Para-Amour

chap1: le Debut du commencement

Par un matin d'hiver, collée à ma fenêtre vitrée, je peux voir les flocons de neige se poser avec douceur sur le sol enneigé. La ville semble endormi et même s'il est déjà 8h00 chacun semble enfermé chez lui bien au chaud comme si le temps s'était arrêté. J'y passe là des heures étant donné que la vraie vie m'a toujours foutu une de ces trouilles, c'est avec raison si l'on me surnomme "la trouillarde embulante" .
J'ai peur de tout et de rien, j'ai beau avoir 19ans je n'en suis pas plus rassurée.
-Aimy Lancey, je crois bien que t'as mieux à faire que de te tourner les pousses! Râle ma mère.
Cette dame si belle et douce à mes yeux (40ans), si forte que je ne le serai jamais, a tellement endurer pour maintenir notre famille et c'est sans compter sur mon père qui a tourné les talons 2 mois après ma naissance. On ne l'a plus jamais revu. Ma famille est assez modeste (pour atténuer) nous avons assez de problèmes financiers et même si ma mère se bat pour garder bonne mine je sais qu'elle souffre intérieurement c'est même l'avis que partage Louis mon frère aîné qui porte ses 23ans comme un gant.
-J'arrive Mag, juste le temps de prendre une douche.

- Aujourd'hui nous recevrons une visite, dit ma mère pendant que nous étions à table. C'est une dame que j'ai connu toute petite elle rendait souvent visite à votre grand mère et si j'avais suivi son conseil... Presse-toi Louis, je ne voudrai pas que tu arrive en retard au garage, Mr Trent a été généreux de te donner cet emploi il ne faudrait pas abuser de sa générosité.
-T'inquiète Mag je serai à l'heure
-T'as pas fini de nous parler de cette dame
- Pas besoin Aymie, tu feras sa connaissance bientôt. Mais j'avoue que j'ai un peu peur de sa visite
-Pourquoi???
-Aaaah tu pose trop de question Aymie, assez.
Et ma mère de quitter la table.
-Louis
-qu'y a t'il frangine?
-Tu crois que maman va bien?
-je n'en sais pas plus que toi Aymie
-ce genre de situation m'effraie
-on te connais Aymie, tout t'effraie dans la vie
-Mais...
-Vous n'avez pas mieux à faire que de caqueter??? Louis j'aimerai ne pas te voir en entrant, va travailler
Crie ma mère depuis la cuisine

Après quelques heures...
-Mag??? Je sors faire un tour
-sortir?? Toute seule? Je croyais que tu pouvais pas, trop de peur!
-j'ai 19 ans maman, il est temps que je prenne ma vie en main "menteuse, tu sais très bien qui te donne des ailes" me réprimande ma conscience
-d'accord chérie mais fait attention, j'ai tellement peur pour toi
-D'accord Mag

Apres quelques minutes de marche j'arrive enfin à mon lieu de rendez-vous
-Salut Ray!!!
-j'ai bien cru que tu ne viendrais pas Aimye étant donné les rumeurs qui courent sur toi
- lesquelles?
-genre tu sors jamais de chez toi, t'as trop la frousse du dehors
-c'est vrai mais...
-mais???
-j'ai voulu faire une exception pour toi
-c'est déjà un bon départ
-Pourquoi t'as voulu me voir au juste?
-Ça saute pas aux yeux?
-Non "arrête de jouer à la maligne ma belle tu sais très bien où il veut en venir" ma satané conscience qui ne saurait se taire
-Aymie tu me suis?
Et je sors de ma rêverie
-Bien sur que oui, depeche-toi stp je veux pas tarder ici je commence déjà à me sentir de moins en moins en sécurité. D'ailleurs je me demande comment j'ai fait pour arriver jusqu'ici "l'amour ma belle"  poursuit ma conscience
- d'accord Aymie je sais qu'on se connait pas assez mais je m'attache déjà beaucoup à toi, j'aimerai qu'on se rapproche plus toi et moi, j'apprécie énormément ta compagnie et j'avoue que je suis charmé par ta beauté, tes beaux yeux bruns et ta chevelure brune abondante, ton visage hante mes nuits et ta douce voix mes journées. J'aime te savoir près de moi et je te promet que je veillerai sur toi
-Ray j'ai jamais dit ça à personne mais je sens que je peux te faire confiance mais je te prie laisse-moi du temps pour digérer tout ça et je te dirai quoi " ton ironie est pathétique Aymie tu n'as envie que d'une chose, te blotir dans ses bras"  Encore une fois miss conscience qui se mêle de tout
-d'accord Aymie, tu sais où me trouver
Puis-je te raccompagner ? ? ?
-Non, je suis grande
-d'accord. Je t'aime
Et après avoir déposé une bise sur ma joue, il s'en est allé.
Chemin faisant je ne repensais qu'à cette phrase qui raisonnait comme un écho dans ma tête " Je t'aime je t'aime je t'aime..." oui, il me l'a dit, il m'aime moi, juste moi, et personne d'autre. Même si je suis un peu effrayé (vous me direz comme toujours) de ne savoir pas grand chose sur cet Apollon vivant, je l'ai rencontré il y a à peine 2 semaines sur un pont où j'ai trebuché après avoir croisé un chat ces animaux si dégoûtant je les déteste tous. Mais il y a un hic dans l'histoire, c'est un fils de bourgeois et moi je ne suis personne. Son père Braudway James est le plus célèbre entrepreneurs de cette contrée et bien sur sa renommée est grande et toutes les filles n'ont d'yeux que pour son fils si parfait physiquement, beaux yeux bleus, cheveux blonds et une voix tellement virile de quoi fondre comme du beurre sur une plaque.
Un oiseaux à peine envolé vient s'écraser sur la vitre d'une voiture de quoi me sortir de ma rêverie et me rendre compte que j'ai perdu mon chemin après plusieurs zigzags dans les rues je fini par me retrouver et il est déjà 18h.
En ouvrant la porte d'entrée j'entends déjà les cris hystériques de ma mère et il y a  de quoi pour une fois, sortir à 11h et revenir à 18h est inacceptable.
Je franchis le seuil du salon et tous les bruits s'arrête. J'ai droit à deux paires d'yeux qui me figent sur place. La première est reconnaissable, celle de ma mère et la deuxième m'était inconnue. A l'instant je vois Mag prendre le téléphone
-Allô, oui, arrête de chercher et reviens. Elle est là!
Ce silence me torture...
-mag je...
-Où étais-tu?
-juste là, près de la voie qui conduit à la prairie
-cet endroit est à 15 minutes d'ici Aymie et tu prends 6h pour revenir?
-je... Je me suis perdue Mag
-depuis ta naissance ta vécu dans cette contrée et tu te perd ici? Je ne suis pas né de la dernière pluie jeune fille... Comme tu as pu surmonter ta peur aujourd'hui je suis fière mais déçue de ton mensonge.
-Mag je n'ai pas...
-assez! Va te debarbouiller et reviens, nous avons une invitée.

Toute honteuse, je prends l'escalier et va me préparer après une bonne trentaine de minutes je redescends et trouve ma mère, mon frère et cette dame inconnue autour de la table pour le dîner. Je me joins donc à eux et ma mère de dire
-ma chérie, je te presente madame Rosa celle dont je vous parlais ce matin, enfants, nous l'appelions respectivement Mada.
-Enchantée Mada
-que tu sois dans la paix ma fille.
Cette salutation m'a bien troublée.
-Mada reste avec nous pour quelques jours, j'espère que vous vous plairez avec elle les enfants. Aymie accepterais-tu de partager ta chambre avec Mada?
-bien sur que oui mag "non non et non" dit miss conscience.
Et elle avait bien raison, la présence de cette Mada n'annonçait rien de bon...
Après quelques causeries au salon je me décide enfin à aller me coucher.
Trente minutes après m'être poser sur ce trésor douillet de quoi oublier les turbulences de la journée, ma porte s'entrouvre et Mada fait son apparition.
-j'espère que tu finiras par m'aimer
-pardon? Mais pourquoi vous dites ça Ma..Mada?
-je le vois dans tes yeux jeune fille que tu ne m'apprecie guère. Pourtant on se connait à peine
-Vous vous tromper, dis-je toute honteuse... Je suis juste pas très bavarde et...
-T'as pas besoin de te sentir honteuse ou coupable
Je rêve ou quoi? Cette Mada me donne l'air de lire en moi comme dans un miroir
-t'as pas à avoir peur de moi, je veux juste te protéger
-me protéger? Dis-je surprise. Mais de quoi?
-D'elle
-qui?
-celle que tu devras affronter
-je n'y comprends rien
-chaque chose à son temps ma fille
-Mais...
-Il faut dormir
-avec tous ces mystères croyez-vous que je saurais fermer l'oeil???
- mais ce n'est que le début du commencement...