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Chapitre dedié à wore20
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ZAHRA FALL

Avant même d'avoir eu le temps de respirer , mes "badiennes" me sautèrent dessus.Elle m'amenèrent à l'interieur de la maison , dans une chambre qui se trouvait à l'étage.Quand on prenait l'escalier j'entendais toujours les eclats de rires et les chants traditionnels resonner dans l'habitacle.Quand nous fûmes dans la chambre , l'une de mes "badiennes" se mit à enlever mon tissage et l'autre se contentait de me deshabiller.Je n'essayais même pas de me debattre car je savais que ça ne me servirais à rien.J'ai juste mit mes mains au niveau de mes seins et de mon intimité quand ma tante avait finit de me mettre en tenue d'ève.

-Moh ioe loy neub ? Seu tate you barkii demb yii ngua khamnii dama ko lap beu doyeul.(Que cache tu ? Tes fesses qui ne date même pas de la dernière pluis que j'ai essuyer maintes fois ?).( mdr en gros c sa hein) murmura une de mes tantes faisant rire l'autre.

Honteuse j'ai baissé mes mains et je me suis laissée faire.Tante Salima me tresse deux grosses nattes après m'avoir bien laver avec de l'eau melangé à autre chose dont je ne saurais decrire , en tout cas après la douche toute ma peau était couverte de trucs noir beuuurk.Heureusement que je m'étais epilée avant de prendre l'avion.Rien est plus genant que les poils.

Mon autre badienne sort de la chambre pour revenir quelques minutes plus tard avec deux tissus blancs.L'un elle me l'attache autour de la taille et l'autre elle me l'a faite passé à travers le cou.C'était un boubou.Au final , elles ont ensemble mit deux pagne tissés au dessus de ma tête , cachant tout mon visage.J'étais très lourde , je n'arrivais même pas à marcher correctement , le contraire m'etonnerais je viens tout juste de descendre l'avion et me voilà dans une chambre entrain de me faire maltraiter comme jamais."Souma toyoul niou lathie meu ndax nit la".

Au moins l'une d'elles avait eu la merveilleuse idée de me guider en même temps je ne saurais où aller même sans les pagnes au dessus de ma tante.

On approchait de plus en plus de là où provenait les chants.La peur animait mon ventre et tout mon être tremblait.Il était clair que je stressais à mort car je ne savais pas ce qui m'attendait...ou..je ne voulais juste pas assimiler la vérité.Les voix devenait de plus en plus fort augmentant ainsi mon anxieté.

On fût accueilli par des applaudissements , des cris etc.Quelqu'un me fit s'assoir et ordonna aux autres de se taire.J'ai vite compris que c'était la soeur de tata Mboré qui parlait.Il a fait mes eloges et m'a donné beaucoup de conseils.Elle a donné la parole à une autre femme.Quand cette derniere a parlé , mes larmes ont tracés leurs chemin.C'était ma mère.Elle m'avait tant manqué.J'avais très envie de la prendre dans mes bras.L'entendre parler a fait disparaître ce sentiment de colere que je ressentais envers Cherif.Il était certain que c'était lui qui avait tout organisé.Au fond j'étais contente mais aussi deçue.Je voulais au moins qu'il vienne me presenter ses excuses, me rassurer , me demander en face si je voulais être sa femme et j'aurais crier volontier un "Oui" remplit d'amour et de rêve.Ce jour là je me serais jetter sur ses lèvres pour lui montrer à quel point il m'avait manqué et lui montrer à quel point je l'aimais mais il avait decidé de faire ce qui lui passait par la tête........du Cherif tout craché tchiipp.

Maintenant je ne sais pas ce que je devrais faire.Je connais nos coutumes sur le bout des doigts et je sais qu'après "le tago" ( les au revoir) j'irais chez mon mari pour passer à la casserole.Non mais serieusement quoi ? Non mais allô quoi ? Pourquoi diable Cherif ne m'a pas laissé m'y préparé psychologiquement.Vous savez quoi , je ne vais même pas le laisser me toucher.Il avait decidé d'en faire qu'à sa tête et bah moi aussi je ne vais pas me laisser faire.

ScabreuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant