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MAYMOUNA TOURÉ

Un nuage...j'étais dans un nuage. J'avais l'impression d'être enfermée dans une sorte de bulle. Depuis mes ébats avec Cherif, je passe mes journées et mes nuits à penser à lui, à fermer les yeux pour à nouveau sentir ses caresses sur mes fins bras et sur ma poitrine. Je ne sais pas ce qui m'arrive. Ce n'est pas ma première fois pour me comporter de la sorte, mais c'était si intense que j'en ai des frissons. Pourtant c'est la première fois que je le vois, à part à la télé, je ne sais pas ce qui m'a pris. Je n'ai jamais aimé coucher avec un inconnu et ce n'est pas de mon habitude de sauter comme je l'ai fait sur les hommes comme une adolescente en chaleur. Bien au contraire, c'est les hommes qui se battent pour m'avoir. Mais à quoi bon s'en réjouir, je me sens bête d'avoir agis comme tel, j'avais peur qu'il ne veuille plus me parler et faire comme certains hommes "Jeter après utilisation" mais heureusement. Le soir quand je fus rentrée chez moi, j'ai reçu un message de lui qui me demandait si je voulais bien aller manger au restau avec lui dans le but de mieux se connaître. Ce que j'acceptais sans hésitation, si c'était la Maymouna que je connaissais elle aurait fait sa "désirée" mais là on parle de Cherif. Donc je vais aller manger avec lui au restau demain à 21h.Heureusement que ça sera le weekend sinon je n'aurais pas assumé avec le travail.

Il y'avait qu'un seul nom qui envahissait mon esprit, c'est Cherif. Je viens de le connaître mais c'est comme si toute ma vie tournait autour de lui. J'en ai même oublié que c'est aujourd'hui que je devais aller chez ma mère alias Cruella. Elle va péter une crise et j'avais bien fait de profiter de ce moment d'accalmie. Je sens quand même que je ne vais pas assumer, c'est pour cela que j'ai demandé de l'aide auprès de ma meilleure amie Assita qui a accepté de m'accompagner après mes pressantes supplications.
Vu qu'il est Vendredi, j'opte pour la robe en soie duchesse que m'avait offerte une amie styliste. J'enfile mes louboutins et sort enfin de chez moi quand Assita m'appelle pour me dire qu'elle m'attendait dehors.

-Ay waay li lane leu niiiii kane nguay khekhale,khalè bou djiguène bi togual yangui gagne ,tu déchires ma puce me complimente-t-elle quand je fus entrée dans la voiture

-Arrêtes de me flatter espèce de folle, j'ai juste misé sur la simplicité

-Ah en tout cas tu es vraiment jolie.

-Je sais ma puce mais je n'ai pas envie de commenter sur ma robe en ce moment, ma mère va me tuer lui dis-je

-Ne t'inquiètes pas Maï , elle va juste beaucoup parler mais elle ne va rien te faire.

-J'espère bien car je ne compte pas me laisser faire.

Quand nous fûmes arrivées à la maison il était presque 17h alors qu'on a quitté l'hôtel à 15h.Je sonne à la porte et attends que la bonne nous ouvre la porte, c'est ce qu'elle fit au bout de quelques secondes.

-Comment tu vas aïta, tu m'as manquée dis-je la prenant dans mes bras.

-Ay way Maymouna maleu nam(Tu m'a trop manqué) vas-y entres , ne restez pas dehors où sont tes valises?

-Salut aïta, on n'a pas de bagages affirma ma meilleure amie

-Salut Assita, allez entrer .Ta mère est dans le salon avec ta tante nous dit-elle.

Nous nous dirigeâmes vers le salon, avec la peur dans le ventre enfin pour ma part, je prends mon courage à deux mains et toquais à la porte.

-Eksil (entre) raisonna sa voix derrière les rideaux

-Maymouna cria-t-elle en prenant dans ses bras

Ahhhh wayène warouwolène,ki sama yaye leu?( Vous n'êtes pas choqué, est ce que c'est ma mère?)

ScabreuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant