Alors que j'avançais lentement en sa direction, la silhouette au loin fini par prendre forme et je pus distinguer avec perfection ce qui se tenait face à moi. Une jeune fille recroquevillée sur elle-même. Ma première réaction fut de penser ce qui lui arrivait. Peut être était-elle malade ? Souffrait-elle de quelque chose ? Ou bien ? À seulement quelques mètres d'elle, je m'arrêtais, et la fixais simplement jusqu'à ce que nos regards finissent par se croiser. Ses prunelles scintillantes étaient emplies de larmes qui coulaient inlassablement sur ses joues. Je penchais légèrement la tête sur le côté droit avec cet air imbécile, que je devais certainement avoir, interrogeant son regard du mien, lui demandant pourquoi se trouvait-elle dans cet état aussi pitoyable. Oui, pourquoi ?
De longues minutes finirent par s'écouler avant que je ne daigne bouger. Finalement. Restant là où j'étais, je lui demandais simplement, « Pourquoi ? » Laissant un léger temps de répit avant de l'interroger de nouveau, « Pourquoi pleures-tu ? » J'aurais pu l'ignorer, passer mon chemin sans demander mon reste, faire comme si je ne l'avais jamais remarqué, et pourtant, pourtant j'étais resté là. À l'observer en silence, et finalement, l'interroger sur son état. Ses grands yeux de poupées emplis de chagrin avaient su me combler. Un peu. Mon regard restait plonger dans le sien sans l'en détourner une seule fois, comme si, troublé, je ne pouvais m'en détacher. Voyant qu'elle ne voulait me répondre, ou, ne le pouvait, certainement trop accablée par le chagrin, je tentais à nouveau sans la brusquer pour autant.
Quelques pas de plus et j'arrivais à sa hauteur lorsque je m'accroupis face à elle. Mon regard s'était détaché du sien pendant de brèves secondes, avant de replonger dans le sien, bien qu'elle tentait de le fuir, quant à elle. Avec un peu d'hésitation, je levais ma main à hauteur de son visage apeuré. Je ne souhaitais pas l'effrayer, simplement l'aider. « Ce n'est pas bien grave si tu n'as pas envie de me répondre. » Finis-je par lâcher alors que la paume de ma main venait tapoter légèrement le haut de son crâne, avant d'en caresser ses cheveux, comme un parent ferait envers son enfant, dans l'espoir de le rassurer.
J'ignorais ce qui m'avait pris à agir de la sorte. À lui accorder autant de compassion et d'attention. Mon cœur s'était soudainement senti plus léger en l'espace d'un instant, oubliant mes doutes et inquiétudes, l'harmonie s'était installée sans crier gare.
Alors que les secondes perduraient de s'écouler dans le temps, sans qu'une quelconque réponse de sa part ne se fit entendre, je déposais ma main sur son épaule frêle et ajoutais, « Allons, lèves-toi et cesses de pleurer. Il n'est pas bon de se morfondre. » Un sourire doux et chaleureux finit par se dessiner sur mes lèvres et je terminais, « Tiens, pour toi. » Elle avait certainement du me prendre pour un gamin de 5 ans à avoir agit ainsi, mais tant pi, je n'avais trouvé d'autres solutions, et n'avais rien d'autre qui puisse atténuer sa peine sur le moment. Un bonbon à la fraise était tout ce que je possédais de convenable, dans la poche de mon manteau. Et, sans même être surpris par son manque de réaction, je lui tendis la main afin qu'elle y puisse éterniser la sienne. Je l'invitais à se relever tout comme je venais de le faire à l'instant.

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I AM WAITING FOR YOU, MY LOVE
Fanfiction"Nous nous étions connus il y a quelques années auparavant. À cette période où, tous, sommes innocents, ignorants de la vie et de ses enjeux, de la cruauté et de l'indifférence que renferme ce monde. Nous partagions le même établissement scolaire lo...