Born To Die // Fiction Naruhina

Born To Die [14]

"Il n'y a plus aucune raison pour que nous restons ici. Ça te dit que nous sortons prendre de l'air un peu ?"

Elle regarda la porte qui donnait sur la salle où occurait le concert. Hésitante. Elle hocha la tête. Positivement.

Il soupira de soulagement. Il ne voulait pas se prendre un râteau par Hinata. C'est vrai que Sakura lui en refilait plusieurs. Mais Hinata était très importante. Bien qu'il voulait prétendre le contraire, elle comptait à ses yeux.

Les étoiles brillaient cette nuit-là. Comme un signe pour les deux jeunes gens qui marchaient dans la rue. Malgré le froid, que ce ne soit à cause du moment ou à cause du silence pensant, ils ressentaient une certaine chaleur. Ils ignoraient tous les deux que c'était grâce à la satisfaction puisqu'ils étaient ensemble. Ils voyaient plutôt les points négatifs. Parce qu'ils étaient des humains, et que les humains avaient tendance de se concentrer sur perfectionner leurs imperfections plutôt que d'exploiter leurs pouvoirs.

"Tu n'as pas froid j'espère. Ce serait vraiment pas cool que tu ne te sentes pas bien à cause de moi." Demanda-t-il, un sourire rieur ornant son beau visage.

Elle rougit. Et dire qu'elle ne savait faire que cela, rougir, puis rougir et enfin , rougir.

"Non non, ça va comme je suis."

"Moi je dis qu'avec le gang, on doit sortir plus souvent. On pourrait par exemple au bowling. Le patinage est super aussi, mais j'y échoue complètement. On peut toujours te faire visiter le centre de la ville un de ses quatre. Je te promets que tu nous apprécierais bien."

Sa naïveté était adorable. Son enthousiasme était de l'or. Et puis, ce parfum qu'il utilise est bon.

"Tu as l'air de beaucoup apprécier tes amis." Souffla Hinata, les yeux fixant le sol et la main dans ses poches.

"Oui, vraiment. Je ne le dis pas souvent mais je suis vraiment chanceux de les avoir. Ils sont la seule famille que j'ai."

Sa dernière révélation la prit au dépourvu. Donc Naruto était vraiment orphelin ? Elle l'avait entendue dire qu'il n'avait pas de père. D'une part, ils se ressemblaient. Tous les deux n'avaient pas de mère chez qui se réfugier pendant l'orage. Et, ils étaient privés de l'affection paternelle. Les circonstances se différaient. Sauf qu'il était visible que Hinata et Naruto se complétaient.

Reste une chose : Hinata était admirative devant la mine heureuse de Naruto. Comment il gardait une telle énergie positive et dynamie contaminante.

C'est là que Hinata se demanda. Comment réussissait-il à garder ses démons à l'intérieur et ne pas les laisser le contrôler ? Jusque là, Naruto s'est montré super gentil, crédible, compréhensible, serviable, et elle passe ses nombreuses qualités. Elle vient aussi de découvrir qu'il n'avait pas de parent pour l'aider dans sa vie.

"Tu n'as pas de père ?" Demanda-t-elle, d'une voix basse. Elle avait peur de le brusquer avec sa question.

Ils s'assirent sur un banc en pierre. Naruto fixa le sol, un triste sourire sur les lèvres. Et la même expression que l'autre jour orna son visage. La sérénité, mélangée à la tristesse, pour donner une certaine mélancolie. Elle aurait juré que toutes les étoiles du ciel s'étaient éteintes, pour venir briller dans ses prunelles bleus. Et puis, il y avait elle, dont les yeux étaient bizarres nacrés, ne laissant aucune émotion paraître.

"Ils sont morts dans un accident de route, alors que je n'avais même pas cinq ans. J'étais petit, et je n'avais pas compris que je n'aurais plus ma mère qui me grondait quand je tardais devant la télé, et je ne savais pas que mon père qui venait souvent m'embrasser avant de dormir allait me manquer tant que ça."

Elle demeura silencieuse. Elle ne savait pas quoi dire. Le consoler ? Comment ? Alors qu'il y a cinq ans, elle-même cherchait quelqu'un pour la consoler. Tout ce qu'elle sait faire, c'est sourire. Mais la petite ne sait pas que la chose que Naruto admirait le plus en elle, était son sourire. Et qu'il l'aimait beaucoup, à en croire qu'il en dépendait.

"Mais voilà, la vie continue. J'ai dû apprendre moi-même à cuisiner, même si la plupart du temps je mange des ramens." Et il rit. "J'ai appris à faire du vélo, merci à mon parrain. C'est parfois super difficile, et quand même, j'y arrive. J'ai aussi su me faire des amis. Dommage que je n'ai pas pu le dire à maman. Elle aurait été fière. Et puis, si seulement, elle avait eu la chance de te rencontrer. Elle aurait été heureuse."

Elle était restée sans mot. Naruto était tellement un ange. Et puis, elle était si heureuse qu'il lui a parlé de ça. Ça semblait être quelque chose à qui il tenait vraiment. Et puis, il devait sûrement ne pas parler comme ça à Sakura. Ce moment semblait ... unique. Non seulement pour elle, mais pour lui aussi. Elle donnerait tout pour savoir à quoi il pensait. Elle ne serait pas déçue de lire ses pensées quand même. Ça faisait du bien d'être amoureux, non ?

"Ta vie en Angleterre, elle était bien ?"

Retournement de situation. Elle ne savait plus quoi dire. Bien sûr que sa vie n'était pas mal. Mais les élèves dans sa classe avait tendance de ne pas trop l'aimer. Alors, elle opta d'ignorer sa question, d'une manière assez ... subtile.

"Moi aussi, je n'ai pas de mère." Avoua-t-elle.

Il écarquilla ses yeux. Sûrement, ne s'attendant pas à cette nouvelle. La chute lui fit l'effet d'un seau d'eau froide qui fut versé sur sa tête. Il frissona. N'était-ce pas difficile pour elle alors ?

"Je me rappelle que moi aussi, quand je l'ai perdu, je n'avais même pas douze ans. Parce que je suis née en fin d'année tu vois ?" Dit-elle, le sourire aux lèvres, les larmes aux yeux. "Nous étions en Angleterre. Je me souviens que mon père s'absentait de plus en plus. À cause de la préparation des funérailles. J'avais besoin de quelqu'un pour me consoler. En ce temps, Neji me détestait. Il me détestait tellement qu'il se moquait de moi tout le temps. Et pourtant, j'ai dû calmer ma petite soeur qui pleurait sans cesse parce que sa maman ne la reverra jamais. J'ai dû montrer une force que je n'avais pas. Être fort, c'est difficile. Mais le prétendre était une toute autre histoire. Avec ses propres complications. Ça fait mal, Naruto-kun."

Ça y est : Les lacrymales dévalaient rapidement ses joues rougies par le froid. Ses sanglots passaient invisibles, malgré le silence du parc. Intérieurement, elle priait qu'il n'entende pas ses pleurs pour ne pas passer pour la vraie faiblarde qu'elle était vraiment.

Contre toute attente, elle sentit une paire de bras robustes l'entouraient. Elle ne pouvait rien, mais de fondre dans le câlin de Naruto dont elle avait vraiment besoin. Il sentait bon. Et puis, il dégageait une bonne aura. Chaleureuse et accueillante.

"Elle était d'origine japonaise. Et insistait que nous connaissons notre culture. Elle nous parlait tout le temps japonais. Et malgré qu'elle soit morte à Londres, sa tombe est là, à Konoha." Réussit-elle à souffler, les yeux fermés par émotions.

Le temps s'arrêta. La nature ne bougeait plus. Lentement, le paysage s'évanouissait devant le charme de la scène qui s'offrait devant eux. Deux amants. Un consolait l'autre. Quoi de plus beau. Si ce n'était pas qu'ils n'étaient pas ensemble. Pas dans longtemps, par chance.

"c'est assez difficile de croire que Neji ne te supportait pas."

L'Uzumaki comprit que sa blague n'avait pas déteint sur la Hyuga comme il le voulait. Donc, il resserra son étreinte sur elle.

"Tu sais quoi ? Quand on prétend être de fortes personnes, c'est parce que nous le sommes vraiment." Finit-il par dire, après l'avoir lâché, et reportant son attention sur le ciel qui se noyait dans sa propre noirceur. Comme lui.

Elle le contempla longtemps, intensément. Elle n'a jamais ressenti son coeur battre aussi fortement dans sa cage thoracique, et cela s'intensifia quand il la regarda. Et, enfin, leur visage s'approchaient au fur et à mesure. Perdue dans ses prunelles bleu océan, brillant malgré la noirceur et l'obscurité, elle savait, en ce moment, qu'elle tombait amoureuse de la belle personne devant elle.

Alors qu'il ne restait que quelques milimètres entre eux, son téléphone vibra dans poche.

"Allô ? Oui, on sera là dans quelques minutes."