15. « Mais sache que je suis désolé. »

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-Marc ! s'exclama Thaïs en arrivant sur le terrain après leur entraînement de foot. Celui-ci fronça les sourcils avant de courir voir sa meilleure amie pour la prendre dans ses bras. Hey, dégage, t'es tout transpirant.

-Extraterrestre ! cria la voix de Gérard avant de venir s'ajouter au câlin, rapidement suivit par la petite tête de Jordi.

-Éloignez-vous tous de moi ! elle gémit, ce qui évidemment, les encouragea à la serrer encore plus fort dans leurs bras.

-Comment va ta sœur ? demanda Jordi, une fois le câlin terminé.

-Elle devrait sortir de l'hôpital dans les prochains jours, elle a simplement une fracture du poignet.

-C'est super, sourit Gerard. Je pense que tu devrais aller voir Helen, elle est probablement dans votre chambre et elle ne peut plus vivre sans toi.

-J'y vais, elle acquiesça. On se voit demain ?

-À demain, Fernandez !

-Oh mon Dieu Thaïs, je suis tellement contente que tu sois rentrée ! Et que ta demi-sœur aille bien !

-Merci, Helen, tu as le droit de respirer entre les phrases, tu sais, se moqua Thais.

-Tu m'as vraiment manqué, elle fit la moue. La chambre était vide sans toi pour chercher tes affaires.

-Hey, je ne te permets pas ! elle rit. Mais je suis de retour. Même si pour l'instant, je n'ai rien perdu.

-Ça ne va pas durer longtemps, sourit Helen avant de s'approcher de Thais pour la prendre dans ses bras. Merci d'être mon amie.

-Merci à toi d'être mon amie, je suis plutôt fatiguante, la plupart du temps.

-Tu parles, tu as dû me supporter geindre à cause de ma rupture, j'étais la plus agaçante.

-Tu avais le droit de l'être.

-Si tu le dis, rétorqua Helen, pas vraiment convaincue.

-Je dois aller à la laverie parce que je n'ai pas encore lavé les vêtements que j'ai portés durant tout le séjour, tu as quelque chose à laver ?

-J'ai lavé tous mes vêtements hier, merci. Bonne chance à la laverie, il y avait la queue, ce matin !

-Génial, marmonna Thaïs avant de fermer la porte de la chambre derrière elle, son panier dans les mains. Apparemment, la foule était déjà passée, puisqu'il n'y avait qu'une seule personne à la laverie, occupé à remplir sa machine. Elle ne prit même pas la peine de regarder de qui il s'agissait et s'approcha de sa machine habituelle.

-Thaïs ?

La jeune femme se glaça sur place, ayant reconnu la voix automatiquement.

Sur toutes les personnes du pensionnat, il fallait qu'elle tombe sur Neymar. Ici, en plus.

-Salut, elle lâcha avant de commencer à remplir sa machine. Neymar avait apparemment fini de remplir la sienne, mais il ne prit même pas le temps de la mettre en route, s'en désintéressant totalement.

-Je ne savais pas que tu étais rentrée.

-Je suis arrivée il y a une heure.

-Oh. Tes problèmes familiaux se sont arrangés ?

Elle se tourna vers lui, les sourcils froncés. Qui avait—

-Helen m'a dit que tu étais partie pour une urgence familiale. Elle n'a rien dit d'autre, ne t'inquiète pas.

-Tout va bien, maintenant. Merci.

Il se mordit la lèvre. Il était surpris qu'elle lui adresse la parole, même si elle ne faisait que de courte phrase et qu'elle était très froide, c'était mieux que le silence. Alors il saisit l'occasion de lui dire une bonne fois pour toutes ce qu'il avait préparé durant son absence.

-Je sais que tu m'en veux et tu as clairement une bonne raison. Je vais me répéter, mais pour moi, ses montages étaient la seule façon plausible d'attirer un minimum ton attention. Tu me plais depuis longtemps et je ne savais pas comment faire pour que tu t'intéresses un peu à moi alors j'ai décidé de faire ça. Je ne voulais pas que ça prenne autant d'ampleur, mais j'aimais le fait que tu me fasses confiance pour t'aider à trouver de qui il s'agissait, et tu sais aussi bien que moi que si j'avais arrêté au bout de trois montages, tu ne m'aurais plus jamais adressé la parole. Alors, oui, c'était stupide de faire ça en premier lieu. Oui, c'était encore plus stupide de continuer alors que ça te faisait du mal. Et oui, j'aurais dû te le dire parce que la façon dont tu l'as appris et loin d'être la meilleure. Mais—

-Si tu pouvais retourner en arrière, est-ce que tu le ferais ? elle le coupa, et il soupira.

-C'est probablement pas ce que tu veux entendre, mais je t'ai assez menti comme ça. Non, je ne retournerais pas en arrière, parce que même si c'était complètement con, on a passé de bons moments à chercher le coupable, on a passé de bons moments à inventer des plans plus farfelus les uns que les autres, on a passé de bons moments à rendre notre lavage de linge moins pénible. Je faisais semblant de chercher qui était le coupable mais ça m'a permis d'apprendre à te connaître pour de vrai et plus on parlait, plus tu me plaisais. T'es pas obligée de me pardonner, je comprendrais si tu ne le fais pas. Mais sache que je suis désolé.

Thaïs baissa la tête pour regarder ses mains avant de soupirer et de se lever pour se diriger d'un pas déterminé vers Neymar. Celui-ci recula en la voyant arriver, ce qui la fit rire.

-Qu'est-ce que tu fais ? elle lui demanda.

-J'ai cru que tu allais me gifler ou quelque chose du genre.

-Sérieusement, Neymar ?

-Je le mérite, il haussa les épaules, et elle fit un pas en avant, ce qui le fit de nouveau faire un pas en arrière.

-Arrête de faire ça ! J'essaie juste de venir t'embrasser, merde, t'as gâché la scène qui aurait pu être digne d'un film à l'eau de rose.

-Désolé, il sourit avant de s'approcher d'elle et d'enfin poser ses lèvres sur les siennes. Elle lui rendit son baiser presque immédiatement, et ils restèrent debout à s'embrasser en plein milieu de la laverie du pensionnat jusqu'à ce qu'elle mette fin au baiser, à bout de souffle.

-Tu vas devoir te faire pardonner pour tous ses montages, elle lui lança, enfouissant sa tête dans son cou.

-Je le ferai. Je prendrais des années s'il le faut, mais je me ferai pardonner, il sourit, posant ses lèvres sur son front. Je te promets que je finirai par te rendre heureuse pour de vrai.

crackship » NEYMAR JR ✓Où les histoires vivent. Découvrez maintenant