Qui sommes nous face à l'immensité ?

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La faible lueur d'un astre lointain éclaire faiblement mon visage figé. Je dérive, aussi froid que le vide qui m'entoure, avançant inexorablement et sans but dans l'immensité.

Pourquoi suis-je partit ? Pourquoi suspendre ma vie sans but ? Pourquoi m'abandonner au hasard ? Voilà tant de question qu'autrefois je me suis posé, qui maintenant me paraissent bien insignifiante face à l'étendue.

Soudain, un soubresaut m'agite, une coursive redécouvre le goût de l'oxygène tandis que les lumières se rallumes, instables, après ce qui semble être des siècles. Toujours figé, je n'assiste pas à l'agonie des portes, réduites à des flaques de métal rougeoyant. Je n'assiste pas non plus à la fouille systématique des lieux, au pillage de ce qui, pour moi à présent, est le plus proche d'un... Chez moi.

Même ma découverte ne m'émue gère, tout affecté que je suis à dormir d'un simple sommeil, ou de mon dernier, cela n'étant plus de mon ressort. Je ne sens pas le pivotement de mon corps, opprimé par le retour de la gravité, ni la douce brise tiède dispensée par la ventilation miraculeusement encore intacte.

Je ne vois, ni ne prédit également la seringue qui m'est brutalement enfoncé dans la partie la plus noire, la plus desséché de mon être. Mon cœur, depuis si longtemps figé et résigné rut tel un jeune étalon trop longtemps retenu. Il se déchaine, libérant ma rancœur, ma tristesse et ma solitude, me plongeant dans le noir, un lieu qui me semblais familier.

J'ouvre finalement les yeux, passant de ce qui me sembla une éternité de noirceur à une vive lueur.

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