Prologue

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"Tourner la page ne veut pas dire oublier, cela veut seulement dire que tu choisis d'être heureux au lieu d'être blessé."

***

Il était tout ce que j'avais, toujours là pour moi il me protégeait tel un chevalier sur sa monture. Il était la seule chose qui comptait vraiment à mes yeux. Lorsque je n'étais pas bien, il le savait. Lorsque je pleurais, il me consolait. Lorsque je m'ennuyais, il me changeait les idées. Et c'était aussi à lui que je me confiais. C'était mon meilleur ami, mon tout, mon yin qui complétait mon yang. Je me rappel encore aujourd'hui de chacun de ses traits; cheveux longs noires, visage fins au sourire hypnotisant, de grands yeux bleus clairs qui lui apportaient un regard doux, il était grand, au moins une tête de plus que moi et sa peau... Si chaude si.... douce.

C'était le seul qui me comprenait, le seul qui m'aidait au travers de mes mauvaises passes. Dans ce temps là, mes parents étaient toujours sur le dos de l'autre. À chercher chaque petite erreur que l'autre avait fait. Le soir, je les entendais crier l'un sur l'autre alors je me blottissais dans ses bras. Bien sûr ils n'étaient pas au courant pour lui. Et puis, ils avaient beaucoup trop de problèmes pour se soucier de quoi que se soit. Mes parents, ils ne restaient ensemble que pour moi. Si je n'aurais pas été mise au monde, cela ferait bien longtemps qu'ils se seraient quitter.

Cependant à mon onzième anniversaire, le jeune garçon qu'était mon meilleur ami disparu. Au départ, je n'étais pas sûre de cela. Je me disais qu'il allait vite revenir alors je dû attendre deux jours avant de vraiment m'inquiéter pour lui. Mais lorsque j'arriva devant mes parents en leurs expliquant que mon meilleur ami avait disparu, la seul chose que mon paternel eû dit fut cette phrase;

-Julie arrête de racconter des bêtises, tu as maintenant onze ans, ne me dit pas que tu crois encore à ton ami imaginaire!

Je me rappel encore de mon visage qui s'était décomposé devant cette remarque. Ce n'est pas parce qu'il ne l'avait jamais vu auparavant qu'il n'était pas réel. J'avais croisé mes bras et répondu;

-Je sais qu'il est réel!!! Il est aussi réel que la femme avec qui tu trompes maman!!! C'est pas parce que tu ne l'as jamais vu qu'il n'existe pas!!

J'avais par la suite couru jusque dans ma chambre en claquant la porte d'une telle rigueur qu'on avait pu l'entendre jusqu'à l'extérieur. Ce n'était pas possible, je n'y croyais en rien. Alex était réel un point c'est tout, m'étais-je dis.

Avec le temps et l'âge, je su tourner la page. Je ne l'oubliais pas, je ne pouvais l'oublier, mais j'essayais de continuer à vivre avec la conscience d'avoir perdu un être qui m'était cher. Après tout, peut-être que mon père avait raison.

Peut-être que Alex n'était que le fruit de mon imagination.

Après cela, je réussis plus facilement à me faire des amis, je n'étais plus comme avant dans mon coin dans la cour de récréation. J'avais maintenant des amis, mais jamais je n'eût connu meilleur que celui qui m'avait autrefois soutenu.

Moi Julianna Thomson, est arrivé à me faire pleins d'amis en perdant le seul qui comptait vraiment...

Si j'aurais eu le choix je ne l'aurais jamais laissé partir. Peut importe ce qu'il se serrait passé. Malheureusement pour moi il était sorti de ma vie comme un fantôme. Sans adieux, sans au revoir, sans aucun câlin de consolation. Il ne restait que moi... Moi et ma misérable vie.

Le plus dur lorsque l'on perd quelqu'un est de tourner la page, si nous ne voulons pas rester malheureux à tout jamais.

LuiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant