Chapitre 30 : Maxime

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Dans l'auto pour aller à l'hôpital, je regarde le paysage, qui me semble triste, défiler devant mes yeux par la fenêtre. Personne ne parle. Comme si parler nous est interdis parce que quelqu'un risque d'éclater au moindre son. Je me répète sans cesse dans ma tête: "Tout va bien, elle est juste fatiguée, il n'y a rien de grave, tout va rentrer dans l'ordre."
Mais au fond il y a une petite partie de moi qui rétorque: "Tu n'es pas aveugle Maxiiiiime, tu as bien vu que sont coeur était faible et qu'elle était blanche comme la mort, mort qui approche pour elle!"
Bon! Je pleure encore! La mère à Life, Sophie, a du le remarquer parce qu'elle prend ma main et elle la serre fort pour me faire comprendre qu'elle est là pour moi. Je lui serre en retour.

Quelques minutes plus tard j'entends Sophie me dire doucement:

"Nous sommes arrivées, tu viens?"

Je me rends compte que je dormais. Je me frotte le visage, sors de la voiture et la suis à travers le bâtiment. Je ne suis plus ce qui ce passe devant mes yeux. Je suis dans ma bulle pleine d'appréhensions maladives. Tout ce que je sais c'est que je suis présentement dans la chambre attitré à ma mère, debout, au milieu de la pièce. Je n'ose pas avancer de peur que son coeur ai peur et arrête subitement. C'est la mère de Life qui m'incite à aller la voir en me poussant un peu le dos. Je prends une grande respiration et m'assoie sur la chaise à côté de son lit. Je la regarde, elle est faible, fragile comme de la soie. Vous savez, cette feuille mince de soie que nous nous servons pour recouvrir le contenu d'un sac-cadeau, et bien c'est l'image de ma mère que j'ai présentement. Elle a un bandage sur la tête et porte une jaquette d'hôpital. Je lui prends délicatement la main. Elle bat doucement des paupières. En me voyant elle sourit. Je le lui rends. Elle regarde autour d'elle et demande d'une voix effrayée:

"Qu'est-ce qu'il c'est passé?"

"Tu as fait une chute de pression. Mais pour qu'elle soit si grande il a bien fallu que tu en fasses d'autres avant. En plus, tu t'ais cogné la tête en tombant ce qui a ajouté une petite commotion au dossier."explique Sophie.

"Je suis si désolée."

"Tu n'as pas à l'être maman, ce n'est pas de ta faute."

"Oui. J'aurais du vous informer de mes petites chutes de pression."

"Quoi! Tu en as fais d'autres!"

"Oui, mais seulement de petites, la tête me tournait et je devais m'assoir, rien de bien grave."

"Mais c'est grave si c'est trop fréquent!"

"Désolée."

"Excusez moi de vous déranger mais je dois vérifier quelques petites choses avec la patiente, est-ce que vous pourriez patienter dans le corridor s'il-vous-plaît?"demande un homme en blouse blanche.

"Oui, bien sûr, viens Maxime."

Je suis Sophie jusque dans le couloir. Nous nous asseyons sur des chaises peu confortables.

"Elle va s'en remettre?"

"J'en suis certaine."

Nous continuons de parler pendant quelques instants. Puis la porte s'ouvre sur un docteur joyeux. Il s'approche de nous. Il dépose sa grande main sur mon épaule.

"Ta mère va bien. Nous la gardons en observation pour la nuit par précaution. Si tout ce passe bien, dans deux jours elle pourra rentrer à la maison. Il faudra surveiller ses moindres faits et gestes par contre!"

"Oui! Merci!"dis-je en l'étreignant.

Il a un mouvement de recul, mais me rend mon étreinte.

"Maxime?"

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