"Je sens son doigt rentrer à l'intérieur de mon crâne. Cela ne me fait pas mal mais... Quelle sensation désagréable !"
"C'est trop tard. Il est parti..."
"Je me sens changé, mais bon sang, que m'a-t-il fait ?!"
Un chapitre sera diffusé...
Comme à mon habitude, je prépare la maison pour que tout soit parfait et j'attend qu'Alice se réveille. Une fois qu'elle est préparée, nous quittons la maison. Cela faisait une semaine que je n'avais pas vu la lumière du jour...
Nous empruntons un chemin fait de dalles en pierre pour sortir de la forêt qui borde la tour dans laquelle nous habitons. Nous croisons des dizaines d'espèces de fleurs sur notre route, on s'inhibe de leur parfum, des oiseaux chantent et virevoltent, des petits écureuils sautent d'une branche à une autre en transportant des noisettes entre leurs dents. Une sortie harmonieusement dissimulée dans les arbres apparaît, une lumière éblouissante émergeant de l'extérieur nous éblouit.
En retrouvant notre vue, on peut apercevoir la tour centrale d'Asphodèle, son architecture à été pensée en rapport avec les arbres, les anciens s''étaient rendus compte que les arbres étaient beaucoup plus aptes à résister aux conditions extrêmes que les bâtiments en béton, ils ont donc modifier génétiquement des arbres pour obtenir un arbre suffisamment résistant pour y construire des habitations.
Ils l'ont ensuite nommé l'Arbre de vie en souvenir de l'arbre qui dans l'ancien monde avait poussé et survécu seul au milieu du désert à l'emplacement de ce qui jadis aurait été le jardin d'Eden. C'est un symbole fort pour toute notre civilisation, il nous rappelle à quel point nous avons de la chance d'être ici dans la bulle car autour de nous, il n'y a rien d'autre qu'un désert impitoyable.
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Les racines de l'Arbre de vie sont les chemins robotiques grâce auxquels nous nous déplaçons, ils avancent tout seuls mais donnent l'impression que nous surfons dessus. Lorsque nous sortons de la forêt nous en empruntons une. J'aime sentir ce léger vent sur mon visage lorsque je me déplace. Le soleil est chaleureux, j'ai l'impression qu'il entre par les pores de ma peau et qu'il me régénère.
Alors que je contemple la beauté du monde qui nous entoure, je remarque qu'Alice ne semble pas apprécier autant que moi le moment présent. Je sens qu'elle est stressée, je ne l'ai pas beaucoup vue cette semaine, elle a travaillé d'arrache-pied pour mettre au point l'invention qu'elle va présenter au concours. Je sais que cela représente beaucoup pour elle. Être une ingénieure de talent est tellement important dans notre société pour avoir un minimum de reconnaissance sociale. Pour rompre son stress, elle allume une cigarette, elle sait que je n'aime pas cela. De manière générale, je déteste tout ce qui pourrait mettre sa vie en danger.
Elle engage la conversation :
-J'ai entendu dire que le Dr. Krugman pourrait être présent au concours.
-Je sais que tu l'admires énormément, j'espère pour toi qu'il sera là.
-Tout le monde devrait l'admirer! Si on a réussi à survivre, c'est grâce à lui. C'est le symbole de l'espoir, il a travaillé durement toute sa vie et même si il n'était pas sûr que cela puisse avoir un résultat positif un jour, il a continué encore et encore... Et aujourd'hui, il siège au conseil et a été élu l'homme le plus apprécié dix années de suite. Les gens en dehors de la bulle devraient prendre exemple sur lui.
