Chapitre V - Désert ardent

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Ce n'est qu'au bout de cinq jours, cinq longues journées de voyage à travers les plaines, qu'ils atteignirent enfin Qingmuchuan. C'était une ville perdue dans les étendues désertiques, qui semblait avoir été grossièrement plantée au milieu de nulle part ; néanmoins, elle verdoyait, et interceptait un fleuve sur lequel flottaient de gros bateaux de commerce. Cette vue émerveilla Mei Zhi, qui commença à manifester son impatience.

- Calme-toi un peu, tu veux, grogna Huluk, percevant son excitation à la manière dont elle se tortillait sur la selle.

Ce n'est qu'au bout de deux jours qu'il avait consenti à lui libérer les mains ; Mei Zhi avait su se montrer une camarade de voyage agréable, étant désormais appréciée par la plupart des membres de la bande pour sa bonne humeur. Lorsqu'on montait le campement, on s'installait au coin du feu, et chacun racontait ses voyages, ses aventures : Mei Zhi était l'auditrice la plus attentive, s'émerveillant sur tout et posant sans cesse des questions.

 Lorsqu'on montait le campement, on s'installait au coin du feu, et chacun racontait ses voyages, ses aventures : Mei Zhi était l'auditrice la plus attentive, s'émerveillant sur tout et posant sans cesse des questions

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Le troisième jour, un grand lac leur avait barré la route : Mingze avait décidé d'y faire halte afin que les hommes se lavent. Elle avait déchargé du dos de son cheval une grande boîte, qu'elle avait vidée : de l'eau, mêlée de petites formes noires frétillantes, avait coulé dans le lac.

- Allez, les gros dégueulasses, c'est l'heure de prendre un bain ! avait-elle gueulé, et, sous les yeux ahuris de Mei Zhi, tous avaient commencé à se déshabiller pour plonger joyeusement dans l'eau fraîche.

La jeune fille s'était immédiatement plaqué les mains sur les yeux, horrifiée par le spectacle de nudité qui s'offrait à sa vue ; Huluk s'était moqué d'elle.

- Pas besoin de jouer les prudes, lui avait-il lancé sur un ton railleur, tu devras bien aller dans l'eau toi aussi.

- Quoi ! s'était exclamée Mei Zhi en retirant brusquement ses mains de ses yeux sous l'effet de la révolte, étouffant un petit cri lorsqu'elle vit devant elle un Huluk à demi-nu, en train de rouler en boule son gilet. Ah ! Rhabille-toi, vaurien !

Il avait ri de bon coeur, et lui avait jeté son gilet au visage.

- Déshabille-toi et enfile ça, si tu ne veux pas te baigner à poil, lui avait-il conseillé sur un ton narquois. Tout le monde est obligé d'y passer, c'est la règle, femme ou pas. Mingze rigole pas avec l'hygiène !

- Je peux y aller avec mes vêtements !

- Ils seront mouillés après, tu devras les enlever jusqu'à ce qu'ils sèchent, avait objecté Huluk.

- Je peux les laisser sécher sur moi !

- Tu vas attraper froid, avait insisté le Capitaine. Allez, dépêche-toi, va te cacher derrière ce buisson et enfile mon gilet.

Mei Zhi avait donc obéi. Le gilet lui dissimulait la poitrine, et, lorsqu'elle tirait dessus, les parties intimes. Extrêmement embrassée, elle boitilla jusqu'à Huluk, qui eut du mal à cacher son rire en la voyant approcher dans un pareil état de gêne. Et lorsqu'ils arrivèrent ensemble au bord du lac, un des soldats la siffla.

- Putain, Lanlu, on peut savoir ce que tu fous? gronda Huluk en saisissant son étrange épée courbée pour menacer avec l'impertinent. Respecte-la un peu, je te rappelle qu'elle est un membre de la bande au même titre que toi et moi !

- Désolé, désolé, s'empressa de bougonner le dénommé Lanlu en reculant.

- T'excuse pas envers moi, espèce de con ! C'est à elle que tu dois des excuses !

- C'est bon, ça va, souffla Mei Zhi en lui attrapant le bras.

- Désolé, euh, Mei Zhi, avait grommelé l'homme, et il afficha un air alarmé en voyant s'approcher la Chef. Euh... J'le referai plus, ça te va?

- C'est quoi ce tapage? avait lancé Mingze d'une voix forte, se postant aux côtés de Huluk, les poings sur les hanches, telle une mère autoritaire.

- Rien du tout, Chef, s'était nerveusement empressée de répondre Mei Zhi. Je... Q-Qu'est-ce que c'est que ça?

Elle venait juste de remarquer le petit nuage noir qui se formait dans l'eau, autour de chacun des baigneurs ; un nuage composé de petites formes frémissantes, que Mei Zhi reconnut comme étant celle que Mingze avait libéré de la boîte.

- Des... Des poissons?

- Exactement, répondit la Chef en souriant. Ces poissons sont des petites merveilles : ils nettoient la peau, et vous la laissent aussi douce qu'un cul de bébé !

- Incroyable, murmura Mei Zhi. Mais... Ça ne fait pas mal?

- Ça chatouille légèrement, répondit Mingze avec un sourire narquois. Tu verras, c'est une drôle de sensation, mais c'est pas désagréable ! Allez, hop, au bain, les enfants.

Et en deux mouvements, elle arracha ses vêtements pour plonger dans l'eau. Mei Zhi descendit également, curieuse de découvrir ces fameux poissons nettoyants, et s'amusa beaucoup. Lorsqu'ils se furent tous séchés à la chaleur du soleil et qu'ils remontèrent à cheval, Mei Zhi protesta en voyant que Huluk comptait se coller à elle torse nu sur la selle, puisque son gilet était en train de sécher, étendu sur la croupe de l'animal ; mais Huluk sut la faire taire, et il omit d'ailleurs de mentionner qu'il possédait une blouse de rechange.

Pendant le voyage, Mei Zhi l'interrogea sur son étrange épée courbée.

- C'est un sabre, lui répondit-il en le lui tendant pour qu'elle l'inspecte. Il m'a été offert par un hongrois que j'ai sauvé des loups.

- Intéressant, très intéressant ! Il n'y a qu'un seul tranchant, remarqua Mei Zhi, effleurant la lame du bout des doigts. Quelle belle arme !

- Je te la donne, si tu veux.

- Oh ! Vraiment? s'exclama Mei Zhi, emplie de joie.

- Non. Allez, rends-la moi.

- Malfrat !

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Je vous laisse sur cette petite touche de joie, préparez vous, parce que tout ce que j'ai construit dans les chapitres précédents, je vais me faire un malin plaisir à le détruire !

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MWAHAHAHAHA.
Sur ce, je vous laisse, très chers lecteurs !

—Votre dévouée Cece, présentement en train de travailler son rire maléfique.

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⏰ Dernière mise à jour : Jul 19, 2017 ⏰

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