Différence

90 4 3
                                    


Le cœur d'Alice bâtait à tout rompre. Elle entendait des enfants rire, des personnes, plus âgées, murmuraient. Un brouillard épais l'empêchait de voir quoi que ce soit. Il faisait froid, si froid que, même si elle essayait, elle ne pouvait pas bouger. Le brouillard s'épaississait de plus en plus et Alice respirait de moins en moins. Ses yeux se fermaient de plus en plus, elle luttait contre une grande envie de dormir. Elle ne sentait plus ses jambes et s'écroula.

« Alice... Alice... Alice ! »

- Alice ! Debout !

Alice se releva sur son lit, le souffle court.

- Alice Carroll, il est sept heures !

Elle se leva, mit un t-shirt et un jean noir, des bottes et une veste, se maquillât et sortit de sa chambre. Dans la cuisine, Salem, la tante d'Alice, buvait son café en lisent un magazine.

Aurais-tu oublié que tu dois aller au lycée ? Tu devrais mettre quelque chose de plus joyeux, tu ne veux pas ma veste bleue ?

En prenant une pomme, Alice sourit. Elle embrassa sa tante sur la joue, attrapa son sac à dos rempli de cahiers et sorti.

Elle marcha cinq minutes avant d'arriver devant son nouveau lycée. Il n'était pas l'heure de rentrer en cours alors tous les élèves étaient dans les couloirs. Son sac sur le dos, Alice marcha jusqu'à son nouveau casier. Elle passa ses doigts sur le loquet froid et le tourna. Le casier s'ouvrit. Elle le fixa quelques secondes, comme si quelque chose ou quelqu'un allait sortir du casier, puis le referma. La cloche retentit. Tous les élèves se précipitaient pour aller dans leur salle de classe.

Arrivée dans sa classe, Alice s'installa dans le fond de la salle. Tous les élèves avaient les yeux rivés sur elle. Sortant un cahier de son sac, le professeur lui demanda son nom. Il avait les yeux bleus et les cheveux bruns, il ne devait pas avoir plus de trente ans.

Elle regarda les élèves qui semblaient impatients de connaitre son nom.

- Alice, Alice Carroll, monsieur.

- Bonjour, Alice, je suis M. Fitz, votre professeur d'Histoire.

Il lui sourit et commença son cours. Il n'y avait pas beaucoup de personnes qui l'écoutaient. Les quelques garçons et filles devant le bureau n'avaient pas le choix de participer au cours, mais les autres n'auraient pas remarqué si le professeur parlait en grec. Il y avait un groupe de filles, au milieu des rangées, qui se remaquillaient, regardaient leur téléphone, parlaient de leurs nouveaux vêtements et de tout un tas de choses sans aucune importance, mais qui les faisaient rire et s'émerveiller. Au fond de la classe, il y avait un groupe de sept ou huit garçons avec deux filles. Ils parlaient, se taquinaient, mais n'écoutaient pas le cours, un peu comme Alice. Quand la cloche sonnât, tout le monde prit ses affaires et sortit.

Dans les couloirs, tous les élèves dévisageaient Alice. Elle se précipita aux toilettes pour échapper à la foule.

Elle posa son sac sur le rebord du lavabo et respira un grand coup. Trois portes s'ouvrirent. Elles portaient toute une robe avec leur sac au poignet.

- C'est toi la nouvelle ? Il parait que tu vis avec ta tante. C'est original ta coloration, non ?

Les cheveux. Elle avait oublié le problème de ses cheveux. Alice était une fille comme toutes les autres, mais elle avait les cheveux aussi rouges que le sang et les yeux aussi verts que l'émeraude.

Une des trois filles s'approcha.

- Ses parents sont morts et elle doit vivre chez sa tante. C'est ma mère qui me l'a dit.

Alice attrapât son sac et partit sens dire un mot. En sortant elle percuta quelqu'un, sans voir qui c'était, elle se redressât et présentât ses excuses. Un jeune garçon aux cheveux noir lui sourit, naïvement.

 - Tu viens Eden !

La fille qui avait fait une remarque sur les cheveux d'Alice se trouvait juste à côté du garçon. Ses cheveux blonds tombaient sur ses épaules, elle venait de se remaquiller, le violet de son rouge à lèvres était encore vif. Elle prit Eden sous son bras et partit en sourient. Alice avait bien compris qu'ils sortaient ensemble et qu'il ne fallait pas se frotter à ce genre de filles. Cette ville était petite, mais tout le monde se connaissait et ils ne devaient pas aimer les étrangers. Or, Alice en était une, d'étrangère.

« Ce n'est que le premier jour, demain ça ira peut-être mieux. »

Une fois à la maison, Salem était assise sur la table, devant un saladier remplit se salade verte.

- Je t'ai fait ton plat préféré.

Alice regarda le saladier et monta se coucher.

The Black MechanicOù les histoires vivent. Découvrez maintenant