Rien ne m'arrivera

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Il était 15h et le professeur de français était absent. Je faisait la classe de 4eme et je n'avais que 17ans. J'étais en ces temps là jeune, naïf curieux et fasciné par tout ce qui sortait du normal j'étais un élève brillant toujours parmi les cinq premièrs. Les profs me félicitait et aimaient discuter avec moi car se disait il que j'avais des sujets intéressant sur lequel on pouvait débattre des heures. Puisque le prof n'était pas la je n'avait rien qui pouvait me retenir à l'école comme ses idiots qui aimait charier avec les filles où organiser des jeux de hasard. Mais quand j'étais sur le point de rentrer la discussion de Salif et Ablaye attira mon attention.
Salif: Mais boy tey guedj amna Ndeup des do nieuw niou deem?(Mais mon ami aujourd'hui il y'a une cérémonie traditionnelle à la plage pourquoi on irait pas y jeter un coup d'oeil?)
Ablaye: Salif toi même tu sais que je ne crois pas a ces futilités donc s'il te plait ne m'amerde pas avec sa. Si tu veux y aller vas y mais moi je préfère aller jouer au basket au lycée.
Salif: Se ne sont pas des futilités c'est vraiment réelle ceux qu'ils font là bas et ne nous insulte pas car c'est notre tradition et nous y croyons tant pis si tu ne veux pas y aller. Et il tourna les talons en direction de la plage.
Salif Pouye était un lébou de pur sang et le "Ndeup" était le centre de gravité de son ethnie. Cette pratique était destinée à faire des sacrifices aux djinns de la mer afin d'obtenir une protection de leurs parts, de guérir les gens tourmenté par des esprits, où encore rendre honneurs à leurs ancêtres.
Après avoir entendu cette discussion j'ai eu envie d'accompagner Salif à la plage afin de découvrir ce qui se passait réellement là bas car j'ai toujours entendu des échos et je me suis promis d'aller un jour y assister.
Ismaël : Boy Salif où est ce que tu vas?
Salif: Je pars à la plage pour assister au "Ndeup"
Ismaël : Abon! Et je peux y aller avec toi?
Salif: Oui bien-sûr pas de problème. Faudra juste que tu reste à côté de moi car tu n'est pas lébou et je veux que rien ne t'arrive là bas.
Ismaël : Pff! Arrete tes conneries rien ne m'arrivera.
Aaaah si je savais! Combien de fois on a répété cette phrase quand il est devenu trop tard?
Si je savais que ce jour là ma vie allait être chamboulé, que je ne deviendrait un être vide mescain sournois alors je n'y serai jamais aller. Mais la curiosité été plus forte que moi.

Des ténèbres à la lumièreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant