Chapitre 4

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Un verre à la main, un peu à l'écart de la foule, je regarde tous ces hypocrites de nobles, jouer leurs rôles à la perfection, toute leur perfidie et leur caractère superficiel au grand jour. Les femmes se faisant de faux compliments les unes aux autres alors qu'elles se détestent et se jalousent entre elles pour des raisons tellement futiles, comme l'une qui possède la toute dernière robe sertit de pierres précieuses en provenance de Chine, ou encore, que la jeune femme à peine sortit du couvent est déjà promise à plus riches que les autres. Frivole. Les hommes se vantant de la nouvelle ouverture d'une succursale à l'étranger de leur entreprise. Se promettant monts et merveilles, alors qu'ils planteraient volontiers un couteau dans le dos à celui à qui ils viennent de jurer leur amitié éternelle. Je contemple cette mascarade à laquelle j'appartiens de plein grès, quand j'y suis arraché par une voix aigüe.

-Ciel tu viens danser avec moi ?

-Non Elizabeth, je n'en ai pas envie.

-Aller s'il te plait Ciiiieeeeellll !

-Hmm. Je finis par accepter sachant très bien qu'elle ne lâchera pas l'affaire de sitôt.

J'attrape la main de ma cousine avant de nous diriger vers le milieu de la salle, autant danser là où personne ne peut nous voir tout en étant au centre de toute effervescence. Je suis le comte Phantomhive, je ne peux me permettre que si jamais je me trompe- ce qui n'arrivera jamais en public- se soit vu, mais je me dois d'être au centre de tout JE suis le chien de garde de sa majesté après tout. J'enchaîne les pas le moins gauchement possible, lorsqu'à la troisième danse Sébastian se permet de nous interrompre pour me signaler que notre hôte me demande de le rejoindre dans l'un des salons. Je salue une dernière fois ma cavalière avant de le suivre, quand nous sommes assez éloignés des convives pour que plus personne ne prête attention à nous, il se penche et me susurre à l'oreille.

« Vous étiez bien meilleur que ce matin bochan, beaucoup plus gracieux et sensuel... Mais il faudra encore le travailler vous pourrez l'être encore plus. » Son souffle sur mon oreille me donne un léger frisson qui passe inaperçu du moins je l'espère.

Je ne lui réponds que par un vague grognement à la perspective qu'il me donne de ses heures de malheurs à venir. Et je le vois esquisser l'ombre d'un sourire à ma moue désapprobatrice. Il ouvre la porte en face de nous puis me laisse y entrer, sur les canapés cinq hommes sont assis, ils interrompent leur discussion pour me saluer. Deux blonds, un brun et un aux cheveux noirs. Je leur serre la main pendant qu'ils se présentent chacun leur tour.

-Bonjour M. Le comte, je me présente je suis le vicomte Corny, le propriétaire de cette belle demeure.

-Enchanté. Je ne me présente pas, s'il m'a fait demander c'est qu'il me connait.

-Bonjour, je suis le marquis de Lindsey. Je lui réponds d'un signe de tête et les trois autres se présentent également. Je m'assoie sur l'un des canapés à côté du comte de Dorset si je me souviens bien. Ils reprennent la conversation interrompu peu avant, j'interviens de temps en temps quand je le juge nécessaire, ils parlaient au début de leur entreprise et de leur possible partenariat, mais la conversation à vite dériver sur des sujets plus légers.

-J'ai une pièce spéciale ou en général se déroule la fin et la meilleure partie de la soirée.

-Oh ! Attention ! Quel coquin vous faites mon cher vicomte ! Ils rirent tous d'un rire gras, je ne comprends pas pourquoi, mais je ne le fais pas remarquer.

-Une fois j'ai eu la chance d'y amener une beauté telle que vous comte, elle n'avait jamais vécu une aussi bonne fin de fête, selon ses dires. Il me regarde dans les yeux en rajoutant. Vous plairait-il dis faire un tour ?

CoursOù les histoires vivent. Découvrez maintenant