Il était une fois...

Chapitre 8.

David vint les chercher pour qu'ils se mettent en route. Par chance, les deux adolescents s'entendaient bien, ce qui permis de détendre l'atmosphère plutôt tendue qui régnait dans le véhicule. Une fois devant le Joker, ils descendirent et quand ils eurent une table, ce fut tout naturellement que Niall et Rosalie s'assirent à côté.

Une fois la petite assemblée assise autour de la table, le silence se fit pesant. Seuls les sourires qu'échangeaient les deux adolescents apportaient une once de normalité autour de la table. A croire que les adultes avaient peur de leurs enfants respectifs. Ils avaient probablement raison, mais ils n'étaient pas dangereux, si ? Un serveur vint leur apporter leur menu, et tous le prirent, sans briser le silence assourdissant qui continuait de les entourer.

- Hé Niallichou, tu vas prendre quoi ?

Rosalie essayait de combler le manque de conversation, tout en refusant de s'adresser à son père.

- Heu ... Un steak, avec un hamburger et des frites. Et toi ?

Elle le regarda, les yeux écarquillés. Comment allait-il bien pouvoir ingurgiter autant de nourriture ? Elle jeta un nouveau coup d'oeil à son menu.

- Une salade du chef, et des frites.

Elle lui sourit légèrement, alors qu'un serveur vint prendre leur commande. Par chance pour lui, ils n'avaient pas d'attentes trop compliquées à combler. Une fois leur boisson sur la table, David décida enfin de prendre la parole, d'une voix coupable.

- Bon, voilà... Si nous vous avons réunis ici aujourd'hui, c'est pour vous faire part d'une grande nouvelle ...

Il tourna la tête vers Maura, comme pour s'assurer qu'il avait l'autorisation de continuer sur sa lancée.

- Nous allons nous marier.

Sans oser regarder sa fille, il continua sur sa lancée. 

- Nous avons prévu ça pour dans deux mois. 

Sans plus écouter les paroles prononcer par son paternel, la jeune blonde se leva, faisant tomber sa chaise sur le sol.

- Rassurez-moi, dîtes-moi que c'est une fucking blague. Comment tu as pu, et vous aussi Maura, nous cacher une connerie de ce genre ? Je croyais qu'on était revenu pour un pseudo travail, mais non. C'est faux aussi, n'est-ce pas ? Putain. Je pensais que t'aurais un peu plus confiance en moi après tout ce qu'il s'est passé. Mais tu sais quoi Papa ? Va te faire foutre. J'arrête de jouer à la fille parfaite. 

Elle attrapa son sac au sol, finit son verre d'une traite avant de l'éclater sur la table.

- M'attends pas ce soir. Je rentre pas. Tout mes voeux de bonheur à vous.

Elle fit le tour de la table pour partir, embrassa le front de Niall et sortit, tête haute du restaurant.

Une fois sortie, elle se laissa tomber dos au mur. Comment tout cela avait pu se passer ? Elle nageait en plein cauchemar.

 Pendant ce temps, à l'intérieur.

Suivant l'exemple de Rosalie, mais bien plus calmement, Niall posa sa serviette sur la table.

- Je ne la contredirais pas, vous vous êtes bien mis dans la merde, tous les deux. Alors faîtes sans nous maintenant.

Il enfila sa veste, et arrêta d'un regard l'homme qui lui faisait face, et qui semblait décider à rejoindre sa fille. 

- Restez là. Je ne fais pas ça pour vous, mais pour elle. Si vous la cherchez, elle sera avec moi. Mes félicitations.

Et il emprunta le même chemin que sa prédecesseur.

Retour à l'extérieur.

Le blond trouva de suite la jeune femme. Il se laissa tomber à côté d'elle et, voyant les larmes qui parsemaient ses joues, la prit d'autorité dans ses bras.

- Je ... je suis désolée pour le grabuge, mais je n'ai pas supporté.

- Chut ... Ça va aller.

Ils restèrent de longues minutes durant, à même le sol, lui la berçant, elle, pleurant de tout son saoul. 

- On va bouger, je ne suis pas sûr que les revoir maintenant soit une merveilleuse idée. Lèves toi Rose.

- Mais pour aller où ? Il est hors de question que je mette un pied chez moi, je ne veux pas les voir Niall, j'en aurais pas la force.

Il n'avait pas réfléchit à cela dans sa proposition. Bien sûr, il aurait pu l'emmener chez lui, avec les garçons, mais comment réagiraient-ils ? C'était de toute façon la seule solution envisageable.

- Chez moi, on va aller chez moi. Laisses moi juste appeler un taxi.

Elle hocha silencieusement la tête, ne se doutant pas une seule seconde d'où il l'emmenait réellement. Elle remit sa robe en place, et le rejoignit, essayant d'esquisser un sourire. Une fois dans le taxi, elle laissa sa tête tomber sur l'épaule du blond, et c'est dans cette position qu'elle finit par s'endormir.

- Rose, réveilles-toi. On est arrivé. Allé Rosalie, bouge, s'il te plaît.

Il finir par réussir à la réveiller, et sans un bruit, elle descendit du taxi, se retrouvant devant une bâtisse, bien plus grande que tout ce qu'elle n'avait jamais vu.

- On est où ?

- Chez moi et ... les garçons. Ne hurles pas, ça va bien se passer.

Elle haussa les épaules, elle n'avait nulle part où aller de toute manière. Il lui tint galamment la porte d'entrée, et elle fut assourdie, pas par le silence, comme plus tôt dans la soirée, mais par les cris. Niall rit en voyant sa tête, et pénétra dans la maison, jusqu'à un salon, ou plutôt une porcherie sans nom.

- Hum ... Les mecs ? On a une invitée.

Quatre visages se tournèrent dans sa direction, alors qu'elle voulait se cacher, être transparente. Avec son maquillage qui avait coulé, et ses yeux rouges, elle n'était pas réellement en position de force par rapport aux diverses critiques qui allaient probablement lui être faites.

Bon, voilà un nouveau chapitre, et l'occasion pour moi de vous souhaiter une bonne année ! J'espère que vos vacances auront été bonnes.

J'ai une question concernant la continuation de cette fiction, préférez-vous que je reste en point de vue omniscient, où que je passe à un point de vue interne, pour la plupart de Rosalie ? 

Merci de me lire  !

xx