Le commencement d'une amitié - Partie 1

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Mardi, 6 juillet 2008. 10 ans.

Il était encore tôt quand Marguerite Mollipant réveilla sa fille. Nous n'étions alors qu'au début de la mâtiné, mais le soleil réchauffait déjà la ville pour une nouvelle, et belle journée d'été. La plupart des habitants profitaient des vacances scolaires pour se lever plus tard, et rentrer plus tôt chez eux.

Mais pas Marguerite. Ni elle, ni son mari ne trouvaient que l'excuse des vacances n'était valable. Ils se levaient donc comme d'habitude à 6 heure, et partaient au travail à 9 heure, sans oublier de lever leur fille.

Marcel ne grogna pas quand sa mère vient lui embrasser la tempe, même si au fond elle en avait très envie. Que ses parents se lèvent aussi tôt ne la dérangée pas, mais pourquoi la réveiller elle, alors qu'ils savaient pertinemment que son centre de vacance n'ouvrait qu'à 9 heure.

Pourtant Marcel se leva à contre cœur pour dire au revoir à ses parents sur le départ. Dès qu'elle fut seule, elle retourna se coucher dans l'espoir de récupérer un peu de sommeil. Il était déjà trop tard, elle n'arriverait plus à retomber dans les bars de Morphée.

Elle quitta complètement son lit, et décida d'en profiter pour prendre le temps de se préparer pour le centre.

Du haut de ses 10 ans Marcel était parfaitement indépendante. Très rapidement, elle avait comprit que ses parents feraient passer leur travail avant elle, et que si elle existait c'était seulement pour faire plaisir à la grand-mère de Marcel, une femme très conservatrice sur le plan de la famille. La fillette avait apprit à se débrouiller toute seule, que se soit pour les repas, l'école, la vie à la maison, et sur un plan affectif. 

Elle ne recherchait pas l'amour ou la fierté de sa famille, à quoi bon vouloir une cause perdu.

Non. Le rêve de Marcel était la liberté et l'indépendance. Elle rêvait de pouvoir quitter cette maison par ses propres moyens, trouver un travail et peut être un jour des amis. Bien que ce dernier souhait ne soit pas le plus important.

La fillette se préparait tranquillement dans la salle de bain, coiffant ses cheveux bruns en deux tresses séparés par une raie bien droite. Elle soupira en voyant son visage fin, encore trop enfantin pour sa maturité d'esprit. Lorsqu'un son dans sa chambre attira son attention.

Elle y jeta un coup d'œil soudainement effrayée par se qu'elle pourrait y voir. Le bruit venait de sa chaise de bureau collait aux portes de son armoire. Le plus souvent, et comme ce fut aujourd'hui, l'utilité des deux était échangé. Une pile de vêtements trônait fièrement sur la chaise et le second meuble restait pratiquement vide. En tout cas c'est ce que pensait Marcel, car qu'elle était la chose qui tentait de pousser les portes de l'armoire et menaçait de faire tomber la chaise qui les retenait.Peu confiante de ce qui allait en sortir et voyant que la chaise tenait bon, Marcel se dirigea dans la cuisine dans l'espoir d'y prendre un outil de défense.

Après s'être imaginée comme la princesse Raiponce combattant avec une poêle à frire. Elle opta pour un couteau de cuisine, qui lui semblait bien plus menaçant, peut être même trop dans ses mains d'enfant.

Elle marcha jusqu'à l'armoire, ralentissant de plus en plus. L'arme au poing, elle prit une grande inspiration. Voulant ralentir les battements de son cœur et on angoisse grandissante. Et d'un coup sec elle retira la chaise. Les deux battants de la porte s'ouvrir en grand laissant apparaître un corps la menaçant de toute sa hauteur.

La fillette retient son souffle. Incapable de savoir quoi faire, alors que l'être s'étirait au dessus d'elle pour tomber à ses pieds. Un boom, et un gémissement se firent entendre, alors que l'individu se trouvait au sol, le visage contre le parquet.

Marcel fit quelques pas pour s'éloigner, avant d'inspecter l'homme devant elle. Il était plutôt grand, mais jeune, aux cheveux châtain bouclés. Il releva la tête en direction de la fillette, laissant apparaître des yeux noisettes légèrement tombant aux coins externes. Il gratifia son visage d'un immense sourire.

Marcel fut perturbé face à se jeune homme qualifiable de beau, bien qu'assez banal. Elle sentit des joues rosir, mais ne resserra pas pour autant sa prise sur le couteau.

Après quelques secondes d'incrédulité et l'inconnu debout, Marcel reprit ses esprits. Il y avait un homme qu'elle ne connaissait pas dans sa chambre et il était sorti du placard. Analyse de la situation. Choix. Défense.

Elle raffermit sa poigne et dirigea la lame vers l'homme du placard. Il évita aisément l'attaque, malgré une surprise marqué sur le visage. Agacée la fillette retenta son coup, puis une nouvelle fois, et encore une. Mais rien ni faire, l'homme était plus rapide. Il attrapa le bras de l'enfant sans force et la força à lâcher l'arme blanche improvisée.

Marcel cria face à se contact soudain, terrifiée à l'idée qu'il pouvait lui faire du mal. Mais l'inconnu du placard n'en fit rien. Il frappa dans le couteau pour l'envoyer au loin et lâcha la fillette en se plaçant devant elle.

- Je ne suis pas là pour te faire du mal. Je cherche juste une personne.

L'homme avait prit une voix douce dans l'espoir de se paraître rassurant et calmer la fillette. Il fallait bien l'avouer il n'était pas très doué avec les enfants, ni les personnes en général, mais elle pourrait l'aider ou au moins ne pas avertir les autorités de sa présence.

- Tu pourrais peut être m'aider, connais-tu une personne du nom de Marcel ?

La fillette sursauta à l'entente de son prénom, se qui assura à l'homme qu'elle savait qui était la personne dont il parlait.

- Qu'es-ce que vous lui voulez ? 

- C'est une longue histoire. Je ne le connaît pas vraiment, mais je dois le voir c'est très important.

- Pourquoi ?

Les questions de l'enfant énervé le jeune homme du placard, il aurait bien voulu lui dire que ce n'était pas des oignions, mais il y répondu dans l'espoir d'avoir enfin des réponses.

- Je dois le trouver car il est en grand danger, sa vie est menacé.

Marcel regarda autours d'elle, puis se concentra de nouveau sur l'homme du placard. Il paraissait sincère, bien qu'elle ne sache pas en quoi elle était menacée. Pourtant, elle décida de le croire, après tout que risquait elle, il se rendrait bien vite compte qu'elle n'avait rien à craindre.

- C'est moi Marcel.

Le jeune homme fronça les sourcils, soit cette enfant était une menteuse, soit elle ne comprenait pas la situation.

- Non, je n'ai pas dis Marcelle mais Marcel. Si je ne me trompe pas, dans votre époque Marcel est un prénom de garçon. 

- Oui, sauf que je suis bien Marcel.

- Pourtant tu n'es pas en danger. 

- Ben non.

L'homme placard était perplexe, lui avait on menti. Ça ne semblait pas possible. Pourquoi lui aurait on menti ?

- Et vous, qui êtes vous ?

Marcel le fixait droit dans les yeux. Elle lui avait dit son identité, lui aussi devait le faire. Le jeune homme, même si il rentrait chez les gens sans y avoir été invité, restait quelqu'un de poli. Il lui tendit la main, avant d'ajouter.

- Enchanté Marcel, je suis Do.

Mon ami DoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant