Cela fait deux bonnes heures que j'ai commencé à déballer les cartons, je ne vois pas le temps passer. J'ai l'impression d'être comme une enfant devant des trésors car oui pour moi les livres s'apparentent à des trésors, certains ont été choyés comme ils le méritent et d'autres ont été délaissés. A chaque livre que je sors, je ressens leurs vibrations, je les sens vivre entre mes doigts c'est quelque chose d'étrange je le conçois mais j'aime ça, j'aime ressentir ce qu'ils renferment, ils sont chargés d'histoire pas seulement d'histoire écrites mais chargé des énergies de chaque lieu où ils se sont trouvés avant d'atterrir ici. J'aime ce sentiment de plénitude qui m'envahi, savoir que je vais pouvoir m'occuper d'eux, leurs trouver une place où ils seront bien c'est quelque chose de gratifiant. Je continue de vider les cartons en classant les livres par leurs états, car ceux qui sont le plus abîmés devront être restaurer par Alissa avant d'être disponible à la clientèle. Tout en m'affairant à ma tâche, je laisse mon esprit divaguer dans mon jardin secret, je ressens toujours le besoin de me rappeler ce rêve pour ne jamais l'oublier comme si j'avais peur qu'un jour tout s'arrête et que je ne puisse plus revoir celui qui fait battre mon cœur et me remplit d'amour depuis vingt-quatre ans. En y réfléchissant, je ris de moi-même, je suis éprise d'un songe, d'une personne qui n'existe que dans ma tête, à tel point que ma vie amoureuse est catastrophique. Jamais un garçon n'a pu obtenir quoi que ce soit de ma part, je n'y arrivais tout simplement pas. Mon corps ne réagissait pas, aucun ne me procurais cette sensation que lui seul arrive à me faire ressentir alors j'ai laissé tomber la recherche d'un pseudo petit ami de toute façon je préfère ne pas avoir à gérer ce genre de relation. Je suis en pleine moquerie de moi-même quand une voix douce me sort de ma rêverie :
— Eh bien ma belle c'est nouveau ça tu ris toutes seule ? Me demande Alia ma collègue et très bonne amie
— Hum oui effectivement, je repensais juste à un truc débile que j'ai fait lui dis-je pour brouiller les pistes
— Mouais, en tout cas tu devrais rire plus souvent tu sais, tu es vraiment magnifique quand tu le fais...
— C'est vrai, j'ai conscience de ne pas sourire souvent mais je suis comme ça .... Hum tu voulais quelque chose ?
— Rien en particulier, je pensais juste qu'il était temps de prendre notre pause déjeuner me dit Alia le regard pétillant
— Toi et la bouffes je te jures !!
— Toi et tes livres !!!! Me rétorque mon amie sur le même ton
— Dans le mille !! C'est bon tu as gagné on va aller remplir ton estomac d'ogre mais je te préviens je reprends dans trente minutes et c'est non négociable
— Ok ! J'arrive déjà à te débusquer aujourd'hui donc on avance !! Sérieux Enora il faut te nourrir à force tu vas perdre un os !!
— Alia !!!! La rabrouai-je
— Je ne dis que la vérité ma belle et trouve-toi un mec aussi bon sang ça te fera pas de mal !!
— T'es vraiment chiante quand tu t'y mets !!!
— Oui mais tu m'aimes me dit-elle en papillonnant des yeux
Je ne réponds pas, je me contente de lui sourire et de me diriger dans la salle réservée aux employés. Nous sommes cinq au total, il y'a Alia et moi qui nous occupons de réceptionnée les livraisons et de l'accueil, ensuite nous avons Alissa qui s'occupe de la restauration des livres, puis Dylan et Sofia qui sont au service pour le salon de thé. Je m'entends bien avec tous mais je suis très proche d'Alia en particulier car avant même de la connaître, je discutais avec elle dans ma tête mais ça elle ne le sait pas sinon elle me ferait enfermer ! Quoi que, la connaissant il se pourrait qu'elle m'aime encore plus mais il est hors de question que je prenne le risque de lui parler de tout cela, je ne veux pas la perdre ni même que son regard change vis-à-vis de moi. Les relations que j'ai avec les gens qui 'entourent sont en général dû soit à mon don soit au feeling. C'est simple si ça passe de suite avec une personne, je la garde à mes côtés et dans le cas contraire, je ne m'en approche pas car je suis très empathique, je suis une sorte d'éponge à émotions et si mon corps ressens la moindre énergie négative provenant une personne je ne peux tout simplement pas l'approcher c'est viscéral.
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Renaissance
FantasyJe fixe mon regard de l'autre côté de la rive, là où je sais qu'il va apparaître car c'est comme cela, chaque nuit il est ici avec moi sans que jamais je ne puisse l'approcher. Nous avons ce lien que je ne saurais expliquer, quand il apparaît, mon c...