-C’est seulement maintenant que tu apparais ? me demanda Ivy en me laissant entrer.
-Ne t’ai-je pas dis que j’attendais que Milo se lèves ? J’ai fais le plus vite possible mais tu sais le téléphone existe.
-A ma place t’aurais réagi pareil et t’aurais ordonné que j’arrive sur le champ.
-Soyons sérieuses une minute, je n’appelle pas les gens dans ces cas là, je cours chez eux il y a une différence. Maintenant tu peux me dire quelle connerie tu as encore fait ? T’as tué un chat ? T’as insulté ton voisin ? T’es encore tombé amoureuse d’un mec pas net ?
-Pourquoi est-ce que tu penses tout de suite à une connerie ? En plus ça n’a rien à voir, me dit-elle avec une tête déjà blasée par mes stupides questions.
-Je te connais comme si je t’avais faite, alors maintenant que j’ai couru pour venir te voir tu vas gentiment te dépêcher d’ouvrir ta petite bouche, parce que tu vois ce genre de truc ou tu mets quarante ans à parler je ne tolère pas. Me suis-je bien fait comprendre ?
-Si tu posais moins de questions tu serais déjà au courant depuis cinq minutes déjà, mais pour ne pas énervé Damoiselle Alison, je t’ai appelé parce que je suis face à un énorme dilemme soit : aller prendre un café avec Niall demain ou ne pas y aller.
-Attend on rembobine là, tu m’as fait venir pour ça ?! Dis-je avec un peu d’exagération.
-Tu voulais que je demande à qui sincèrement ? Et puis crois moi c’est assez important.
-T’aurais dû demander à ton voisin. Oh maintenant je te crois que c’est important et tu veux que je te dises, c’est important parce que tu me caches quelque chose.
-Absolument pas, me répondit-elle un peu trop vite à mon goût.
-Ivy je suis loin d’être dupe tu sais, de plus pourquoi tu serais face à un dilemme si tu n’avais rien à cacher ?
Elle s’est levée avec une espèce de sourire sur la bouche et en même temps un peu de peur, en gros elle se foutait littéralement de moi, quand je disais qu’elle cachait quelque chose je n’avais pas tout à fait tort.
-Je ne cache rien c’est juste que je ne comprends pas pourquoi il m’invite c’est tout, me dit-elle en se dirigeant vers la fenêtre du salon.
-Le fait que ça puisse être comme un signe de paix ne t’est pas venu à l’esprit n’est-ce pas ?
-Bien sûr que si mais ça me fait un peu peur.
-C’est-à-dire ?
-C’est-à-dire que je ne suis pas insensible à son charme et j’ai peur que ce genre de sortie ne m’entraine vers un sentiment un peu plus profond.
-Et après tu me dis que t’as rien à cacher ? Ivy, tu vas être amenée à le côtoyer, tu ne pourras pas échapper à ce sentiment profond comme tu dis. Rien ne dit que tu vas tomber amoureuse de lui et puis si ça se fait c’est que c’est comme ça, on ne décide pas ce genre de truc.
-Qu’on soit bien d’accord je ne suis pas en train de m’imaginer mariée à lui mais, admettons que j’éprouve quelconque sentiment pour lui, j’en souffrirais et après Daniel je n’ai pas envie de revivre ça.
Elle n’avait pas détourné son regard une seule fois de dehors, la connaissant c’est un moyen de se rassurer et de ne pas affronter la réalité mais tôt ou tard elle va y être obligée, elle a beau avoir vingt-deux ans je sais que cette histoire avec son ex l’a détruite et changée.
