Mais, mais, le joli mais

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Mais, mais, le joli mais
Quand je me balade sur tes reins
Une protestation habile dans l'air du matin
Et ta main se referme sur la mienne

L'air filant dans la chambre blanche
A fait son nid au creux de ta hanche
Et l'odeur de café émanant de tes cheveux
A pleuré sur les draps bleus

Mais, mais, le joli mais
De ta voix enrouée
Quand la lueur rosée goutte
Entre les trous des volets

Et le soleil se perd sur les toits parisiens
Et ta main dans ma main
Et l'aube se réveille quand tout disparaît
La nuit égraine ses derniers soupirs améthyste

L'abandon d'un nouveau jour devient réel
Et tes yeux s'ouvrent sur un rayon de lumière
Ton bras pendant lascivement hors du lit
Touche le sol couvert de poussière

Mais, mais, le joli mais
Quand tout s'épanouit
Sous les draps saphir tu me souris
Dans la moiteur de l'aurore

Et ton regard doré perce mes rêves
Mais, mais, le joli mais
J'aime me balader sur tes reins
Main dans la main

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Avant qu'on hurle au plagiat (comme si j'étais assez relevant pour que mon écriture suscite l'intérêt passionné des foules), ce poème constitue une référence et un hommage au magnifique poème de Guillaume Apollinaire, "Mai". J'ai choisi de jouer sur l'homonymie ici, et ça a donné cette création. J'espère qu'elle a su vous plaire!

Estelle

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