Chapitre 9

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Après être arrivé au camp, Peter a mangé avec moi ce qui est bizarre mais je n'ai rien dit. Une fois le repas fini, il c'est placé près du feu avec Felix et ils ont regardés les garçons perdus danser autour, sur le rythmes des tam-tams. Moi j'était sur le côté, à les regarder. Je sais que Peter me jetais de petits regards de temps à autres pour vérifier ma réaction à ce... show - si on peut appeler ça comme ça. J'avais mal à la tête et la "musique tamtam" n'arrange pas vraiment les choses, alors je décide d'aller dans la foret. Au moins là bas il n'y aura pas de bruit et personne pour venir me parler car mon niveau de sociabilité est au plus bas ce soir.

La nuit, la foret était beaucoup plus effrayante que le jour. Or je m'en fiche, je vais essayé de trouver une sortie de cette île même si, d'après ce que j'ai compris, il n'y en a pas. Alors c'est pour ça que je marche, dans une foret noir qui grouille de pleins de petites bêtes - j'espère qu'il n'y a pas trop d'araignées car j'ai une peur pas possible des araignées - et pleine des branches qui vous érafles les jambes tout les deux mètres. C'est en marchant sans regarder où je pose les pieds que me suis retrouvée suspendu à une corde au bout d'un arbre avec ma robe qui retombe sur ma tête. Je mes mes mains le long de mes jambes retenir ma robe qui me cache la vue. J'essaie de me relever mais n'y arrive pas. Quelques minutes plus tard, j'entendis des branches craquer ainsi que quels que paroles inaudibles. Le bruit se rapprochait et quand je vis Felix la tête à l'envers, je compris que tout les garçons perdus étaient là, donc Peter aussi.

"Comment t'as fait pour te retrouver comme ça?" Me dit Felix avec un grand sourire scotché au visage et Peter derrière lui.

"Je sais pas et c'est pas le problème, lui répondis je froidement. Tu vas me faire descendre quand d'ici?" Felix se tourna vers Peter, qui lui fit un léger signe de la tête. Felix sortit de mon champ de vision et Peter se mit à sa place, un sourire narquois aux lèvres. D'un coup, la corde se détendit et je tombe, la tête la première. J'enlève la corde autour de mon pied et me relève. Les garçons formaient un grand cercle autour de moi, Peter et Felix.

"Maintenant on rentre!" Cria Peter assez fort pour que tout le monde entende, coupant le silence pesant qui c'était installé. Quelques garçons partirent, ensuite Felix et Peter, moi derrière eux et la suite des garçons derrière moi. Pendant tout le trajet retour, Peter et Felix n'ont fait que discuter et me jeter de petits regards, qui ce veux discret, vers moi et la plus part des garçons perdus rigoler à des blagues plus débiles les une que les autres. Franchement, parfois je me demande si ces garçons on des cerveaux ou des petits pois dans la tête.
Quand nous fûmes arrivés, Peter me demanda de le suivre, ce que je fais sans poser de questions. Il s'arrêta devant une cabane qui ressemblait à celle ou je dormais d'habitude mais plus petite cette fois ci.

"Va te reposer, demain on commencera, bonne nuit." Sur ces derniers mots, il partit avec toutes mes questions dans ma tête qui n'auront pas de réponses avant demain matin.

Je monte à la petite échelle qui me mena dans une petite chambre qui ressemblait exactement à l'autre. Je fais un rapide toure de la petite pièce du regard et constate qu'elle est pareille que celle ou je dors d'habitude, quoi qu'un peut plus petite.

Je fais quelque pas pour arriver a trente centimètres du lit, ferme les yeux et m'écroule sur le matelas, de fatigue. J'inspire et reouvre les yeux pour observer le plafond, éclairé par la torche près de la porte. Je referme les yeux et essail de m'imaginer chez moi, dans ma chambre.
Il faut bien l'avouer, elle me manque enormément, ainsi que tout ce qui se trouve dedans: mes vétements, ma salle de bain, mon parfum qui plaisait beaucoup à Nathan, mon classeur de français qui était dans un état plus que pitoyable à force de le maltraiter. Attend deux secondes, de quoi j'ai parler avant avec le parfum? Et... Nathan? Soudain, je fais les gros yeux et me relève d'un coup.

"Oh non! Non non non non non... Des petites perles salés commençaient à inonder mes petites joues. Comment j'ai pu l'oublier lui? C'est pas possible!"

Je descends la petite échelle qui me mène au sol et je vais en direction du camp de Peter, espérant le trouver là bas. Mes larmes coulent toujours, mon esprit est uniquement bloqué sur lui, Nathan, mon meilleur ami.

Quand ma mère est décédé, mon père a eu comme réflexe de boire et les effets secondaires n'étaient pas toujours très amusants pour une petite fille de six ans à la maison. Alors Nathan, qui était déjà âgé de seize ans m'avait emmener chez lui et il m'avait presque élevé. Son appartement était devenu ma deuxième maison jusqu'au jour de mes onze ans où il a dû partir à l'université mais malgré ça, il venait toujours me voir quand il avait du temps libre. On allait au cinéma, manger des glaces... Et c'est aussi avec lui que j'allais voir ma mère - enfin que je parle d'aller "voir ma mère" c'est surtout aller au cimetière - et il m'avait dit qu'il allait pas bien et qu'il fallait qu'il me voit, or c'était le soir avant que je me retrouve sur cette île, donc déjà un petit moment. Enfin il avait toujours était la pour moi et moi, le seul jour où il me dit qu'il va pas bien je vais même pas le retrouver. Je suis infidèle c'est pas possible! Si jamais il lui est arrivé quelque chose je ne me le pardonnerais jamais.

J'arrive enfin près du feux et vis Félix tout seul. Je me dirige vers lui et lui demande où est Peter.

"Où la! Sa a pas l'air d'aller toi!"

"Arrête de te moquer de moi, lui criais-je. Et dis moi où il est!"

"C'est bon t'énerve pas et je sais pas où il est."

Je me retourne vers la forêt sans le remercier et vais vers celle ci, les larmes plus présentes que jamais, le respiration a un rythme effréné et irrégulier. Et je cours, sans pouvoir m'arrêter. Après ce qui me paru une bonne demi-heure je m'arrête devant un arbre et me met à le frapper, à me défouler dessus. Les larmes toujours sur mes joues et les mains en sang et écorchés à cause de l'écorce. Épuisée d'avoir courus je m'assois, le dos contre le tronc. Je ramène mes genoux contre ma poitrine et recommence à pleurer tout l'eau qui reste encore dans mon pauvre petit corps, plein de sang. Le souffle toujours rapide et saccadé.

Indesiré: Peter PanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant