Nous restâmes interdits un moment. Puis Katarina éclata en sanglot soudainement et Diana s'approcha d'elle doucement. Elle caressa ses longs cheveux blonds.
Pathétique.
- Qu... Qu'est-ce qu'on fait là ?
- Je ne sais pas... soupira Diana.
Je ne savais pas vraiment quoi faire alors je m'assis par terre, bientôt imitée par les trois garçons. Diana et Katarina nous rejoignirent l'instant d'après. Je n'avais aucune idée ni de l'heure ni du jour qu'il était, mais j'étais très fatiguée, dormant peu la nuit. Je me recroquevillais par terre et fermai les yeux.
Je fis le bilan de la journée.
Je suis sortie ce matin de mon cours de science. Mon professeur étrange désire me parler. Je l'envoie se faire voir, je me retourne pour partir mais là, il me donne un coup sur la tête et je perds connaissance. Je me réveille ensuite avec un type que je ne connais même pas et j'apprends qu'on doit faire des épreuves si on veut sauver son duo.
Rien de bien positif.
Malgré ma fatigue, j'étais dans l'incapacité de dormir. Je réfléchissais. En dépit du désordre de mon cerveau, j'essayai de tout remettre en place et donner une logique aux pensées qui me submergeaient.
Avais-je fait les bons choix ? Bien sûr. J'étais persuadée que je serais déjà morte si je n'avais pas commencé à détester tout le monde et à me délecter de la peur que je causais. Je ne regrettai absolument rien. Je ne regrettai pas avoir rendu des gens tristes. J'aimai bien. Cela me donnait un sentiment de supériorité qui me conférait du pouvoir. J'avais été tellement rabaissée, humiliée durant mon jeune âge que je devais prendre ma revanche et prouver au monde de quoi j'étais capable. Je ne voulais en aucun cas revivre mon enfance. Je ne voulais pas être entourée d'idiots hypocrites et égocentriques qui pollueraient mon espace vital. Je n'avais besoin de personne. Je n'aimais personne. J'étais tellement mieux seule.
Mais pourtant, quelque chose me dépassait et m'inquiétait beaucoup.
Ce quelque chose, c'était Quantin.
Le fait qu'il se soucie de mon existence me réchauffait le cœur. Et cela m'effrayait.
J'avais peur. J'avais peur de perdre mon mépris pour les gens. J'avais peur de me ramollir. J'avais peur de redevenir faible. J'avais peur de reperdre mon assurance et d'atteindre le bout du couloir de la folie.
J'avais peur d'avoir peur.
Je me trouvais débile, idiote, pathétique. J'avais pitié de moi-même.
J'aurais cent fois mieux préféré ne plus rien ressentir du tout. Les émotions me faisaient souffrir.
Je ne savais pas s'il fallait que j'apprécie Quantin, ou s'il fallait que je le déteste.
Je ne savais plus rien.
Soudain, je sentis un souffle à mes côtés.
- Elliko, commença le garçon dans un soupir, je profite du fait que tu dormes pour te dire quelque chose...
Je m'apprêtais à lui donner une réponse cinglante, mais je m'abstins et fit semblant de dormir.
Il pourrait me révéler des choses intéressantes... avais-je pensé.
- Je n'ose pas te le dire en face, car je sais que tu ne m'écouteras pas et tu me diras que tu t'en fiches... Mais j'ai envie de t'aider, tu comprends ?
Silence.
Qu'essayait-il de faire ?
Je ne voulais pas qu'il m'aide. Je n'avais besoin de l'aide de personne.
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Elliko. [ARRÊT DÉFINITIF]
General Fiction[bonjour, j'ai arrêté d'écrire cette histoire parce que meh, ça ne me plaisait plus et c'était un peu nul, mais je ne la supprime pas car c'est cool de garder des traces de son travail.. il y d'autres histoires plus intéressantes à lire sur mon comp...