SMASH

Chapitre SEPT

Vendredi 12 Octobre 2O16

La première chose que je puisse voir à mon -douloureux- réveil se trouve être les délicieux rayons de soleil propagés de part et d'autres de la pièce, mais cependant plus particulièrement étendue sur mon frêle corps encore endormis.Cette lumière bien trop joyeuse et enthousiaste se propage sur ma peau affalée contre la grande fenêtre. A peine recouverte par un plaid tombant,je me retrouve là aux souvenir de ma soirée d'hier, les joues sèches mais où résident toutefois les vestiges mouillées de mes pleurs. J'extirpe une de mes mains du pot vide de glace, néanmoins collant, en soufflant je me relève, doucement parce que je ne suis pas encore éveillée correctement, puis plus rapidement je quitte la chambre, non sans oublier ma couverture et mon téléphone, pour le reste je les laisse la vaguant parmi les déchets que présente déjà cette chambre.

Je rejoins d'une manière nonchalante le hall, avec sur mes épaules le plaid en quête de chaleur, j'arrive finalement en bas des marches courbaturée de mes efforts d'hier, peu habituée, je n'ai plus le rythme dans la peau. Puis le sol froid me gagne, les frissons monte et j'accélère mes pas me dirigeant vers la cuisine, je constate une fois de plus le calme qu'abrite cette maison, seule encore, j'ouvre le frigo, pour mon petit rituel quotidien: céréales et lait froid.

Une fois en place, je déguste le tout sur le canapé devant une rediffusion de Desperate Housewives, je peine à rire aux remarques acerbes de Gaby tant la situation actuelle me perturbe,entre mes parents, mon frères et les deux crétins qui se jouent de moi au lycée je suis plus que perdue. Ici, seule entourée seulement de biens matériels, je ne sais pas quoi faire et la tristesse de ces moments me gagne de plus en plus, alors je tente de me reprendre en jetant ma couverture de côté, j'attrape mon cellulaire et m'aperçois bien vite que mon père m'a envoyé un message pour me dire qu'ils étaient partis et qu'ils ne savent pas à quand sera programmé leur retour. Génial.

Je préfère passer au dessus, habituée à ce genre de nouvelles, je quitte mes messages et parcours mes musiques, j'en choisis une au hasard et la sélectionne après avoir emprunter les écouteurs présent sur la table basse. Les paroles de Make Me Feel défile et je fais quelques pas de danse improvisées pour regagner la cuisine, où je lave mon récipient sale. Tout en fredonnant l'air,je souris doucement, loin de tout, la musique m'envoie dans un autre univers où plus rien ne m'atteins, c'est mon échappatoire, c'est ma drogue et grâce à elle je m'en sors mieux.

Une fois propre et rangé je me retrouve les bras vacant à n'avoir rien à faire et un coup d'œil sur mon téléphone me permet de voir qu'il est onze heure passé, il est donc bien trop tard pour que je regagne les salles de classes et puis de toutes façon je ne suis émotionnellement pas prête à y retourner. Alors c'est une évidence je vais sécher, sans même craindre une quelconques disputes avec mes aînés à propos de cela, bien trop occupés à batifoler loin du cercle familial.

Je jette mon regard sur mon entourage, afin de me trouver une occupation et bien vite je me rends compte que même si je ne vais pas aller au lycée, du boulot m'attends ici, des plus déplaisant pour certains,mais qui passe plutôt bien avec de bonnes musiques pour ma part: le ménage. Et il y a de quoi faire, entre le salon salis par la terre,en passant par les marques de doigts sur l'écran TV et les carreaux,sans oublier la grande table en verre de sale à manger et les quelques appareils et les différents plans de travail de la cuisine.C'est donc presque naturellement que je me porte volontaire afin de nettoyer là où personne ne souhaite le faire dans cette tribu éparpillée.

Mais avant, je me dirige à la buanderie, entre la cuisine et le bureau de mes parents, je franchis le seuil et part directement à la recherche des produits souhaités à ma tâche. J'ouvre toutes sortes de placards, ne les trouvant pas à leurs places initiales, avant de comprendre que tout est vide et que aucun membre de cette famille n'accorde de temps à l'entretient de cette maison, comme-ci cela allait se faire rapidement. Faudrait-il pour cela que l'on est un age à notre disposition qui claquerait des doigts avec le sourire pour exaucer nos besoins oubliés, ce que malheureusement nous en possédons pas -bien évidement-.