Chapitre : 18

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PDV Valentin.

On se pose dans le parc toute l'après-midi puis ce soir (enfin vers 18h) Sam m'emmène dans un autre endroit secret. On arrive devant un immeuble. Je le reconnais. C'est celui où il doit y avoir la fête.

Moi – Tu veux vraiment faire la fête avec la joue et ta lèvre ?

Sam – C'est pas pour ça qu'on est là. Suis moi !

Je la suis. On monte des escaliers encore et encore puis on arrive enfin sur le toit.

Sam – Ta-daaa !

Moi – Depuis combien de temps est-ce que tu sais monter sur les toits des immeubles toi ? T'es vraiment une délinquaaaaante !

Sam – J'ai une tante qui vivait dans ces quartiers là.

Moi – Bon on se pose ici ?

Sam – Yes.

PDV Samantha.

Valentin et moi mangeons les gâteaux qu'il reste. Puis on va s'asseoir près de la bordure. On observe le ciel, on rigole, on parle de tout et de rien. J'allume une cigarette mais Valentin l'éteint.

Moi – Tu fais quoi là !

Valentin – Arrête de fumer c'est mauvais pour toi !

Moi – Je juge moi même ce qui est bon ou non merci !

Valentin – Tu peux dire ce que tu veux mais je reste plus grand que toi et majeur. Je peux t'acheter de l'alcool légalement ! Tu fumes depuis quand ?

Moi – Assez longtemps.

Valentin – T'as vu l'exemple que tu donnes à ton frère !

Moi – Ça va j'suis pas conne je ne fume pas devant lui !

Valentin – Ne me parles pas comme si j'étais ton chien !

Moi – Et toi ne me parles pas comme si tu étais mon père !

Valentin – Samantha il est l'heure de rentrer à la maison !

Il a dit ça en prenant une voie de vieil homme.

Moi – Haha t'as cru que mon père c'était le père Noël !

PDV Valentin.

Et voilà, il suffit d'imiter le père Noël et elle rigole pour de vrai sans aucun soucis dans sa tête, un vrai rire que je n'ai pas assez entendu. Elle est jolie quand elle sourit. Je crois que cette fin de journée là, sur ce toit, je me sens vraiment bien, je ne pense plus à aucun de mes soucis et en plus je suis en bonne compagnie. Pendant longtemps on a continué à discuter puis on s'est arrêté un moment pour observer le ciel. Sam pose sa tête sur mon épaule.

Moi – Hé Sam, tu vois cette étoile là-bas ?

Sam – La plus grosse ?

Moi – Oui. Et ben cette étoile, c'est ta maman, j'en suis sûr. Et tu crois que ta maman aimerai te voir fumer ?

Sam – Si elle était encore là ce ne serait pas pareil..

Moi – Si ce serait pareil, exactement pareil, tu te trouves juste une excuse là.

Sam – Dis Valentin, ils sont où tes parents ?

Moi – Quelque part où ils sont mieux sans moi.

Sam – Arrête dis pas ça, t'es un gars super.

Moi – Mon père m'utilise comme un vrai trophée, c'est qu'un con. Alors dès que j'ai eu la majorité, je suis parti.

Sam me gifle, pour changer !

Sam – Ne traite plus jamais ton père de con ! S'il faisait ça c'est parce qu'il est fier de toi ! Tu ne sais pas ce que je donnerai pour avoir un père qui est fier de moi !

Moi — Mon père n'était jamais là pour moi ! Ma mère non plus d'ailleurs, elle passait son temps chez la psy ou à faire du yoga. C'était le « bras droit de mon père » John qui s'est toujours occupé de moi. C'est mon deuxième père, il m'a aidé à faire mes devoirs, il venait voir mes matchs quand je faisais du foot au collège, il était là à mes réunion parents-profs, bref, t'as compris.. Mes vrais parents s'attribuaient que les mérites de ma réussite alors dès que j'ai pu partir, je l'ai fait.

Sam — Je suis désolée Valentin.. mais tes parents sont des personnes occupées, comprends leurs points de vues à eux aussi..

Elle avait dit ça avec une telle sincérité que je lui fait un bisou sur le front en signe de merci et de respect. Elle m'ouvre les yeux, d'une certaine manière. On continue à observer les étoiles pendant longtemps encore. Je veux que cette soirée ne se finisse jamais.

Moi – Tu peux me répondre très sincèrement ?

Sam – Ouais.

Moi – Qu'est ce qu'il s'est passé pour que tu sois comme ça ?

Sam – Enfin Valentin tu le sais !

Moi – Non je veux dire, qu'est ce qu'il s'est passé ce week-end pour que tu sois comme ça ?

Sam – Je ne peux pas te le dire... je ne peux même pas me le dire à moi-même... 

Moi – Sam, dis le moi, dis moi ce qui se passe !

Sam – En allant chez ma grand-mère, j'ai rencontré un garçon, Ethan. Et le feeling est bien passé, très bien même. Ce week-end, on s'est embrassé et il a voulu aller plus loin. Je lui ai dit non pendant l'acte mais il ne s'est pas arrêté... 

Moi – Sam il t'a violé ! C'est grave !

Sam – Non, j'ai dit « non » mais il allait jouir alors je l'ai laissé faire..

Moi — Sam, ça reste un viol, t'en avait pas envie il aurait dû s'arrêter ! À cause de ce connard tu t'es sentie mal toute la journée.

Sam — T'as raison...

Moi – Où est-ce qu'il habite ce con !

Sam – Nan Valentin il ne l'a pas fait intentionnellement, au début j'avais dit oui !

Moi – Sam, où est-ce qu'il habite ! Dis le moi sinon je vais chercher par moi même, je le retrouverai.

Elle soupire, je vois que ça la peine mais elle ne peut pas rester comme ça.

Sam – Je t'indique le chemin...

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