Un Visage Pour Deux [HACHETTE ROMANS SOUS CONTRAT D'ÉDITION]

Prologue. Enterrées

Audace,

Enterrer — \ɑ̃.te.ʁe\ ou \ɑ̃.tɛ.ʁe\
verbe transitif, du latin "in terra"
Mettre quelque chose en terre. L'enfoncer dans le sol, l'ensevelir, le recouvrir totalement et le laisser bien profondément sous des couches de silence, pour éviter qu'il ne resurgisse et ainsi l'oublier.
Tenir quelqu'un ou quelque chose éloigné du monde, le confiner dans un milieu isolé loin de tous regards, de toutes sources de problèmes.

Il y a des choses qui ne sont pas enterrées pour rien.

Plus que d'être définies comme « mieux-comme-ça », ces choses sont là comme une plaie ouverte pour l'un ou comme un terrible secret pour l'autre.

Je pensais juste que je me lançais dans quelque chose d'audacieux, au bord de la connerie, et de surtout très fou et impulsif en allant prendre la place de mon frère. Mais j'étais loin d'imaginer que cette « connerie » allait m'entraîner dans des choses bien plus profondes et sombres.

En franchissant les portes de cette académie, en croisant leur regard à tous les deux, j'ai enclenché l'arborescence du Destin.

J'ai toujours pensé que les mystères étaient là pour être résolus... Mais quand ces mystères sont deux personnes, deux hommes, est-ce que c'est toujours valable ?

Est-ce que j'aurais pu imaginer une seule seconde leur vraie nature, autant celle de leur âme que des secrets qu'elle cache ?

On vous a déjà décrit le son des violoncelles en fond, lorsque les masques tombent et que les vérités éclatent ?