31. Damien

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—Je l'ai adoré Dam, susurre-t-elle. 

—Tu m'épouseras alors ?
Son sourire s'agrandit et j'en profite pour faire une photo d'elle. Elle est belle à m'en couper le souffle. Ça me fait du bien de lui parler, de la voir, d'entendre sa voix et son rire. Elle me manque, son corps me manque, tout chez elle me manque.

—Oui, je t'épouserai Damien, dès que ces putains de papiers seront signés, je le ferai.

­—Je t'aime Elisa. Je crois que tu ne peux même pas imaginer à quel point je suis fou de toi.

Elle rougit en se mordant la lèvre et ma bite tressaute.

—Je souffre du même mal que toi, alors si, j'en ai une petite idée. Je t'aime aussi Damien.

Une secousse me fait froncer les sourcils et ça n'échappe à Elisa.

—Ca ne va pas ?

—Si, si... Alors t'as prévu quoi de ce week-end qui s'annonce ?

—Rien... Je pense que je vais végéter chez toi... Devant une bonne série bien gnangnan.

—Bébé ? Reste chez moi, lâché-je, confiant. Je veux dire, je sais que c'est précipité notre couple mais au point où on en est... Fin, j'aimerai bien que t'installe des trucs chez moi. Que ça ne soit plus mon chez moi mais ton chez toi aussi.

—C'est vrai ? demande-t-elle émue.

Je ne sais pas ce qu'il me touche le plus chez elle, est-ce cette sensibilité qu'elle possède? Sa beauté? Ou encore son amour débordant pour moi? Un mélange de tout, je crois. 

—Ouais, c'est vrai mon ange. J'ai envie que tu sois dans mes draps quand je reviendrai.

—D'accord, dit-elle en souriant. Mais je pense que mes trucs de filles vont te faire avoir un infarctus.

Je ris en secouant la tête.

—Impossible, je...

Une deuxième secousse fait trembler le navire dans un bruit assourdissant. Des pas précipités résonnent dans les couloirs, des cris aussi et des ordres sont hurlés.

—Dam ? Il se passe quelque-chose ?

La voix d'Elisa est emplie d'inquiétude tandis que je pâlis.

—Je ne sais pas bébé. Je vais devoir y aller.

—Dam !

—Je t'aime.

—Dam ! Attends !

Je me lève de mon lit, ramasse mon pantalon et l'enfile en regardant Elisa.

—Je...

—Elisa ne pleure pas. Ça ne doit être rien de grave mais...
J'attache mon pantalon, enfile mes rangers.

—Je suis commandant et je suis obligé d'aller voir ce qu'il se trame. Ce n'est rien de grave bébé, ne t'inquiète pas.

—T'as intérêt Damien, sanglote-t-elle, parce que...

—Je t'aime bébé, je t'aime fort.

—Je t'aime aussi Damien. Essaye de me faire un message après, je t'en supplie.

—Je te le promets, dis-je alors que de la voir pleurer me brise le coeur, je t'en ferais un. Calme-toi bébé. Ce n'est rien. Je t'aime.

—Je t'aime aussi.

A contre cœur, je coupe la communication, pile au moment où des coups sont frappés à ma porte. J'enfile rapidement mon t'shirt, ouvre.

—Commandant nous sommes attaqués.

—Quoi ?

—Par un navire ennemi, le Roosevelt vient d'être bombardé.

Mon sang quitte mon corps quand je comprends qu'on est devenu la cible.

—Les canons ?

—Opérationnels, chef.

—Les armes ?

—Opérationnelles, chef.
Je prends celle qu'il me tend, vérifie le chargement.

—Munitions.

—Je...

—Putain ! hurlé-je quand je comprends qu'il n'en a pas prévues plus que celles que j'ai. Mais quelle bande de cons !
Une troisième secousse me fait valser dans le couloir des chambres. Je me rattrape au mur, active le pas quand l'alarme incendie se met à hurler et résonner dans mes oreilles. 

—Fait chier !

Je cours, grimpe sur le pont, prêt à tirer, quand une détonation m'expulse hors du navire.  

Un jour trop tardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant