dix-huit

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Point de vue d'Antoine

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Point de vue d'Antoine

22 octobre 2016





Je lace mes crampons alors que tout le monde est agité dans le vestiaire, s'habillant pour le match. On sort à l'extérieur pour s'entraîner avec la rencontre, croisant nos adversaires. Je lève la tête vers les gradins. Elle n'est pas là. Elle est aurait dû être là, c'est ce qui aurait dû se passer si tout n'avait pas foiré.

Aucune nouvelle, rien. J'ai beau l'appeler, lui laisser des millions de messages, aucune réponse. Je sais simplement qu'elle est de retour en Angleterre, chez ses parents. Alejandro s'est pointé à la maison et m'a tout dis pour que, sois disant, je ne m'inquiète pas. Ce que je retiens, c'est qu'elle a été chez lui alors qu'elle pouvait très bien aller chez Elisa ou un autre de ses amis.

On me frappe l'épaule et je me retourne pour voir Yannick en train de me montrer d'un regard l'entraîneur qui est en train de me fixer. Ça ne sent pas bon pour moi. Je secoue la tête et me concentre sur l'entraînement.

Le match a commencé depuis une dizaine de minutes et je n'arrive à rien. Les rares occasions que j'ai eu n'ont mené à rien alors que j'avais plus de quatre-vingt-dix pourcent de chance de mettre un but. La mi-temps arrive et nous sommes menés de deux à zéro. On entre dans le vestiaire et la voix de notre entraîneur s'élève dans la pièce. Il crie, nous engueulant comme il se doit. On le mérite, je le mérite. Sa voix finit par ne plus se faire entendre, mais l'un de mes coéquipiers commence à parler.

Je suis en train de boire devant mon casier alors que j'entends la voix de mon entraîneur m'appeler. Je me lève et le rejoins à l'extérieur du vestiaire où il m'attend. Il passe sa main sur sa barbe de plusieurs jours avant de se tourner vers moi. Je ne le sens définitivement pas.





Tu peux me dire ce qu'il se passe depuis plusieurs jours ?

Des affaires personnelles.

Il faut que tu te reprennes, et sur le champ. Je te laisse dix minutes pour te racheter en seconde période, mais si rien ne change, tu sors. Je hoche positivement la tête, prêt à retourner dans la pièce. Si c'est cette petite qui te tracasse tant, arrange les choses, pour vous deux.





Je ne prends pas la peine de répondre et retourne dans le vestiaire où le silence règne à présent. Kevin me lance un regard et je lui fais signe que c'est bon. Les dernières minutes de pause s'écoulent et on se prépare à retourner sur le terrain. « Bouge-toi le cul, Antoine, les choses sont en train de t'échapper et à un moment, ce sera trop tard. » Je reconnais la voix de Koke derrière moi qui me frappe gentiment l'épaule, retournant sur le terrain. Il faut que je me bouge le cul, ouais.

La seconde période commence et nous reprenons les choses en main. Saùl marque de la tête d'une passe décisive de Kevin, ouvrant le score pour nous. En quelques minutes, on égalise grâce à Yannick. Ballon au pied, je me dirige vers les cages adversaire. Bouge-toi le cul, les choses sont en train de t'échapper. Je comprends maintenant où Koke voulait réellement en venir. Il me parlait du match, mais pas seulement de ça. Aussi d'Amanda. Elle est en train de m'échapper et si je continue d'attendre, ce sera définitivement trop tard pour arranger les choses.

BEGINNING » a.griezmannOù les histoires vivent. Découvrez maintenant