SMASH

Chapitre CINQ

Mardi 9 Octobre 2O16

- [...] vous savez il n'y a pas vraiment de fiche d'instruction pour ça, je veux dire une feuille où on vous expliquerai quoi faire si cette chose vous touchait. Il n'y a que des numéros qui défilent un peu partout, mais dont on ne sait rien, parce que c'est vrai on les connaît tous un peu par coeur et ceux qui en sont touchés comprendront de quoi je parle. Mais entre nous qui a eut l'audace de prendre son téléphone pour leur parler, leur raconter ce que vous essayer de cacher au plus profond de vous. Qui a réussit? Qui? Parce que moi je ne m'y suis jamais résolu, déclinant toujours l'appelle en me disant: À quoi bon? Que pourront-ils faire pour moi? Rien. Voilà ce que je pensais, évidement j'avais tort et je ne pourrai jamais assez remercier mon oncle qui m'a sauvé, grâce à lui j'ai su remonter la pente. Et aujourd'hui je sais que si j'avais appeler ce foutu numéro je vous en aurais parler depuis bien longtemps. Alors s'il vous plait ne faites pas comme moi, n'attendez pas, composez ces chiffres et n'ayez pas honte de vous confiez à un inconnu, vous pouvez être sûr qu'il ne vous jugera jamais, il ne fera que vous aidez.

La voix s'arrête, le micro de MAd s'éteint pour être remplacé par les applaudissements de la centaine d'élèves présente dans le couloir où je me trouve. Les larmes me montent aux yeux, mais je combats l'envie de pleurer, parce que je sais que le regard de Ginny est braqué sur moi et ceux depuis le début de cet émouvant récit diffusé par tous les hauts-parleurs de l'établissement. Je sais ce qu'elle souhaite me faire passer comme message et je sais aussi qu'elle a raison, mais malheureusement pour elle et pour moi, je n'ai pas encore le cran de le faire.

- Hey Chalski tu nous écoute? je reviens sur terre et hoche négligemment la tête sans même savoir à qui j'ai affaire, Waouh! Mais le discours du jour il t'as complètement retourné, ça va? j'hoche de nouveau alors que la voix de mon interlocuteur se fait cette fois-ci plus calme et discrète, la dite personne a sans doute dû se rapprocher, Tu es si convaincante Li', il souffle et reprend en plaçant son bras sur mes épaules, il me guide je ne sais où, tout en continuant à parler, tu sais que si jamais tu as un problème, tu peux en parler, je serai toujours là. ses mots m'atteignent, mais c'est comme-ci je ne les comprenaient pas, mon cerveau est bloqué sur ce satané discours, Bon allez viens on va aller en histoire le zombie!

Et je me laisse traînée en classe, la tête encore pleine de ses paroles, je réfléchis sans cesse et je me dis que je devrais moi aussi en parler, que je devrais moi aussi combattre ces deux imbéciles. Mais après je me rappelle que je ne suis pas assez forte et je veux dire c'est débile parce que je sais que si j'en parlais aux personnes autour de moi, tout serait finit.

Seulement, seulement je ne veux pas que l'on fasse ça pour moi, je veux le faire moi même, je veux réussir par moi même. Parce que c'est une chose qui ne s'accomplit pas par les mains des autres, non, c'est un peu comme une fierté personnelle. Il faut juste que je m'adapte, que je trouve mes marques ou je ne sais quoi avant de me lancer dans cette quête? -enfin je veux dire ce problème d'harcèlement-

Les heures de cours passent et je ne m'intéresse que de peu au contenu des différentes classes, j'écris juste des brides de mots en les accompagnant de petits dessins sans intérêt. Je passe le temps en faisant vaguer mon crayon à papier sur les feuilles, de toutes sortes, les copiés collés, les biographies inintéressantes, les tests et enfin entre les lignes de cours.

Puis finalement, je range mes affaires à la sonnerie et regagne le couloir principal, pour finir par arriver au réfectoire. Je traverse la grande salle et au lieu de m'assoir comme à l'habitude, je me dirige vers le côté opposée de la pièce, là où se trouve les distributeurs de nourriture. Je sors de l'argent et mon téléphone aussi, parce qu'avant de regagner la grosse boite métallique, il y a un moment d'attente, une queue.