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Quand j'ouvris les yeux, j'étais allongée sur un lit et la douce lumière du jour qui filtrait par la fenêtre, éclairait doucement la pièce. J'essayais de me relever mais une atroce et horrible douleur me vrilla les côtes et l'abdomen, m'empêchant de faire n'importe quels mouvements. Peter était assis sur une chaise à côté de moi. Je voulais me relever mais la douleur était horrible, Peter m'aida alors.
-Doucement, dit-il en m'aidant à m'asseoir avec douceur. Tu es sûre que ça va ?
-Ça pourrait aller mieux, fis-je avec une voix que je trouvais très bizarre. Alors, j'ai gagné ?
-Oui, fit-il en levant les yeux aux ciels. Mais tu sais que tu aurais pu y rester...
Je soupirais et décidais d'inspecter les dégâts de la bagarre sur mon corps. J'avais un grand pansement qui me barrait l'abdomen, j'avais sûrement une grande blessure et j'avais aussi une petite entaille sur la joue. Je me rendis compte alors que je tenais mes côtes avec ma main et qu'un filet de sang s'en échappait. Le sang avait une couleur rouge prononcé et une odeur épouvantable.
Peter le remarqua aussi, prit un bandage et l'appliqua là où le sang suintait.
-Tiens, bois, m'ordonna-t-il en me tendant un verre d'eau.
Je le pris et bus sans rien dire, puis je reposais le verre.
-Bon, allez. Vas-y. Je t'écoute, dis-moi ce que tu veux me dire. Dis-moi que c'était bête de faire cela, je le sais déjà, soupirais-je.
Il soupira, caressa ma joue et prit mon visage.
-T'es vraiment une idiote, Camille. J'ai vraiment cru que tu aillais y rester et je sais que tu as fait ça pour t'amuser et me prouver que j'avais tort. Mais j'ai tellement cru, ne plus jamais te revoir que...Je t'aime.
Quoi ? Il me l'avait dit ? J'avais envie de lui répondre avec du sarcasme mais je me dis que ce n'était peut-être pas le moment.
-Je t'aime aussi, répondis-je.
Puis, doucement, il approcha ses lèvres des miennes et m'embrassa. J'en voulus plus, toujours plus quand il m'embrassait.
-Promet-moi une chose, dit-il.
-Si tu veux, mais ça dépend quoi.
-Je suis sérieux, fit-il.
-Vraiment ? Pour une fois, souris-je.
-S'il te plait, dit-il en levant ses yeux aux ciels.
-Tiens, tu sais dire ce mot ? Bon, vas-y.
-Ne me fais plus jamais aussi peur, dit-il.
-Ça je ne peux rien te promettre.
Il continua alors de m'embrasser et je le laissais faire.
-Et, attends, tu m'as bien dit ' « je t'aime », je n'ai pas rêvé.
-Mais, dis donc, tu dois être fatigué, ma belle pour entendre des choses pareils, répliqua-t-il avec son éternel sourire narquois et en levant un sourcil.
Je lui donnais une légère tape, il rit et m'embrassa de nouveau.
