Born To Die [17]

318 20 13
                                    

"Assis-toi, jeune fille."

"Oui, Okã-sama."

Hinata s'exécuta à l'ordre de son père, elle savait qu'à n'importe quel moment, elle pourra tomber au sol. À cause de la pression que lui mettait le regard transpercent de son père et des événements de plutôt. Dont elle ne s'est toujours pas remise. Toneri ... l'a embrassé ?

"Je viens tout justement d'avoir un appel de la part d'Otsutsuki-san." Déclara-t-il.

Elle se contenta d'hocher la tête. Non pas qu'elle puisse dire quelque chose. Enfin, quelque chose que son père n'approuvera pas vraiment.

"Et il m'a rapporté que son fils a remarqué que tu es distante avec lui. Vous ne sortez jamais, et tu n'acceptes même pas qu'il t'accompagne après les cours au manoir. Est-ce vrai ?"

Toujours silencieuse, elle ignora comment dire à son père que tout cela était vrai. Elle osa lever ses yeux vers lui, mais elle les reporta immédiatement sur sa jupe. Il n'avait toujours pas changé de posture, la fixant sévèrement.
L'atmosphère dans le bureau de son père était inconfortable. Elle ne pouvait pas expliquer à Hiashi, le grand Hiashi, qu'elle était amoureuse d'un gars autre que son fiancé. Elle ne pouvait pas lui dire qu'elle ne voulait pas de ses fiançailles. Mais elle aimerait tellement. Elle l'entendit alors soupirer.

"Tu dois savoir que si tu fais cela, c'est pour le bien de notre clan. Je n'ai pas de garçon, et tu es l'héritière. C'est donc important que tu aies quelqu'un pour t'aider à gérer les travaux. Mais si tu n'approuves pas, je ne t'oblige rien..."

Elle ferma les yeux. Ses larmes menaçaient de tomber, mais elle ne devait pas être faible. Surtout pas devant son géniteur. Libérant un souffle tremblant, elle dit enfin :

"Ce n'est rien Okã-sama, je vous promets que je ferai de mon mieux pour faire évoluer cette relation."

"Tu peux partir, si tu veux."Dit-il enfin, le regard concerné.

•••

Elle pleura. Ses sanglots polluaient le silence de la pièce. Elle tira les matelas vers elle, se couvrant plus qu'elle ne l'était déjà. Elle pleurait, parce qu'elle venait tout justement de se priver de son propre bonheur. Pourquoi n'avait-elle pas dit à son père tout ce qu'elle avait sur le coeur ? Il lui avait pourtant lui-même donné la permission de tout avouer. Elle regrettait amèrement ne pas avoir dit ce qu'elle pensait. Elle ne voulait pas se marier à quelqu'un qui n'aimait pas Neji. Et que Neji n'approuvait pas. Non, pas seulement lui, tout le monde. Hanabi, sa meilleure amie, et elle-même.

C'est alors qu'elle entendit son téléphone sonner. Au début, elle ne voulait pas répondre. Elle avait plutôt goût de continuer à pleurer jusqu'à ce que ses yeux crient repos. Mais après un long dilemme, elle tendit sa main pour attraper l'appareil et elle répondit sans voir le numéro.

"Allô, Hina-chan ?"

Elle reconnut directement la voix de Naruto. Oh non. Et c'est alors qu'elle se mit de pleurer de plus belle. Sans avoir vraiment une raison valable.

"Hina-chan ?"

Écoutant son ton interrogatif, elle se demanda si il se préoccupait d'elle, alors qu'il l'entendait sûrement sangloter. Allait-il saisir ce qu'il ne va pas ? Et encore, saura-t-elle quoi répondre ?

"Tu pleures ?"

"J... Je ... Non ..." Murmura-t-elle.

"Je sais que tu mens."

Silence.

"Qu'est-ce qu'il y a ?"

"Rien." Souffla-t-elle.

"Bon sang, Hinata, on ne pleure pas parce qu'on en a envie !" Se fâcha-t-il. Hina-chan ...

Elle ne dit rien. Elle ne savait pas quoi répondre. Elle ne savait même pas si elle pourrait le regarder demain droit dans les yeux.

"Écoute, je sais que tu ne vas pas bien et n'essaie pas de le nier, mais je veux vraiment t'aider. Qu'est-ce qui te fait mal ?"

"Tout." Répliqua-t-elle, sans réfléchir.

Elle l'entendit soupirer à travers le téléphone. Pathétique.

"Ne te laisse pas abattre ..."

"Ce n'est vraiment pas ce que je veux entendre pour le moment. Merci."

Elle faisait sa dure, mais au fond, elle priait qu'il ne fasse pas attention à ses aveux.

"Ça te dit qu'on se retrouve au parc, là, maintenant ?"

Elle fut surprise. Elle rêve sûrement. Elle s'est sûrement endormie en pleurant et tout cela ne faisait partie que d'un rêve qui s'effacera de sa mémoire en se réveillant demain pour aller à l'école.

"Parce que, je suis le mieux placé pour savoir que dans les moments où la vie te tourne le dos, il te faut quelqu'un qui t'épaulera. Je ne suis sûrement pas la personne que tu apprécies le plus, mais moi, si. Je t'apprécie énormément, et je veux t'aider."

Elle était bouche bée, devant ce qu'il lui avait dit. Son coeur alors se répara un peu, ses larmes s'arrêtèrent, un petit sourire apparut.

"Comme tu veux, Naruto-kun."

•••

La pluie tombait, enfin. Depuis le matin, le ciel était gris. Comme si, elle avait ses propres problèmes, mais refusait de pleurer. Et enfin, quand le soir est venu, elle a laissé place à sa noirceur pour gouverner ce monde, et donc, les gouttes de pluie venaient compléter la scène.

Cependant, ce n'était pas comme ça que Hiashi Hyuga voyait les choses. Ce qu'il paraissait à lui, c'était que la pluie tombait dehors. Et que, malgré que le printemps était là, la ville conaissait certaines averses par moment. Non que ça le dérangeait. Il n'avait jamais été en fan du romantisme et ce qui va avec.

En descendant, il avait vu Hinata sortir. Non qu'il avait un problème avec ça, mais il n'aimait pas qu'elle ne soit pas à la maison à une heure tardive. Or, il ne dira rien. Il a sûrement dû lui mettre de la pression tantôt quand il lui avait parlé d'être plus souvent avec Toneri.

Et puis, ce qui l'intrigait aussi, c'est que sa fille semblait coincé quand il lui avait parlé à propos d'annulation. À vrai dire, il n'avait rien contre ça. Même, ça ferait un poids de moins sur lui. Cette famille d'Otsutsuki commençait à sérieusement l'exaspérer. Surtout leur fils, qui se croit permis de le regarder dans les yeux juste parce que Hiashi lui donne l'opportunité d'avoir une des filles les plus généreuses au monde, comme épouse. Mais bon, si Hinata n'avait rien contre lui, il peut laisser passer cela.

Il se rassit à la chaise de son bureau. Il devrait peut-être penser à le rendre plus confortable. Mais ça ne serait pas de grande nécessité, puisque la plupart du temps, il travaille au siège de l'entreprise. Devant lui, il examina le dossier qu'il venait de demander à son garde corps.

Les Uchihas paraissaient être de bonnes personnes à travailler avec.

Born To Die // Fiction Naruhina Où les histoires vivent. Découvrez maintenant