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Drago Malefoy

C'est ta sixième année à Poudlard. Tu appartiens à la maison Serdaigle. La maison abritant les sorciers les plus intelligents. Et les plus excentriques. Ce dernier point ne te correspond pas trop. Le petit plus de ta maison est que vous vous entendez bien avec les trois autres. Serdaigle est la seule maison à apprécier les Serpentard. De plus tu trouves que les Gryffondor sont un peu trop vaniteux - ça ne t'empêche pas d'être amie avec Ronald Weasley - et les Poussoufle un peu trop bêtes. Tu es discrète mais les autres élèves t'apprécient, c'est pour cela que tu as été élue préfet de la maison Serdaigle. Avec toutes les réunions associées à ce titre, tu t'es rapprochée de Drago Malefoy. Derrière son air hautain, il est plutôt drôle. Il s'est montré gentil avec toi dès le début ce qui t'a d'ailleurs surprise. 

 Tu es dans ta chambre de préfet en train de t'endormir en lisant un livre sur les créatures magiques. Soudain un bruit te fait sortir de ton somme. Tu ouvres les yeux et Drago s'installe à tes côtés sur ton lit. 

- Drago ? Qu'est-ce que tu fais là, t'as vu l'heure ?
- J'arrive pas à dormir. J'arrête pas de penser.
- À quoi pense-tu, demande-tu à moitié endormie ?
- Est-ce qu'une personne qui doit faire le mal peut connaître l'amour ?

 À ces mots, tu te redresses et te réveilles un peu plus. Drago reste allongé et paraît triste et paniqué en même temps. Tu sais très bien qu'il parle de lui quand il demande ça mais tu ne peux t'empêcher :

- D'où te vient cette question ?
- Beh tu sais, les happy ends sont que pour les héros. Et les méchants n'y ont jamais droit. 
- Drago... On est dans la vraie vie là. 

Tu t'assois en tailleur face à lui qui s'est redressé.

- Je pense que tout le monde mérite l'amour. Même les pires personnes qui existent. Je pense que toute personne a été bonne à un moment de sa vie. Et c'est l'amour qui nous rend bon. L'amour d'une mère, d'un père, d'un frère ou d'une soeur, d'un ami ou même de son âme sœur.
- Tu penses que je pourrais y avoir droit ?
- Bien sûr, Drago ta mère t'aime, Pansy t'aime vraiment, il rit, Blaise t'aime aussi, pleins de personnes t'aime, tu sais.

Il se rallonge, plonge son regard au plafond et te demande :

- Et tu crois que je rencontrai une âme sœur ?
- Je pense qu'on a tous une personne qu'on est destiné à rencontrer et à aimer. Mais qu'on doit agir pour être avec cette personne. Il faut avoir le courage de dire ce qu'on ressent et si ce n'est pas réciproque, c'est que ce n'est pas la bonne.
- Tu l'as déjà rencontré la tienne ?

Ses yeux se tournent vers toi. Tu crèves d'envie de lui dire, que c'est lui. Que tu l'aimes de tout ton cœur. Mais les mots ne sortent pas.

- Je sais pas, peut-être. Et toi ?

Un silence, il repose ses yeux aux plafond.

- Je sais pas, peut-être.

Un nouveau silence s'installe.

- Imaginons je rencontre mon âme sœur, on s'aime et tout. Mais qu'elle n'est pas de sang pur.

Un soupire d'exaspération t'échappe.

- Drago, dis-tu dans un souffle... Tu as le droit d'aimer qui bon te semble. Ce n'est parce que ton père a des a priori sur les personnes de sang mêlé ou de parents moldus que tu dois suivre ce chemin. Tu fais tes choix. Et puis je suis sûre, qu'elle sera là pour t'épauler.
- Et si, ce sont ses parents qui ne m'accepte pas.
- Que veux-tu dire par là ?
- Ne fait pas l'imbécile [Y/N]. Toi et moi savons très bien que n'importe quels parents - mis à part des mangemorts - refuseraient catégoriquement que leur fille sorte avec le fils Malefoy.

Tu ne sais quoi lui répondre et tu t'allonges à ses côtés. Vous restez silencieux un long moment. Vos souffles comblent cette horrible trou. Tu n'aimes pas les blancs. Tu tournes ta tête vers lui et remarques qu'il te regardait.

- T'es belle.

Tu rougis et souris et lui répond un 'merci' dans un murmure imperceptible.

 - Comment es-tu rentré dans le dortoir des Serdaigle, Drago ?  
- J'ai menacé deux premiers année de m'ouvrir.
- Tu es incorrigible. 
- Je suis un Malefoy. C'est dans mon sang, je suis fait pour faire du mal aux gens.

Tu soupires.

- Ne dis pas ça.
- Pourtant c'est la vérité. Je suis destiné à être aussi vil que mon père et à servir le seigneur des ténèbres.
- Drago, tu t'écoutes ? Je ne suis pas du tout d'accord avec toi. Chaque personne est fait d'ombre et de lumière. Cependant nous choisissons quelle partie de nous-mêmes nous voulons exploiter. Ce n'est pas parce que ton père est un mangemort, que ta tante est une mangemort ou que tu es entouré de mangemort en général que tu dois forcément faire de-même.
- C'est facile de dire ça pour toi, Drago commence à s'agacer ! Tu sais bien que je n'ai pas le choix.
- Ce n'est pas vrai, regarde Sirius Black, sa famille était destinée aux ténèbres et il a choisit de ne pas suivre cette voie.
- Il a passé sa vie à Azkaban pour un crime qu'il n'a pas commis et il mort tué par sa cousine. C'est vrai qu'il a eu une merveilleuse vie.
- Ce que tu peux être de mauvaise foi.
- C'est toi. Si je fuyais tout cela, je finirais seul ou il me tuerait. Le seigneur ou mon père ? Je ne sais pas, probablement les deux.
- Je serais là pour toi, moi.
- Je sais pas. Je... Il se coupe et à l'air de chercher quoi dire. J'ai failli mourir tout à l'heure.

Tu te redresses immédiatement en manquant de t'étouffer.

- Pardon ?!
- Je me suis battu avec Potter. Rogue m'a sauvé in extremis. Je n'ai pensé qu'à une chose. 

Sa main se glisse sur ta joue. Ton coeur s'accélère alors.

- À quoi pensais-tu, murmures-tu dans un souffle ?
- À toi. À toi [Y/N]. Et à quel point je ne te mérite pas.

Ta main vient sur la sienne et tu colles ton front au sien. Depuis tout ce temps que tu attendais ça. Une larme coule de ses yeux. 

- Je voulais que tu le saches avant que je ne fasse l'impardonnable.
- De quoi parles-tu ?
- Je ne peux pas t'en parler, si le seigneur le savait, il te tuerait.
- Je suis la seule personne à qui tu peux faire vraiment confiance. Raconte-moi.

Il soupire.

- Le seigneur m'a confié une mission.

Ses yeux bleus sont plantés dans les tiens. À ce moment là, tu pourrais tout lui pardonner.

- Je dois faire rentrer des mangemorts dans l'école et tuer Dumbledore. Je dois le faire sinon il me tuera. Je n'ai pas d'autres options. 
- Drago tu es maître de tes décisions. Je... Tu ne peux pas laisser faire ça. Tu n'es pas un meurtrier.
- Je savais bien que tu ne comprendrais pas. Je ne peux pas t'en vouloir. De toutes façons, je n'aurai jamais été à ta hauteur.
- Pourquoi ça sonne comme un adieu ?

Tes larmes commencent à arriver. Tes yeux toujours profondément plonger dans les siens.

- Tu sais bien que nous, ça serait pas possible. Je... Je pense... Je crois que je devrais y aller.

Ses yeux sont fuyards, tu devinent des perles qui se forment sur son visage si dur d'habitude. Il se lève et se dirige vers la porte.

- Attend Drago.

Il a juste le temps de se retourner que tu es déjà à ses côtés.

Tu plonges tes yeux dans les siens. Tes doigts viennent essuyer les larmes qui coulaient sur son visage. À ce contact, ses yeux se closent. Tu rapproches tes lèvres des siennes. Mais il se recule au dernier moment.

- Je peux pas, dit-il tout en reculant.
- Pourquoi ?
- Putain mais t'es sourde ou quoi ?! J'aurai jamais dû venir. Laisse moi de l'air, ok ?

Et après ces paroles, il sort. Ton cœur s'est brisé, son coeur s'est brisé.

Mais s'il n'avait pas fait ça, il n'aurait jamais pu accomplir sa mission.