Crash 1: La Deïeta tueuse de vampires

Chapitre 5 : Le Conseil des Femmes

Point de vue : Embry

19 heures. La nuit est tombée depuis une heure, et, comme tous les ans, les Quilleutes se réunissent autour du feu de camp. Le plus gros regroupait le Conseil, soit 8 femmes doyennes de la tribu, les doyens et nous, les loups. Amra, la Doyenne, se leva et le silence se fit.
- Ce soir nous sommes réunis pour notre feu de camp traditionnel. Cependant, fait exceptionnel, nous avons un invité cette année. Zachary.
Je fronçais les sourcils. Un invité ? Mais où était Lune d'Améthyste ? Je me retournais, cherchant la jeune femme du regard, mais ne la trouvais pas. Je sentais comme un manque dans mon esprit. J'avais l'impression que son absence m'empêchait de m'amuser.
- Alors Zachary, racontes -nous une légende de ton peuple.
Le jeune homme aux yeux violets la regarda.
- Je n'en connais qu'une. La légende des Deïeta. Ce n'est pas vraiment une légende, d'ailleurs.
- Nous t'écoutons.
- Eh bien.. Il y a bien longtemps, à la naissance de l'humanité, naquit une femme incroyablement belle. Elle était également bien plus puissante que le commun des Hommes. Au départ, ils en eurent peur. Alors ils la chassèrent. Où qu'elle aille, elle n'était pas la bienvenue. Alors, accompagnée du seul homme qui avait succombé à ses charmes sans mourir de peur, elle forgea un Empire. Elle eut un enfant, une fille. Qui était aussi puissante que sa mère. Peu à peu, tous les reniés, les proscrits la rejoignirent, et se placèrent sous sa protection. Mais celle qu'ils avaient nommée Reine tomba malade. Rien ne pouvait la soigner. Sur son lit de mort, elle désigna sa fille comme successeur, et en dernière action, transmis son pouvoir au peuple. Ils obtinrent tous une parcelle de ce pouvoir. Ils découvrirent qu'ils n'étaient plus atteints par les maladies qui décimaient les Humains. Ils étaient plus forts, plus endurants, leurs sens étaient plus développés. Ainsi fut créé le peuple Supérieur.

La fille de la Première mit au monde une fille, qui elle-même donna naissance à une fille, et ainsi de suite. Chacune des Reines reproduirent le geste de la première à leur mort. Elles furent nommées les Deïeta, «celles qui sauvaient le peuple».
Le peuple Supérieur était prospère. Il vivait caché de tous, sans aucun problème. Mais un jour, le Conseil des Femmes, groupe regroupant les femmes les plus puissantes après la Deïeta, délivra une prophétie. Elle était terrifiante et amena les Supérieurs à reconsidérer leurs positions. Le peuple paysan devint guerrier, mené par la Deïeta elle-même. Puis des êtres humanoïdes arrivèrent, les Vampires, et déclarèrent la guerre aux Supérieurs.

La Deïeta se battit avec son armée, et rapidement les Vampires furent mis en déroute. La Deïeta leur posa un ultimatum : soit ils acceptaient une alliance entre les deux peuples, soit les Supérieurs les exterminaient jusqu'au dernier. Les Vampires acceptèrent. Depuis, ils furent nos plus fidèles alliés. Mais la prophétie, appelée la Prophétie des Deïeta, qui était précieusement gardée dans la chambre de la Deïeta, disparut. La Reine fut catastrophée : si cette prophétie qui prédisait la fin des Supérieurs tombait entre de mauvaises mains, cela pourrait avoir des répercussions horribles. Malgré toutes les recherches qui furent menées à la fois par les Supérieurs et les Vampires, on ne réussit jamais à retrouver cette prophétie. Elle ne subsistait que dans la mémoire de la Deïeta.

Depuis, la prophétie se transmet de mère à fille lorsque celle ci atteint ses vingt ans. Seulement, la dernière Deïeta, ma mère, mourut prématurément et ne put transmettre qu'une moitié à ma soeur, qui avait alors treize ans. La suite reste à écrire...

Quand Zachary ferma la bouche, un silence total régnait, percé seulement par le crépitement du feu. Je pensais à Lune d'Améthyste. Je me demandais ce qu'elle aurait dit, elle, ce qu'elle pensais de cette histoire. Lune d'Améthyste... Elle était tellement... Mystérieuse. Il y avait une lueur dans ses yeux qui m'intriguait, je voulais percer ses secrets, être celui à qui elle se confierait, être son..
- La prophétie parle d'âmes-soeurs, n'est-ce pas ? Demanda Amra, me sortant de mes pensées.
- Oui. Une Deïeta trouverait son âme soeur parmi les Loups.
Amra plissa les yeux.
- Eh bien, si cela devait arriver, j'espère que ce ne sera pas ta soeur.

Je ne comprenais pas la haine de ma grand-mère pour Lune d'Améthyste. La jeune femme était complexe, bien sûr, mais c'était compréhensible ! Elle avait tellement souffert... Je me levais discrètement. Je devais réfléchir. Je m'éloignais du feu et marchais sur la plage, les mains dans les poches. Je marchais jusqu'au bout de la bande sableuse, et eut la surprise d'y retrouver la jeune Supérieure. Elle dansait. Je m'arrêtais pour la contempler. Il n'y avait pas besoin de musique, elle semblait irradier de Lune d'Améthyste. J'ignore combien de temps on resta ainsi, elle dansant, moi la regardant, mais cela me parut à la fois une éternité et une seconde. Elle s'arrêta et se tourna vers moi.
- Tu n'est pas censé être avec les autres ?
Je secouais la tête.
- J'avais besoin de réfléchir. Zach a raconté l'histoire des Deïeta.
- Ah. Il n'aurait pas dû.
- Une Deïeta est censée avoir une âme soeur parmi les Loups.
Il y eut un silence.
- Et alors ?
- C'est nous, n'est-ce pas ?
Elle ne répondit pas. J'avais raison. Voilà pourquoi je ne pensais qu'à elle, pourquoi je ne pouvais pas m'empêcher de la regarder, et pourquoi j'avais l'impression de sentir des étincelles sur ma peau quand elle était proche de moi. Nous étions destinés l'un à l'autre. J'allais m'avancer vers elle quand elle tendis un bras.
- N'avance pas.
Je ne pouvais pas voir son visage à cause de la pénombre, mais je sentis qu'elle était tendue.
- Pourquoi ?
- Je... Je ne suis pas bien pour toi.
Je secouais la tête et l'interrompis.
- Je m'en fous. Je t'aime.
Déroutée, elle baissa le bras et j'en profitais pour avancer jusqu'à être collé à elle. Je pris délicatement son visage dans mes mains, caressant ses pommettes de mes pouces. Ses magnifiques yeux violets étaient plantés dans les miens, et montraient de l'appréhension et de.... L'amour ? Je me penchais vers elle doucement, et posais mes lèvres sur les siennes. Enfin, tentais de poser mes lèvres sur les siennes.

Helloy !

Pfiou, je suis épuisée... Tout le monde s'en fout, je sais, mais les fêtes sont vraiment fatiguantes !!!!!

Enfin bref, j'espère que vous avez aimé ce chapitre... Vous trouvez que ça va trop vite entre Embry et Amy ?

N'hésitez pas à commenter et à voter !

IryshNightmare