Born To Die [20]

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"Merci bien de vouloir me déposer, Sasuke-kun." Répliqua Sakura, jouant avec le tissu de sa jupe de gêne.

Il répondit avec un " Hn ". La signature du froid et arrogant Sasuke Uchiha. Elle reporta son attention hors de la voiture. Ce n'était pas la première fois qu'elle montait avec lui ou qu'elle était avec lui mais il paraît bien que ce trajet était le plus inconfortable. Il n'y avait rien à dire.

"Tu viens au camping ?"

"Oui."

Mais quelle question stupide Sakura ! Bien sûr qu'il vient. Elle se donna une claque mentale et soupira doucement.

"Dis, tu aimes Hinata ?"

La question sortit de ses lèvres sans qu'elle ne puisse la contrôler. Sasuke la regarda étrangement, mais reporta immédiatement son attention sur la route pour qu'ils ne finissent pas en hôpital. Il lâcha enfin un petit rire, son expression n'était plus durcie. Il lui lança un coup d'oeil, un petit sourire aux lèvres.

"Non." Répondit-il enfin, avec un ton amusé. Elle souffla. "Pourquoi tu as pensé comme ça ?"

"Bof. Avec Naruto, vous agissez toujours étrangement autour d'elle. Et pour un moment, j'ai vraiment cru ..."  Avoua-t-elle. "Et puis, ça serait mal que tu sois amoureux d'une de mes amies, et que moi, ta meilleure amie, ne le sait pas."

Et elle rigola. La rose alors remarqua qu'il avait un peu serré sur le guidon.

"Tu veux la vérité ? J'aime quelqu'un. Une fille. Et un jour, je vais te le dire."

Son souffle se coupa et elle sentit les larmes qui menaçaient de tomber, mais elle les avala.

"On est arrivés."

Elle lui fit un signe de la main et descendit.

"Je suis arrivée." Lâcha-t-elle une fois à l'intérieur.

"Sakura, ce n'est pas Sasuke qui vient de te déposer là ?" Demanda sa mère, narquoisement.

"Je vais monter faire mes devoirs."

•••

Elle arriva enfin à la maison, la vue brouillée à cause des larmes. C'est avec difficulté qu'elle chemina vers sa chambre, puisque les servantes n'arrêtaient pas de la saluer sur le chemin. Elle se contentait d'hocher la tête, priant qu'ils n'ont pas remarqué ses larmes.

Quand elle ferma la porte, elle lâcha prise et vida son corps de ses larmes. Elle ne comprenait toujours ce qui était arrivé. Non en fait, elle était parfaitement consciente, mais elle ne voulait pas se l'avouer. D'abord, ce que Shino lui a dit, et puis, ça ...
Elle se sentait fragile, sale et très mal au point. Ses sentiments constituaient sa routine de chaque jour. Seulement, aujourd'hui, c'était plus fort, plus élevé. Elle déposa ses affaires sur son lit. Elle avait faim, mais elle n'osait pas descendre. À ce qu'il paraît, aujourd'hui, son père est à la maison. Ces derniers temps, il est plus présent que jamais. Mais c'était quoi l'utilité de sa présence si ça ne changeait rien à sa vie ? Ce n'était pas comme s'il viendrait ici, la consolerait et lui demanderait la raison de son chagrin. Bon sang, il ne l'a même pas rassuré quand sa mère est morte, autant maintenant. Auparavant, quand elle avait ses sept ans, il avait tendance de venir la calmer si elle tombait de sa balançoire, ou quand des méchants enfants venaient l'insulter à cause de ses yeux. Elle se rappelle qu'il venait lui-même renvoyer ses enfants, puis il la prenait en câlin. Cette pensée lui vola un sourire, et l'attrista aussi. Ça faisait quand la dernière fois qu'elle avait senti l'affection de son père, cinq ans déjà.

"Hinata-sama ?"

Elle effaça vite fait ses larmes. Hinata courut à sa salle de bain, passa rapidement un coup de brosse dans ses cheveux et un peu d'eau sur le visage, toujours sous la pression des toquements de Neji. Elle ouvrit enfin et ...

"Hinata-sama."

Elle le sentit la prendre dans ses bras. Soudainement, son envie de pleurer fut remplacé par une bouffée de joie.

"Tu pleurais ?"

Elle le fit entrer et elle s'assit sur le lit. Il prit place devant elle sur le canapé. Il avait bien sûr fermé la porte. Hiashi-sama était là aujourd'hui, il pourrait bien passer par ici et entendre leur conversation.

"Des servantes m'ont affirmé que tu ne te sentais pas bien. C'est vrai ça ? Dis-moi, c'est sûrement ce Toneri non."

Elle répondit par un faible oui.

"Oh mais il ne perd rien pour voir, je vais le ..."

"Non, ne t'inquiète pas, Neji-nii-san, Shino l'a frappé."

Aussitôt, il se calma.

" Qu'est-ce qu'il a fait ? "

Elle passa sa manche sur son visage humide. Il faudrait qu'elle lui dise, non ? Elle ne veut pas que l'incident se reproduise. Enfin, pas pour le moment.

" Je sortais de la bibliothèque avec Shino. Comme tu sais, je suis restée après l'école avec lui parce qu'il avait quelque chose à me dire. Et là, y avait Toneri dans le parking. Shino m'a proposé que je reste avec lui, pendant que j'attendrais la voiture qui me conduira à la maison, mais j'ai refusé. Alors qu'il entrait dans sa propre voiture, Toneri s'avança vers moi et m'attrapa et ..."

"Et ?" Neji était au bout d'exploser. Ce con a osé toucher sa cousine. Il cherche sa mort ou quoi ?

"Il a voulu m'embrasser, mais j'ai bougé ma tête et je l'ai giflé, et après Shino est arrivé et il l'a frappé. " Finit-elle, la voix tremblante.

Elle n'était pas prête, et ne voulait pas être avec Toneri. Shino allait sûrement venir tout dire à son cousin, mais elle préfère le lui dire elle-même.
Celui-ci se leva en un seul bond et frappa le canapé. Ça y est, c'est bon. Neji a perdu son sang froid. Et pourtant, tout le monde sait qu'un Hyuga énervé ne rime à rien de bon. Surtout si c'est Neji. Et encore pire quand il s'agit de sa cousine.

" Je vais lui séparer sa tête de son corps, demain, il ne perd rien à voir. Argh. " s'exaspéra-t-il.

"Neji-nii-san, je crois qu'il vaut mieux étouffer l'affaire pour le moment." Et il comprit ce qu'elle voulait dire. Ça devait être assez gênant déjà d'être mariée à quelqu'un aussi moche que Toneri.

La jeune fille paraissait vulnérable comme ça, et ça le désolait vraiment. Alors, il décida qu'il était temps d'annoncer de bonnes nouvelles à la pauvre petite.

"Hinata-sama" Commença-t-il. "Ils t'ont parlé du camping n'est-ce pas ?"

À cause de son visage neutre, elle en savait plus à quoi s'attendre. Peut-être que son père l'a envoyé pour qu'il lui annonce qu'elle n'avait pas le droit de partir. Mais alors comment il aurait su à propos de ça ?

"J'ai parlé à votre père, et il a accepté de nous laisser partir pour un week-end en camping".

*☆*

Nombre de chapitres restants : 10.

Born To Die // Fiction Naruhina Où les histoires vivent. Découvrez maintenant