Chapitre 24

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Le soleil est passé de l'autre coté de cette planète pour laisser la lune et les étoiles veiller. Le ciel a perdu sa couleur claire et est remplacé par un bleu sombre. Au Pays Imaginaire je pouvais passer des heures à regarder le ciel mais depuis ce matin, chaque secondes qui passent est un combat  auquel je m'empêche d'y penser. Je ne veux plus y penser. Quand mon regard se pose sur la lune ou une étoile je pense à deux choses: Peter quand nous étions l'un contre l'autre sur la plage à contempler cette infini ou à mes parents, ceux qui m'ont élevés. 

Une clé tourne dans la serrure avant que la porte ne s'ouvre dans un léger grincement.

Je ne bouge même pas pour regarder qui va faire son entrée dans ma chambre. Je ressers mes jambes contre ma poitrine. De lourds et lents pas se font entendre et se rapprochent de moi qui suis contre un mur, sur le sol froid et inconfortable à l'autre bout de la fenêtre. Mon père souffle d'exaspération avant de prendre la parole.

"Tu devrais manger quelque chose Charlotte, tu n'as rien avalé depuis ce matin." 

"Non."

"Charlotte, s'il te plait, ne fait pas la difficile..."

"Je viens de dire NON! J'ai pas faim." Je me déteste. Je ne mérite pas de vivre. J'aurais du les sauver mes ils sont morts pas ma faute. Car je n'ai pas su utiliser mes pouvoirs. C'est moi qui aurais dus mourir, pas eux.

"A peine..." Je relève la tête, le regard plein de rage.  

"Je viens de donner l'ordre d'enflammer le bois qui a détruit des vies. De mettre en feu un combustible pour calciner des corps, des vies. J'ai donné l'ogre de tuer, détruire, achever des  personnes. Des personnes que j'aimais en plus de cela! Je viens de tuer des gens à cause de ce que j'ai dit. A cause de moi les garçons perdus et Peter sont..." Je n'arrive pas à finir ma phrase alors que mes sanglots reprennent. Je sens des bras froids passer autour de moi et me soulever du sol pour me poser sur un matelas qui - je devine - est mon lit.

"Tout est fini maintenant Charlotte. Ils sont morts." A ses mots je pleurs encore plus. Je sens sa main tenir mon corps contre lui. Il est là, près de moi, l'homme qui aurait pu les sauver du bucher, l'homme qui a voulu les tuer pour me faire souffrir. Pour me détruire. 

"Mais je veux pas qu'il... Qu'il soit mort je..." Ca met impossible de faire une phrase ayant du sens. Je veux juste revoir Peter. Mais c'est impossible je le sais. Je le sais pour l'avoir déjà vécu avec ma mère - celle qui ma élevé sur terre - car elle aussi est morte. Elle est morte est, quand mon père m'a expliqué qu'elle est montée dormir dans le ciel, je lui est demander pourquoi elle n'était pas rester dans son lit et quand il m'a dit que ce n'était pas elle qui l'avait choisi j'ai fondu en larmes.

"Calmes toi ma belle. Je sais que tu veux le revoir mais c'est impossible, tu comprends?" Bien sur que je comprends, je veux juste pas y croire. J'ai pas trois ans! Je ne veux pas que tout cela soit arrivé! 

Des minutes, des heures passent avant que la fatigue ne me submerge. Et en moins de temps qu'il ne faut pour le dire je m'endors dans les bras de mon père les larmes dans les yeux et dans le coeur. Mon coeur meurtrit de douleur et de tristesse.

Quand je me réveil an sursaut, je sens de bras autour de moi, ceux de mon paternelle. Ma respiration est rapide et il me faut quelques secondes pour me souvenir de la veille et me calmer pour pouvoir me détendre un minimum. La lune est toujours de sortie mais le soleil ne va pas tarder à la remplacer.

"Rendors toi Charlotte, il faut que tu dormes tu es exténuée. Tout va bien." Je ferme mes yeux plus de fatigue que pour obéir à mon père et me rendors sans m'en rendre compte. 

Indesiré: Peter PanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant