Devours Me

C1 - L'éveil

Son visage percuta le sable dans un bruit sourd.
La bouche pleine de poussière, la jeune fille repris brusquement connaissance.
Un violent craquement lui déchira l'abdomen et elle vomi sur la terre chaude.
Suffocante, elle leva son visage pâle vers l'aveuglante lumière blanche qui trônait au dessus d'elle.
Son ouïe, qui jusqu'alors ne se résumais qu'à un sifflement strident interminable, se troubla et laissa place à de nouveaux sons qui lui chauffèrent les tympans: des hurlements, des sifflements, des applaudissements et même des rugissements...

Le visage figé par la peur et l'incompréhension elle tenta maladroitement de se relever.
Soudainement, les membres de son cou se déchirèrent dans un craquement sourd et elle retomba au sol dans un hurlement étouffé.
Le visage crispé par la douleur, elle passa une main tremblante sur la plaie. Ses doigts caressèrent avec délicatesse sa fine peau recouverte d'une substance chaude et poisseuse. La nuque ensanglantée elle tentait maintenant de ne pas tourner de l'œil.
Visiblement incapable de retenir son mal-être, et laissa la nausée l'envahir et se vida une nouvelle fois l'estomac au sol.
Soudain, dans un mouvement brusque, une corde brulante resserra ses liens autour du cou de la jeune fille. Sa respiration se coupa violemment et la corde l'entraina avec force vers l'arrière, l'obligeant à redresser le buste. Une aveuglante lumière agressa ses iris claires, et une énorme clameur lui brisa les tympans.
Le visage rougit par le manque d'air, elle agrippa de ses faibles doigts la corde nouée autour de son cou. La pression devenait insoutenable, elle sentait l'air se bloquer au fond de sa gorge et un voile blanc se disposer devant ses yeux exorbités.

Soudain la pression se relâchât et l'air s'engouffra à nouveau dans ses poumons. S'effondrant dans une toux incontrôlable à la recherche de son souffle, elle perçut un rire.
Un magnifique rire, légèrement enroué et ponctué d'une montée que très légère dans les aiguës. Suffocante, elle entendais toujours ce même brouhaha d'acclamations et d'applaudissements, mais maintenant une voix s'élevait au dessus des autres: "Mesdames et messieurs, je vous prierais de chaleureusement accueillir notre nouvelle vedette... La jeune Blanche !"
Une main pressée contre son cou douloureux, elle se redressa lentement, jusqu'à se tenir sur ses genoux. Les lèvres entres-ouvertes, elle écoutait les cris et sifflements dédoubler, suite à l'annonce de cette puissante voie.
La lumière blanche continuait de bruler ses iris tandis qu'elle peinait à comprendre ce qui lui arrivait.

La jeune fille pris appuis sur le sable pâteux et se releva dans un craquement sec.
Soudain, elle vis.
Ce grand plafond de pierre englobait dans une largeur d'une centaine de mètres une immense arène de pierre éclairée par de puissantes lumières blanches.
Les gradins de bétons luxueusement décorés étaient remplis d'hommes et de femmes aux riches habits et aux visages cruellement heureux.
Ils hurlaient et applaudissaient, tandis qu'elle se tenait immobile au milieu de cette étendue de sable interminable.

Suffocante, elle fit volte face, aucune issu n'était possible.
La foule rit de sa panique.
La corde qui était toujours accrocher à son cou pendait mollement derrière elle.
Elle eu un violent frisson de terreur, les cris et les rires lui saignaient les oreilles.
Vêtue d'une légère robe blanche taché de poussière et de sang, l'adolescente aux cheveux de neige ressentit une vive piqure sans son avant bras droit.
Une légère fléchette aux couleurs sombres était enfoncer dans sa chaire et injectait dans son sang un liquide bouillant.
Prise de panique elle l'arrachât sèchement à l'aide de son autre main et la jeta au sol.
La foule rugit et la jeune fille releva les yeux.
Face à elle, à l'autre bout de l'arène, s'ouvrait deux immenses portes de métal sombre qui menaient à un long couloir noir.
Des ténèbres semblait alors s'extirper trois formes humaines s'avançant à pas lents.
La personne du milieu était légèrement voutée, elle portait sur le visage un sac de tissus marron et était solidement maintenue par les deux autres silhouette à l'aide de nombreuses chaînes accrochées à son cou, à ses pieds et ses mains.
La jeune fille fit un pas en arrière.

Sous les acclamations déchainées du public, les trois hommes s'arrêtèrent enfin.
Les deux qui maintenaient celui du milieu accrochèrent en quelques temps les chaines à d'épais crochets encrés au sol.
Lorsqu'ils se redressèrent enfin, une forte voix fit taire le public déchainé.
"-Mesdames et messieurs... Le Loup Noir !"
La foule rugit une nouvelle fois et l'un des deux hommes retira violemment le sac du visage de l'inconnu. C'était un grand brun d'à peut près dix-huit ans, aux yeux d'un noir profond dont la beauté frappa immédiatement la jeune fille.
A l'instant ou l'on découvrit son visage il tira sur les chaines et se rua sur les deux hommes.

Toujours maintenu, il se débattit avec violence contre le vide, tandis que les deux autres faisait demi-tour et disparurent finalement dans le long couloir noir.
La jeune fille sentit une légère douleur lui bruler le dos. Elle fit la grimace.
L'homme continuait de se débattre avec force, poussant des rugissement terrifiants à la foule, particulièrement friande de ce spectacle.
La légère douleur dans le dos de la jeune fille semblait étrangement s'intensifier.
La même voix annonçait alors :
"-Mesdames et messieurs, nous allons maintenant procéder aux paris. Un agent va passer parmi vous prendre vos... "
Mais elle n'entendais déjà plus la suite.

Abasourdie par la douleur, elle s'effondra dans le sable chaud.
Son dos la faisait atrocement souffrir, il lui semblait presque que quelque chose allait en sortir.
Deux choses immenses semblaient griffer et tailler ses muscles et sa chaire, sous sa peau.
Elle hurla, la douleur était insupportable.
Suffocante, elle écrasa son visage sur le sable et cracha un sang noir et affreusement pâteux.
Soudain quelques chose traversa sa peau, et avant qu'elle n'est puisse hurler, son dos se déchira dans une marrée de sang.
La foule hurla, tandis que deux longues ailes blanches s'extirpaient de son dos meurtrit et se dressaient au dessus de la silhouette révulsée de la jeune fille.

Suffocante, elle semblait ressentir comme une nouvelle part d'elle même.
Deux extensions brulantes de puissance dont elle n'avait que très peut le contrôle mais qui faisait partit intégrale de son corps.
La silhouette couverte d'un liquide chaud et pâteux, elle enfonça ses deux mains dans le sable humide et se hissa sur ses genoux.
Dans une longue plainte, elle se releva, portée par la légèreté de ces deux nouvelles étrangetés, dont elle ignorait l'existence et la provenance.
La foule rugit comme une seule tandis que la jeune fille peinait à se maintenir debout.
Femmes et hommes acclamait avec une puissance hors du commun les deux silhouettes inconnus au milieu de l'étendue de sable.

Devant elle, le jeune homme bascula son visage de droite à gauche dans deux craquements qu'elle sembla entendre, malgré la distance.
Toujours maintenu par les nombreuses chaînes qui l'empêchaient de se mouvoir, il se courba légèrement en avant, rentrant ses épaules et encrant ses pieds au sol.
C'est alors que, dans un claquement osseux immonde, deux longues ailes noirs s'extirpèrent majestueusement de son dos.
D'une hauteur d'au moins quatre mètres de haut elle s'élevèrent avec lenteur au dessus de la silhouette pâle et balafré du jeune inconnu.
Relevant son fin visage il vint la toiser un long moment tandis qu'elle, paralyser par l'horreur et l'incompréhension, reculait et titubait avec médiocrité.

Soudain, dans la chaleur et le bruit, un décompte se déclencha.
" 5 ... " L'inconnu enchainé fouetta de ses longues ailes l'air brumeux.
" 4 ... " Suffocante, elle fit un pas en arrière et pataugea dans une épaisse substance poisseuse.
" 3 ... " Dans un mouvement maladroit, elle fit volte face et ses ailes retournèrent un immense nuage de sable et de poussière.
" 2 ... " Aveuglée, elle s'élança de ses faibles jambes vers la seconde porte de métal identique à celle d'où était arriver le jeune inconnu.
" 1 ... " Elle tendis une main vers la porte et un grincement de chaîne terrifiant siffla à ses oreilles.