Te retrouver (CaptainSwan AU)

II. Losing your memory

Cette nuit là, Emma ne dormit pas beaucoup.. voire même pas du tout. C'était compliqué quand Regina était avachie royalement sur vous! Or elle n'y échappait jamais, Regina ne voulait ni dormir seule, ni avec quelqu'un d'autre. Je plains Zelena à l'avance, pensa Swan intérieurement. 

Doucement elle se tourna vers le bord du lit en prenant soin de ne pas déranger le paisible sommeil de la Belle au bois dormant qui campait sur son bras. Ils avaient décidé de dormir dans la salle de jeux afin d'éviter de réveiller Neal en montant dans la chambre d'Emma. 

Les petits ogres sommeillaient enlacés dans les bras de l'autre ; la nouvelle (qui allait sous peu jarter de la bande) était avec Jefferson ; Killian avait insisté pour dormir sur le matelas individuel et il avait bien eu raison! Assailli par la fatigue, il n'avait pas récupéré son t-shirt qui reposait toujours avec les boissons. La lumière d'un jour nouveau peignait avec douceur les traits sereins du jeune Irlandais. A vrai dire, il n'en avait que les origines, n'était jamais allé en Irlande et été né sur le sol américain.

Brennan Jones, son père, avait quitté son pays natal à 19ans pour embrasser the American dream, pour au final regretter profondément son choix d'adolescent immature qui croyait trop en l'impossible. C'est à l'université du Connecticut, où il suivait des cours de littérature anglaise poussés, qu'il avait croisé le chemin de Mary-Margaret Blanchard. Les deux étaient immédiatement tombés fous amoureux... ERREUR 404 L'auteure est fatiguée, veuillez nous excuser!

Doonc, ils avaient fait connaissance et s'étaient engagés sur le terrain de l'amitié. Ils avaient passé le même examen (qu'ils avaient chacun réussi excellemment) et étaient devenus profs de littérature. C'est d'une intention partagée qu'ils avaient mis les voiles pour Storybrooke, où ils avaient postulé dans le même lycée puis trouvé l'amour, fondé une famille (vous connaissez la chanson!). Killian était né le premier (six ans après son frère, Liam) suivi d'Emma cinq mois plus tard. Jones et Swan ne s'étaient jamais quittés, se voyaient plusieurs fois par mois (en même temps difficile de ne pas se croiser en habitant dans la même rue!), fêtaient les anniversaires ensemble. Lorsqu'Elizabeth Jones, la mère des garçons s'était éteinte, Killian s'était inconsciemment replié sur Emma. 

Ils avaient tout appris et surmonté ensemble, s'étaient entraidés dès que possible, s'étaient aimés dès le premier instant. Emma se laissa partir dans les bras de Morphée, un sourire aux lèvres.

Quelques heures après, la maison des Swan se vida progressivement, ne laissant plus que les inséparables. Après avoir chacun pris une douche, ils se mirent au travail, car c'est bien beau les soirées tout ça, tout ça mais faut tout de même bosser un minimum! Un masque de dégoût se déposa sur le visage encore endormi de Killian.

- Laisse moi deviner, commença son amie, t'as de la physique à faire!

Vue sa moue de dépressif level max, la réponse était claire, ce qui ne pu empêcher la blonde d'exploser de rire. Le jeune brun entretenait une relation fusionnelle avec la physique-chimie et ses adorateurs! Pour lui impossible de piger le plus simple des concepts tant que ça relevait de la science.

- Te moque pas, t'as une dissertation à rendre pour demain et tu t'y es toujours pas mise, se défendit-il

- Oui mais j'aime les dissert' et ce n'est pas mission impossible contrairement à la physique! Tu veux de l'aide?

Ils s'engagèrent dans un fou rire inébranlable. Si Killian était nul là-dedans, Emma était encore pire!

- Rigole pas, sale traître! Au pire, on peut toujours faire comme l'an dernier, proposa-t-elle avec des yeux malicieux

Le jeune homme la considéra. Il voulait travailler sérieusement cette année, pas comme en seconde où ni l'un ni l'autre n'avait pris l'importance des études au pieds de la lettre et s'était fait enguirlander bien correctement. Il avait promis à son frère qu'il se battrait pour avoir un bel avenir, mais les fous rires avec sa meilleure amie lui manquaient. Il empoigna son livre d'exercices du bout des doigts, comme on ramasserait un déchet dans la rue (c'est ça! La physique c'est un déchet scolaire!) et l'ouvrit à la page demandée.