L'immense villa est totalement investie de cette jeunesse dorée noyée dans l'excès. Il nous faut jouer des coudes pour se frayer un chemin à travers la maison pour rejoindre la terrasse. L'air ambiant est lourd, je peine à garder mon calme dans cette foule déchaînée, cette pesanteur m'oppresse, l'air est comme chargé d'électricité, cette sensation m'épuise et en même temps me procure une sensation de bien-être étrange. Je continue d'avancer tant bien que mal non sans bousculer deux trois personnes au passage mais je n'ai pas le choix, l'immense baie vitrée ouverte apparait, je sens la délivrance me gagnée. L'air frais vient caresser mes joues brûlantes, cette sensation agréable de pouvoir de nouveau respirer me submerge, je me laisse tomber sur une chaise se trouvant sur la droite. Alia prend place à mes côtés. Elle me regarde non sans inquiétude mais ne dit rien, c'est bien la première fois que je la vois aussi sérieuse. A mesure que je reprends possession de mes esprits, je me rends compte qu'il y'a autant de monde dehors qu'à l'intérieur, certains se baignent dans la piscine, d'autre sont assis autour d'un immense feu de camp, tandis que certains discutent en petit groupes chacun dans leur coin. J'ai limite l'impression de me retrouver dans une soirée étudiante pour trentenaires, le décalage en est vraiment troublant. Une chose est sûr, je déteste vraiment les fêtes ais encore plus quand elles sont données par des jeunes pleins aux as prêt à toutes les décadences sans aucune retenue. Certaines filles n'hésitent même pas à allumer les mecs devant tout le monde, elles seraient prêtes à écarter les cuisses devant tout le monde rien que pour attirer l'attention de leurs proies aux comptes en banques illimités. Je trouve cela tellement cliché et affligeant. C'est vrai, comment peut-on se respecter aussi peu ? Coucher et jouer de ses atouts pour obtenir un confort matériel je trouve cela tellement surfait. Rien ne peux acheter l'amour, rien ne peux remplacer le bonheur d'être aimé sincèrement par une personne enfin ça c'est mon avis. Et pour avoir été élevée par des parents riches, je sais de quoi je parle, tout a toujours été compensé par de l'argent alors que moi tout ce que je voulais c'était de l'attention, partager des moments simples avec mes parents, être simplement avec eux. Des cris stridents me ramènent dans le présent, les filles se dépêchent de rejoindre la piste de danse en entendant les premières notes de la chanson Subeme la Radio d'Enrique Iglesias. Alia elle aussi semble hypnotisée par cet air de musique latine car elle se lève comme une folle en sautillant et hurlant :
— J'adore cette chanson !! Allez Eno vient danser avec moi !!!
— Non Alia , je ne retournerais pas là-dedans en pointant l'intérieur de la maison du doigt
— Très bien alors on va danser ici !! Aller debout et montre-moi comment tu sais bouger !! me dit-elle en me forçant à me lever
Je reste stoïque fasse à mon amie qui elle est complétement transcendée par la mélodie. Je déteste me donne en spectacle mais j'avoue que cette chanson est vraiment entrainante. Malgré moi et à cause de mon traitre de corps, je me retrouve a ondulé du bassin, petit à petit je me déconnecte de la réalité, la mélodie m'emporte dans une contrée lointaine de toscane, la chaleur de l'été, la mer, ses yeux bleues que je reconnaitrais n'importe où. La musique touche à sa fin et de nouveau les enceintes crachent cet air de techno que tout le monde semble apprécier sauf moi. Je reprends place sur ma chaise et continue d'observer ce qui m'entoure quand Alia me demande :
— Tu veux boire quelque chose ? Je meurs de soif moi !!
— Ouais je veux bien un Mojito qu'il y a sinon une bière s'il te plait ! Mais reviens vite ok ? lui demandais-je inquiète qu'elle me plante si elle venait à trouver un homme à se mettre sous la dent
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Renaissance
FantasyJe fixe mon regard de l'autre côté de la rive, là où je sais qu'il va apparaître car c'est comme cela, chaque nuit il est ici avec moi sans que jamais je ne puisse l'approcher. Nous avons ce lien que je ne saurais expliquer, quand il apparaît, mon c...