Résiste

Chapitre 3 : Bipolaire

Valise toujours à la main,
je scruta le long couloir.
Madame Anderson, la présidente,
marchait un peu à l'écart, devant moi.

La porte "629" devait apparement
être la mienne, puisque mon
guide ambulant, soi, ma présidente,
s'arrêta juste devant, et elle ne tarda
pas à frapper, une véritable fusée.

Une appréhension me gagna alors,
contre toute attente.
Et si, sa fille n'était pas comme..
elle le prétendait?

N'importe quoi, pourquoi veut-tu
que ta directrice te mente, tu es complètement débile, ma parole!
M'interpella, ma foutue conscience,
qui devait sans doute,
n'avoir pas totalement tort.

La porte s'ouvrit alors.
Laissant apparaître une jeune,
avec de grandes lunettes noires.
De corpulence moyenne et, rousse, elle aussi.
Une très belle rousse, croyez-moi!

– Maman!
Lâcha la fille,
comme surprise de voir sa mère.

– C'est bien moi, on ne dérange pas hein?
Demanda sa mère, en rentrant comme si,
sa question n'était qu'une simple
phrase ou plus particulièrement un ordre,
comme pour dire :
"On ne dérange pas j'espère,
de toute façon je me fiche de ta réponse, j'entrerai quand même."

La fille me lança un regard interrogatif.
Je ne fis rien de plus que de l'ignorer,
ne sachant pas quoi faire d'autre.
Elle me sourit alors, un de ses sourires qui vous donne également envie de sourire,
puis, elle fit entrer sa mère, ainsi que moi.

La porte une fois fermée,
je jeta un coup d'œil à la chambre,
un coup d'œil à ma chambre également. Plutôt grande par rapport à ce que je m'imaginais, il y avait même un troisième lit, une autre colocataire? Non?! Si?!
Madame Anderson prit la parole alors que
je m'imaginais rigoler, raconter tous
mes secrets, voir devenir meilleure amie
avec sa fille.

– Hum ça sent une odeur particulière,
là-dedans. Remarqua t-elle en sentant la pièce, bruyamment, avec un haussement de sourcil à l'intention de sa fille.

Effectivement, une odeur peut se sentir,
je l'aime bien d'ailleurs, même si je ne sais pas de quoi il s'agit.

La fille émit un gloussement en regardant vite fait, bien fait, son armoire et changea de sujet l'air de rien :

– En tout cas, je ne peux pas te dire à
quel point, je suis heureuse de te voir!
Dit la fille en tapotant dans ses mains, comme une petite fille, comblée.

– Je suis aussi contente de te voir.
Répondît la mère, souriant difficilement
et froidement.

Pourquoi sa mère se comporte t'elle
comme ça avec sa fille?

Elle est bipolaire, je ne vois que ça!
Intervenu une seconde fois ma conscience qui me laissa dans un état hilare.
Marquer l'ironie.

La rouquine numéro 2, frappa dans ses mains après ces petites secondes de blanc.
Et elle prêta, cette fois, intention à moi.

– Oh, excuse moi,
je ne me suis pas présenté,
je m'appelle May,
se précipita t'elle à me dire et reprit,
tu dois être Ayden, ma colocataire, c'est ça? Finit t-elle, enthousiaste.

Je lui souria et lui répondis :

– C'est..c'est ça, enchantée
de te connaître, et en passant je...
j'aime...beaucoup ton prénom.

Elle rougit et un petit rictus fit son
apparition sur sa douce tête.
Je n'était pas la seule à devenir une tomate pour n'importe qu'elle raison apparement!