignée, il faut que je me tienne au courant après tout je suis Ciel Phantomhive, chef de la famille Phantomhive et de la société Funtom. En deuxième je recevrais un oh non je recevrais un cours de danse, même si je ne l'avouerais jamais à voix haute je pensais avoir réussis à désespéré ma professeur au point qu'elle ne veuille plus m'en donner un seul mais, malheureusement, il semblerait que j'ai échoué. Il faut que je trouve un moyen d'y échapper, mais vu le regard que viens de me lancer Sébastian en m'informant de mon calvaire le plus redouté je ne trouverai cette fois-ci aucune aide de son côté. Oh, tiens voilà qui est intéressant Elizabeth doit venir cette après-midi pour me choisir un costume pour le bal d'Halloween de ce soir. Je peux compter sur ma chère cousine pour avoir la brillante idée de vouloir me faire la surprise –tellement prévisible- d 'arriver en avance, avec un peu de chance elle arrivera pile pour le cours de danse qui sera de se faite annuler, pour me permettre de passer plus de temps avec elle. Bien que ça ne m'enchante guère je préfère largement la supporter que de devoir subir l'humiliation d'un cours de danse. C'est d'ailleurs assez étrange que Sébastian n'ai pas prévu cette possibilité, à moins qu'il y est pensé mais n'y ai pas accordé d'attention.

Sébastian me prends l'assiette vide des mains ainsi que les couverts qu'il dépose dans le chariot puis il reprend et plis la grande serviette en faisant attention à ce qu'aucune des quelques miettes que j'ai faites en mangeant ne tombe. Je le regarde faire avec ces gestes toujours gracieux, toujours parfait, cela m'impressionnera et m'énervera toujours que même dans les gestes les plus anodins il soit toujours parfait. C'est pour cela qu'une fois par mois j'essaye de trouver une faille dans cette perfection, un domaine où il ne sera pas le meilleur, chaque mois je fais venir les maîtres respectifs dans leurs domaines, chaque mois j'essaye j'espère, du judo à l'équitation en passant par le poker mon démon a toujours gagné. Je devrai me sentir fier et rassurer que Sébastian reste invaincu, mais au contraire cela m'énerve et me lasse. « Bochan, quelque chose ne va pas ? » me dit-il avec son petit sourire en coin. Je me rends alors compte que je n'ai cessé de le fixer depuis tout à l'heure, je rosis de gêne.

- Non non tout va bien. Habille-moi au lieu de poser des questions idiotes !

-Yes, my lord. Répondis-t-il avec son sourire moqueur, ce sourire qui me mets en rogne dès qu'il apparait sur son visage.

Il se dirige vers le placard est choisi mes vêtements avant de se retourner et de s'avancer vers moi pour m'habiller. J'ai seize ans maintenant mais je suis toujours incapable de m'habiller tout seul. Toutes ces couches de vêtements, tous ces boutons et nœuds à faire me fatigue, quand il s'agit de mettre des tenus simples j'en suis capable, malheureusement, un comte ne peut se permettre de s'habiller simplement, se serai une insulte à mon rang. Je regarde droit devant moi pendant que Sébastian m'habille, je ne veux pas qu'il me surprenne deux fois en l'espace de quelques minutes à le fixer ça ne ferait que l'amuser plus encore. Quand il finit de lasser mes chaussures il se redresse et me passe ma canne. Je me lève et l'attrape puis me dirige vers mon bureau, j'y entre et m'installe derrière mon grand bureau en bois. En attendant le représentant d'une de mes usines, je commence à m'occuper de la paperasse que Sébastian a eu la prévoyance d'y laisser. Au bout d'une demi-heure j'entends les trois coups caractéristiques de Sébastian.

-Entre !

-Bochan, voici votre visiteur. Dit-il en laissant passer un grand homme aux cheveux noir habillé d'un costume brun à son entré je me lève.

-Monsieur, c'est un honneur de vous rencontrer, je suis M. . Je suis la personne qui a remplacée M.Damianeau dans les usines d'Inde après son tragique accident.

L'évocation de ce nom me donne un frisson de colère et de répugnance en me rappelant ce « tragique accident ». Mais je n'en laisse rien paraitre en serrant la main qui m'est tendu.

-Enchanté. Je vous en prie asseyez-vous. Lui répondis-je en me rasseyant.

Pendant près de deux heures nous n'avons fait que parler ouverture de nouvelles boutiques, publicité, expansion de nouveau produits en Inde... Tout ce qui est important pour le bon développement de ma société à l'international. J'apprécie quelque peu ce M. Riegel, il a l'air d'être une personne travailleuse est assez maligne, je pense qu'il fera du bon travail et ne fera pas la même erreur que son prédécesseur, M.Damianeau. Après avoir réglé toutes les questions importantes que nous devions aborder, mon invité pris congé et Sébastian le raccompagne a la porte.

J'en profite alors pour sortir de la pièce sur la pointe des pieds pour ne pas que Sébastian m'entendes et essaye de trouver une pièce ou Sébastian ne penserai jamais à me chercher, je ferai tout pour retarder le plus possible le cours de danse voir même l'annulé faute de temps. Je dois me dépêcher une pièce où il ne penserait jamais à me chercher, ça pourrait être une des nombreuses pièces inutilisés du manoir... non trop évident, le jardin... trop loin, vite je n'ai plus le temps ! Les quartiers des domestiques c'est exactement ce qu'il me faut, je mis rends donc rapidement toujours sur la pointe des pieds. Une fois arrivée j'ouvre la première porte et m'y engouffre, une cachette vite dans le placard... mauvaise idée se serait trop rabaissant de se cacher parmi les bas des domestiques malgré tout je suis quand même le compte Phantomhive ! Mais cette chambre est si épurée qu'il n'y a en tout est pour tout qu'un placard et un lit donc la seule cachette qu'il me reste c'est sous le lit. Tant pis je n'ai plus le temps va pour sous le lit, je m'y glisse rapidement avec ma fine taille c'est chose facile. Puis j'attends, le cœur battant à tout rompre. Je ne sais pas depuis combien de temps j'attends 30 secondes, 1 minutes ou bien 10, mais le stress de l'attente ne redescend pas, j'ai l'impression que mon cœur va exploser. Au bout d'encore un moment j'entends des pas dans le couloir, des pas calme et posé cela ne peut être que Sébastian après plusieurs partis de cache-cache comme celle-ci j'ai appris à reconnaitre sa démarche. Je l'entends ouvrir la porte doucement, le stress monte, mais dans un coin de ma tête je sais que la partie est terminée, d'ici coucher sous le lit je peux apercevoir ces chaussures ainsi que son pantalon jusqu'à mi- mollet s'arrêté quelques secondes en observant la pièce surement pour essayer de deviner quelle est la cachette la plus plausible entre l'humiliation d'être parmi les bas d'un serviteur et celle de devoir ramper sur le sol tel un asticot. Je le vois s'avancer vers le lit, décidément il me connait trop bien. Je le vois se mettre à genoux, mon cœur est sur le point d'exploser je n'en peux plus je ferme les yeux. J'entends mon cœur battre dans mes tympans tellement fort que je me demande si ce n'est pas ce qui ma trahie, mais malgré ça je l'entends s'allonger sur le sol pour pouvoir regarder sous le lit. Il ricane.

-Trouvé bochan.



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