De l'autre côté du miroir

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Naruto se regarda dans le miroir. Cette soirée chez Ino allait être géniale, il le sentait au plus profond de lui-même. Il allait enfin passer du temps avec son groupe d'amis, qu'il chérissait tellement. Et il pourrait parler à Sasuke, enfin, s'il venait bien entendu. Il espérait qu'il vienne. Ne serait-ce que pour s'excuser. Naruto avait l'impression que tout ça était de sa faute, d'une manière ou d'une autre. Après tout, Sasuke tombait tout le temps quand il était dans les parages, peut-être qu'il portait la poisse ?

"Acheter une patte de lapin porte-bonheur... Ou un fer à cheval..." Pensa Naruto à voix haute. Gaara et Kiba se retournèrent. Les trois garçons se préparèrent tous chez Naruto, pour gagner du temps.

"Tu fais ta liste de course pour un sort vaudoo ?" Demanda Kiba en essayant une cravate, qu'il ne savait pas attacher correctement. Gaara soupira et la prit dans sa main, telle une femme parfaite, dans les années 50.

"Qu'est-ce que tu ferais sans moi, Kiba ?" Le rouquin regarda Naruto. "Pourquoi tu as besoin de chance ? Tu es passé sous une échelle récemment, Mr Superstition ?"

"Non, je me demandais juste pourquoi Sasuke tombait toujours quand j'étais là. Ou qu'il avait du mal à parler en notre présence collective. Vous pensez vraiment qu'il ne nous aime pas ?"Naruto réfléchissait, une première selon ses deux amis présents. Pourquoi pensait-il autant à Sasuke ces derniers-temps ?

"A mon avis, il souffre d'un mutisme sélectif. Qui l'affecte en présence de garçons. Si tu couples ça à son caractère fragile et timide, tu obtiens une recette désastreuse. Il bégaye, devient rouge et essaye de s'enfuir de la situation quand il s'agit de nous parler." Gaara se tût. Il était bien le portrait craché de sa mère, psychiatre de profession. Il racontait souvent que sa mère l'emmenait à son bureau quand il était plus jeune pour s'occuper de lui mais aussi de ses patients en même temps. C'était sûrement pour ça qu'il était plus réfléchi sur la nature humaine et ses petits tracas.

"Ou alors, tu sens le fennec !" Kiba éclata de rire. Gaara se frappa le front contre le mur. Pour une fois qu'il essayait d'être sérieux, ça tombait à l'eau. Mais Naruto l'avait attentivement écouté. Ça pouvait résoudre le problème, qui n'était pas lui mais le fait qu'il était un garçon. Il prit Gaara dans ses bras.

"T'es vachement doué, tu le sais ça, mon cher ?"

"Si seulement on pouvait me dire ça plus souvent... Merci mon cher." Gaara répliqua, avec le sourire. Kiba, mécontent que sa blague n'ait pas eu plus d'effet que ça, bouda dans un coin, en finissant de se préparer. Après tout, il avait quelqu'un à impressionner ce soir. Sa poupée préférée, non pas en plastique mais en porcelaine, si douce et en même temps si foldingue, tout ce qu'il aimait chez une fille.

"Un jour, Ino, un jour tu m'aimeras..." Murmura Kiba si doucement que les deux autres garçons ne l'entendit pas.

Enfin en route, les trois trublions se mirent en marche, la maison d'Ino étant à quelques mètres seulement. Kiba et Gaara jouèrent au jeu du « Je cours plus vite que toi. », laissant Naruto à la ramasse loin derrière. Mais ça lui laissait le temps de penser à sa stratégie pour ce soir. Il voulait parler à Sasuke de la théorie de Gaara sur ce mutisme. Mais comment faire si le principal intéressé ne faisait que de le fuir ? C'était presque aussi difficile que de parler à une fille avec qui on avait envie de sortir, pensait-il. Naruto s'arrêta. Il était vrai que Sasuke lui faisait parfois penser à une fille dans sa manière d'agir. Serait-il...

"Qu'est-ce qui se passe Naruto, tout va bien ?" Une voix féminine se manifesta derrière lui. Il se retourna pour voir Hinata, prête elle aussi à passer la soirée chez Ino, dans sa robe rouge, qui révélait ses pâles jambes. Cherchait-elle à impressionner quelqu'un ce soir, comme Kiba ? Elle était magnifique, le garçon était un sacré chanceux.

Ne me juge pasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant