Para-Amour

Chap2 : Desillusionné

Ding dong, ding dong... Les cloches de cette maudite cathédrale. Et ça n'en fini toujours pas! Assez vieilles cloches! Allez-vous vous taire??? Après 5 min de lutte avec ce bruit infernal je fini par me lever! 30 min de toilette et je sortais de mon sanctuaire pour me diriger vers celui de mon frère avant de m'apercevoir qu'il n'y était pas, "sûrement déjà parti au garage" pensais-je en moi-même. Après un pas vers l'escalier qui mène au salon je revis les scènes de la veille, l'arrivée de Mada et tout, "mais justement, elle n'était pas dans la chambre ce matin" me disais-je en descendant l'escalier. En posant un pied sur le pavé, je pus distinguer deux voix dans le salon
-Qu'allons-nous faire? Demandait ma mère qui n'avait pas remarqué ma présence
-empêcher peut être cette rencontre
-comment?
-en la mariant
-Quoi? Mais c'est absurde. A qui pourrai-je marier ma fille?
- à tout celui qui pourrait la rendre heureuse
-Mais... Ma chérie! Dis ma mère toute surprise en regardant dans ma direction. Ça fait longtemps que tu es levée?
-non Mag, menti-je. De quoi parliez-vous?
- de ton avenir. Dis Mada sans que ma mère n'eut le temps de la retenir.
-De quoi? Mon avenir? Et pourquoi c'est à vous que reviens ce droit?
-Aymie sois respectueuse stp
-quoi Mag? Respectueuse tu dis? Comment le pourrai-je si cette vieille dame s'initie dans ma vie sans que je n'ai le temps de réagir? Me marier? Mais vous êtes tombez sur la tête toutes les deux?
- ma fille écoute... Disait Mada
-désolée mais je ne suis pas votre fille
- tu sais pas de quoi on parlait Aymie, on disait juste que...
-je ne veux pas le savoir
-Aymie...
-désolée Mag. J'eus juste le temps d'attraper mon sac rester sur la table la veille, mon phone et je claquais la porte derrière moi sous les cris perçants de ma mère
Aymie Aymie revient ici, Aymie

Je marchais pendant quelques minutes puis pris mon phone pour appeler Ray
-Allô
-Ray, je veux te voir, tout de suite!
-Aymie tu vas bien?
-Non et si tu n'arrive pas tout de suite je ferai une bêtise
-tu es où?
- à l'endroit habituel
-j'arrive tout de suite attends moi.

Pdv de Ray

L'appel urgent d'Aymie me mit dans un état que je ne saurais décrire. Je sorti rapidement en prévenant le gardien et à bord de mon 4x4 je mis les voiles.
Après 20 bonnes minutes j'arrivais enfin à l'endroit et je vis Aymie complètement anéanti je ne l'avais jamais vu dans cet état auparavant. J'eus juste le temps de lui fournir mon pull vu le temps de chien qu'il fesait sous la neige et je la serrais très fort dans mes bras jusqu'à ce qu'elle fut calmée.
-Aymie!
-oui Ray
-vas-tu enfin m'expliquer ce qui t'arrive ?
-elle...elle veut qu...que...que je me marie.
Quoi? Cette phrase retentit comme un coup de tonnerre dans mes oreilles.
-mais qui elle? Qui veut que tu te marie et à qui?
-c'est cette femme, cette Mada, je la déteste déjà
-qui est-ce?
-une vieille connaissance de ma grand mère qui séjourne chez nous depuis hier
-rien que ça! Et comment peut-elle prendre une décision aussi importante à ton endroit?
-j'ignore qui lui octroit ce droit.
-c'est assez étrange
-Elle arrive et me dit des choses que je ne comprends pas du tout
-que t'a-t-elle dit?
-j'en sais trop rien
-hummmm
-je suis perdu Ray, tout ça m'effraie vraiment beaucoup
-je suis là moi
-vraiment?
-je vais veiller sur toi
-merci Ray
-ton frère est au courant?
-Ray je veux plus en parler, je veux juste partir loin d'ici et tu vas m'y aider ou j'irai me jeter sous un pont
-Aymie ne dis pas de bêtise. Allons-y
Je la prenais par la main et lui ouvri la portière du 4x4, après l'avoir confortablement installée je rejoignis le côté conducteur et c'était parti pour une bonne balade à travers différents coins et recoins de la ville. Voyant la nuit tomber et Aymie qui ne voulait toujours pas rentrer
-laisse-moi prévenir Louis
-Non Ray
-d'accord.
je la conduisis dans le chalet de mon père ou nous avons pu nous amuser à lire, à humer les fleures, à écouter de la musique. Et après un bon repas d'ensemble, je lui préparais la chambre pour dormir.
Elle eut beaucoup de mal à trouver le sommeil. Alors je lui contais des histoires. Après un certains temps, n'entendant plus aucune réplique je me retournait et elle s'était couchée.
Il était 21h quand mon téléphone se mit à sonné, je me decalais d'Aymie qui s'était endormi sur mes genoux pour ne pas la réveiller par ma voix
-Allô
-Mr Ray, elle est avec vous n'est-ce pas?
-oui Louis
-mais putain comment avez-vous osé ? ? ?
-calme-toi Louis, je n'ai pas touché à ta soeur, je te jure
-où êtes-vous? Je veux la ramener
-elle ne veut voir personne de chez vous
-mais j'étais pas présent à leur dispute bordel
-Louis je veille sur elle
-s'il arrive quoi que ce soit à ma soeur riche ou pas je vous ferai chier
Et il raccrocha.

Je me mis là des heures et des heures à observer Aymie qui semble dormir si paisiblement. Qui a pu faire autant de mal à cette ange? Face à cette situation je me senti complètement impuissant et c'est une sensation assez bizarre pour un fils de riche comme moi qui depuis son enfance a toujours reçu tous ce qu'il souhaitait. Excepté l'amour d'une femme. Un amour que je ne pu jamais connaitre, ne sachant rien sur ma mère, j'evitais d'aborder le sujet avec Braudway James mon père, qui semblait toujours de mauvaise humeur à chaque fois. Je savais qu'il y avait un peu trop de mystère sur ma mère mais je n'y pouvais rien. N'ayant donc jamais connu l'amour feminin c'était pour moi une expérience nouvelle et je ne pouvais supporter de voir l'être qui me fesait découvrir ce sentiment être aussi malmené.
23h j'ai encore mon téléphone qui sonne de quoi me sortir de mon bref sommeil
-Allô
-fils? Où es-tu?
-Papa c'est long à t'expliquer mais je suis au chalet, je t'expliquerai tout demain
-prends soin de toi Raymond
-toi aussi papa

Un rayon lumineux traverse mon visage de quoi m'obliger à ouvrir les yeux et découvrir qu'Aymie c'était déjà bien levée et observait le soleil à partir de la fenêtre
-Aymie t'as bien dormi?
-oui, répondit-elle surprise en se retournant.
-je suis ravi de le savoir, et tu as mangé quelque chose?
-ça va Ray, je n'ai pas faim
-mais Aymie...
- stp! Dit- elle en fesant un geste de la main comme pour dire stop
-d'accord Aymie
Un silence gênant pris place entre nous
-tu as aimé les visites d'hier? Dis-je pour casser ce silence
-Ray, je sais que tu veux parler de cette histoire de mariage
-t'as pas à en parler si tu ne veux pas
-c'est pas comme si j'avais le choix. Ma mère ne m'avait jamais rien imposé avant jusqu'à l'arrivée de cette femme
-crois-tu qu'elle soit mal intentionnée?
-je n'en sais rien Ray
-voudrais-tu que je lui parle?
- serais-tu devenu fou? Que lui dira-tu? Salut Madame, je suis un ami de votre fille et je vous interdit de lui parler de mariage?
-c'était pas mon intention et surtout pas avec ce ton
-tu n'y peux rien Ray, au fait j'ai une question à te poser?
-laquelle?
-m'aimes-tu Ray?
-bien sur que oui
-non Ray, je suis sérieuse, je veux savoir, m'aimes-tu? Es-tu amoureux de moi?
-Aymie... Je ne voulais surtout pas la brusquer connaissant son caractère un peu trop peureux
-je veux savoir Ray
-pour être franc, oui je t'aime Aymie, oui je suis amoureux et je veux être avec toi
Elle esquissa un bref sourire et fit mine de sortir de la pièce
-il faut que tu mange, lui répétais-je derrière son dos. Elle se retourna pour me faire face
-il faut que tu mange, insistais-je, j'ai promis à ton frère de veiller sur toi
-pardon? Tu délire? Où l'as-tu croiser? Dans ton rêve?
-non, il m'a téléphoné hier soir pendant que tu dormais
-quoi??? T'es sérieux?
La quietude qui commençait à se lire sur son visage disparu tout d'un coup
-pourquoi ne m'as-tu pas réveillé?
-pour quoi faire? T'allais sortir la nuit?
-toi aussi t'es comme eux
-comment?
-tu décide à ma place
-mais Aymie...
-assez stp, je veux rentrer
-mais hier tu ne voulais p...
-hier c'était hier, aujourd'hui c'est aujourd'hui
-d'accord t'enerve pas surtout, c'est déjà trop injuste ce qui t'arrive et...
-quoi donc?
-cette histoire de mariage
-injuste tu dis? Pour qui? Pour moi ou pour toi?
-pour nous deux Aymie
-comment ça?
-on s'aime toi et moi et on devrait...
-pardon? Qui t'a dit que je t'aimais ? Pas moi en tout cas
Cette phrase eu comme l'effet d'une giffle en plein visage comme pour réveiller quelqu'un d'un profond sommeil. Je ne disais plus rien, je descendi simplement récupérer les clés et lui demandait de me rejoindre dans la voiture. Sans dire mot elle me rejoignit et je démarrait. Après 1h de route j'étais devant sa porte. Elle descendit récupéra son sac et ferma la portière. Elle semblait vouloir me dire quelque chose, comme désolée ou je ne sais quoi, mais je lui laissais pas le temps. Je démarrais et sans lui lancer un regard je mis les voiles avec encore sa phrase qui résonnait dans ma tête "qui t'as dit que je t'aimais?" Et c'était la fin d'une grande illusion.